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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

25 Aug

4/5 - Les relations maçonniques internationales : un peu d'histoire.

Publié par Sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Europe et International, #Formation et Histoire maçonnique

4/5 - Les relations maçonniques internationales : un peu d'histoire.

1928 – Le Pacte BRIAND - KELLOG

Aristide Briand (ministre AE) – Frank Kellogg (secrétaire d’État américain).

Il est signé le 27 aout 1928 par 63 pays qui « condamnent le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et y renoncent en tant qu'instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles »

 

Sur le plan maçonnique, nous retrouvons la même question : gérer la vocation universaliste, pacifiste et le caractère national et patriotique des obédiences.

 

En 1920, le BIRM, créé sans le concours de la Franc-Maçonnerie anglaise, demande à ses pays membres de lui allouer des moyens supplémentaires pour développer la coopération entre les pays. 

Les obédiences maçonniques nationales, régulières, refusent. 

La GLUA va en profiter pour reprendre la main. Elle somme Alpina de rompre ses relations avec le GODF. C’est la fin du BIRM et sa dissolution.

 

Or, la GLUA est le chef de file de la Franc-Maçonnerie « régulière ». C’est-à-dire celle qui pratique les obligations théïstes en opposition à la Franc-maçonnerie française qui en 1877 a décidé de ne plus rendre obligatoire la croyance en Dieu, instaurant le principe de la liberté absolue de conscience.

 

Ces divergences, divisent encore aujourd’hui, le monde maçonnique et pendant la période 1920-1940, beaucoup d’obédiences européennes suivaient davantage la GLUA que le GODF. 

 

La création de l’Association maçonnique internationale (AMI) va répondre aux besoins d’un rétablissement de relations maçonniques plus étroites, avec des liens plus forts, mais sur des objectifs assez vagues. 

 

Les profondes blessures de la guerre ont forcé la Franc-maçonnerie européenne à doter l’AMI des instruments plus performants « à fin d’intensifier les résultats humanitaires et pacifique de saDéclaration de Principes : « le plus haut devoir actuel de la Franc-maçonnerie était de travailler sérieusement à la pacification de l’Europe ». 

 

Gaston Moch, de la section française de la Fédération maçonnique internationale pour la Société des Nations, s’exprime avec plus de précision :« La Maçonnerie est nettement orientée vers la Société des Nations et elle se rend compte des étapes nécessaires : liquidation de la folle politique actuelle, puis organisation purement défensive, enfin désarmement absolu, quand la Société sera capable d’assurer l’ordre international ».

 

C’est un hommage à l’engagement indéfectible du Frère Léon Bourgeois.

 

La SDN (10 janvier 1920 - 20 avril 1945)

La Société des Nations (SDN ou SdN) était une organisation internationale introduite par le Traité de Versailles en 1919, lui-même élaboré au cours de la Conférence de paix de Paris, pendant laquelle est signé le Covenant ou le Pacte qui institue la Société des Nations, afin de préserver la paix en Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. 

Basée à Genève, dans le Palais Wilson puis le Palais des Nations, elle est remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies, qui reprend un certain nombre de ses agences et organismes.

 

Sur le plan maçonnique, Léon Bourgeois, personnalité radicale,préside le premier Conseil de la Société des Nations (le 16 janvier 1920), il obtiendra le prix Nobel de la paix en 1920. Il est considéré comme l'inspirateur et le théoricien du solidarisme.

 

Les relations AMI / SDN.

En octobre 1921 se tient à Genèveun congrès qui réunit douze des plus importantes obédiences maçonniques du continent pour mettre sur pied – dans tous les pays – des associations de francs-maçons avec pour objectif de propager les idéaux de la Société des Nations

 

Cette identification avec la SDN recueille tous les espoirs pacifistes de la société maçonnique en Europe. 

Paris met en marche une stratégie pour renforcer l’importance de la SDN, mais par le biais de l’AMI(Les initiatives étaient multiples : organisation d’un colloque international de la jeunesse, développer la Fédération maçonnique internationale pour la SDN ou en faisant propagande dans la presse pacifiste et anti-militariste (proposition de Le Foyer). 

 

L’importance qu’on donnait à la SDN au sein de l’AMI vient du fait qu’un des piliers du pacifisme maçonnique était l’arbitrage international (article 15 du Pacte de la SDN).

Ce recours juridique pour la paix est très apprécié des milieux politiques, car il définit assez bien le bien-fondé de la SDN et, par l’AMI qui le considère comme le moyen le plus approprié pour obtenir une paix durable, c’est-à-dire le pacifisme de droit ou juridique dont le plus ardent défenseur fut Théodore RUYSSEN, « juripaciste » convaincu….

 

Mais l’univers maçonnique européen, n’est pas univoque. 

Ces positions contrastent avec le scepticisme britannique.

La naissance d’un organisme maçonnique plurinational réveille les vieilles susceptibilités nationales, ce qui finit toujours par le départ de telle ou telle obédience de l’association maçonnique. 

 

Car les orientations politiques envers le pacifisme maçonnique sont très différentes : refus de la politique chez les uns, interactions politiques chez les autres, mais aussi prise en compte du pacifisme profane. 

Et, puis, le contentieux avec la Franc-maçonnerie allemande réapparaît et freine l’essor du pacifisme maçonnique.

 

... à suivre.

 

Gérard Contremoulin

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