Brigitte Barèges, UMP ou GLFF ?
François Koch fait "la Lumière" sur les dernières frasques de Brigitte Barèges : un plaidoyer pour instaurer le privilège d'inscription scolaire pour les "montalbanais de souche".
Nous évoquions hier ce nouvel épisode de la saga Barèges. Nous apprenons depuis que Catherine Jeannin-Naltet, Grand Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France, estime que "c'est Barèges-UMP qui s'exprime, pas Barèges-GLFF" !
Outre la confirmation que Mme Barèges appartient toujours à la GLFF, appartenance révélée il y a plusieurs années, la désapprobation officielle pointe sous cette formule directe. Fidèle à son habitude d'expression "cash", Catherine Jeannin-Naltet envoie un coup de semonce à cette soeur qui n'hésite plus à afficher sa proximité avec les thèses de l'extrême droite. Cette exigence d'un régime spécial pour tous les "nés-ailleurs" n'a rien à envier à la ligne frontiste de préférence nationale, largement désapprouvée à la GLFF. Bien plus, elle la décline localement. La Grande Maîtresse envisage donc de saisir à nouveau le conseil fédéral de son obédience dès la session du 17 octobre prochain.
Si cette affaire n'était pas fondamentalement calamiteuse pour la franc-maçonnerie en général elle prêterait à sourire. En effet celle qui revendique ce privilège pour celles et ceux qui peuvent prouver qu'ils sont "montalbanais de souche" ne l'est pas elle-même puisqu'elle est native de Toulouse !
Mais peut-être se souvient-elle qu'elle a gagné sa première élection à l'occasion d'une triangulaire où le mainten du candidat du Front National lui a permis de gagner face au socialiste... Retour d'ascenseur ?
Une difficulté institutionelle...
Brigitte Barèges sait s'assurer des soutiens locaux. Dans les conditions de fonctionnement actuelles de la GLFF, l'échelon national ne semble pas avoir beaucoup de moyens d'intervention directe à la différence d'autres obédiences comme le GODF où le conseil de l'ordre peut suspendre à titre conservatoire un membre qui aurait adopté une attitude similaire. Ce fut le cas de Jean-Pierre Soisson lorsqu'il accepta les voix du Front National pour être élu à la présidence de la région Bourgogne. Le Grand Maître d'alors, Philippe Guglielmi, l'avait suspendu immédiatement.
à moins que ...
La marge de manoeuvre de l'exécutif de la GLFF semble effectivement beaucoup plus restreinte, sauf à considérer que pour la sauvegarde des intérêts généraux de l'obédience que ces déclarations venant d'une élue, par ailleurs membre connue de la GLFF, mettent en cause, il est possible de prendre une mesure exceptionnelle...
A défaut, c'est-à-dire si aucune mesure n'était prise, il deviendrait fort difficile pour l'opinion de faire le tri lors de prochaines déclarations entre la Barèges-UMP et la Barèges-GLFF !
A suivre...
Gérard Contremoulin
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