21 avril 1944 : les femmes obtiennent le droit de vote.
Elections municipales du 29 avril 1945
Il y a juste 70 ans, les femmes obtenaient le droit de voter.
« les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes »
Combien de luttes, de conflits, y compris mondiaux, pour en arriver là ... Et s'il faut rendre l'hommage solennel que les humanistes doivent aux pionnières de la reconnaissance des droits des femmes, parmi lesquelles Christine de Pisan (ironique raccourci de l'histoire, la GLNF a son siège dans une rue qui porte son nom !), Mary Wollstonecraft, Olympe de Gouges (rédactrice, dès 1791, de la Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne), il faut surtout ne pas oublier que l'égalité entre les hommes et les femmes n'a progressé que d'une bataille ce 21 avril 1944 !
Ayant joué un rôle prépondérant dans la Résistance, le gouvernement provisoire du Général de Gaulle donne le droit de vote aux femmes par l'ordonnance du 21 avril 1944. Il faudra attendre le 29 avril 1945 pour qu'elles usent de ce droit. Après la Libération, les femmes occupent leur place dans les troupes alliées, ont accès aux magistratures électives, et font leur entrée dans la sphère politique.
Front Populaire, 3 femmes ministres ne pouvant pas voter...
Le paradoxe avait été le choix de Léon Blum d'accueillir trois femmes dans le gouvernement de Front Populaire alors qu'elles étaient encore "mineures civiques", Irène Jolliot-Curie (recherche scientifique), Suzanne Lacore (Protection de l'Enfance) et Cécile Brunschvicg (Education Nationale).
L'égalité des droits reste une bataille
L'égalité des droits entre les hommes et les femmes, juste et légitime revendication déjà portée par Condorcet et Les Lumières, n'est pas la caricature qu'en donne cette opposition homme-femme que l'on peut lire ou entendre parfois...
Elle reste néanmoins une bataille de tous les instants et dans tous les secteurs de la vie sociale. C'est autant une question de culture que de droit dès lors que par exemple les lois et règlements qui en traitent ne sont pas appliqués sans entrainer pour autant de conséquences !
Quelques chiffres :
17,6% des dirigeants d’entreprises sont des femmes, et elles ne sont que 22,3% dans les conseils des sociétés cotées en Bourse. De même 90% des préfets et des ambassadeurs sont des hommes, 87% des maires, et 74% des députés... Ces inégalités se prolongent dans la sphère familiale au sein de laquelle les femmes consacrent deux fois plus de temps aux tâches ménagères que les hommes, et seuls 3% des congés parentaux sont pris par des hommes.
Agir.
Aujourd'hui, cette bataille passe encore par la dénonciation des situations inégalitaires faites aux femmes. C'est l'objet de la lutte politique et sociale des mouvements féministes comme "Osez le Féminisme", "Libres Mariannes", mais aussi culturelle avec des formes d'action empruntées à la théatralisation de l'action politique, si bien exprimée par le Living Theatre de Julian Beck et Judith Malina dans sa 3° phase. On pense bien évidemment aux FEMEN dont les critiques parfois violentes ou totalement idéologiques (je pense à Georges FENECH) ne font que justifier la raison d'être de la démarche : réveiller les consciences.
Bon anniversaire mes Soeurs !
Gérard Contremoulin
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Les 3 ministres de Léon Blum
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