De la CMF à la "Confédération Maçonnique Européenne Continentale" ?
La "CMEC", une réponse aux hésitations, aux réticences et au lent démarrage de la CMF ?
Ce changement de base territoriale ressemble pourtant comme un frère à celui opéré par Alain Graesel lors de la transformation de la GLUDE (Confédération des Grandes Loges Unies d'Europe) en Confédération Internationale des Grandes Loges Unies (CIGLU)... A votre santé !
Voilà une formule qui pourrait permettre à Marc Henry, du moins l'espère-t-il, de sortir de l'embarras dans lequel se trouve son obédience depuis juillet dernier lorsque la GLUA a renouvelé sa reconnaissance à la GLNF...
Et toujours dans le colimateur depuis l'épopée de la RPMF voulue par les 5 Grandes Loges "continentales" : le fameux Saint Graal, quoi qu'il en dise, de la reconnaissance de régularité !
Peut-être que, s'étant résigné à ne pas pouvoir l'obtenir de Londres "l'insulaire", la GLDF se satisferait comme lot de consolation de celle des 5 "continentales"...
Un certain "Flavius", quelle que soit sa véritable identité, nous a adressé un propos clair et surprenant dans ce commentaire :
Les 5 de Bâles et CMF travaillent très étroitement à l’élaboration du projet de reconnaissance devant être acté en 2015 ; plus précisément, il s’agit de mettre au point un dossier qui, d’un point de vue strictement maçonnique, ne puisse être contesté par GLUA.
Pour chaque réunions 5/CMF un compte rendu est établi par les 5 et transmis à GLUA.
Le projet d’une Confédération Maçonnique Européenne Continentale est maintenant clairement évoqué par les 5 et CMF et retient l’attention bienveillante de nombre de GGLL régulières, Espagne, Italie et Grèce plus particulièrement.
La primauté des principes andersoniens sur tout autre est clairement souhaité sur le Continent.
Les GGLL d’Irlande et d’Ecosse n’ont aucune opposition de principe à CMF.
La GL de Californie, dont le GM est très francophile, a exprimé son soutient plein et entier au projet CMF ; d’une manière générale les Américains considèrent obsolète la notion d’exclusivité territoriale réduite à une GL par pays tenant compte particulièrement du poids historique de la Maçonnerie française.
Voilà des faits concrets et vérifiables, autrement plus significatif que la litanie Joaben que tout le monde connait par coeur, dont seul lui peut soupçonner qu'elle puisse avoir la moindre influence.
Gageons que les blogs qui lui permettent de s'exprimer sont fraternels, mais pas dupes.
Que "Flavius" se rassure, nous ne sommes "dupes" d'aucun commentaire...
Alors, outre une syntaxe particulière et l'habitude de ne pas mettre d'article devant les acronymes des obédiences, il évoque des "faits concrets et vérifiables" assez intéressants. Trop tôt pour dire qu'ils vérifient l'hypothèse faire dans ces colonnes comme pouvant répondre à la situation pour le moins complexe dans laquelle était plongé la CMF depuis juillet dernier.
Après les désaffections qui ont touché la CMF depuis sa création (la LNF puis la GLTSO), ce serait le moyen de faire mentir ceux qui prédisent déjà que la déconfiture qui touche aujourd'hui l'appel de Bâle ferait que bientôt il n'en reste qu'un trou !
Rappelons enfin que cette quête éperdue du Saint Graal est rigoureusement vouée à l'échec du coté de Londres puisque la GLDF est née de la GLSE (Grande Loge Symbolique Ecossaise 1880-1911) qui administrait à l'époque des hauts grades et des loges bleues, ce qui est contraire aux Basic Principles, canons de la GLUA !
Bien entendu, tout cela mérite une attention particulière. Nous continuerons donc à observer les suites de cette saga maçonnique...
Gérard Contremoulin
Messages correctifs,
Entre autres, celui-ci adressé par "Geoffey" ,que je publie bien volontiers :
:
Bonjour Gérard, je me permets de venir à toi pour souligner une erreur que tu as fait dans ton article : De la CMF à la "Confédération Maçonnique Européenne Continentale" ? La Grande Loge Symbolique Écossaise n'était pas ce que tu écris. Elle était issue du Suprême Conseil de France, fruit d'une scission de 12 LL et 670 FF; elle était ultra-progessiste, fortement imprégnée d'anarcho-syndicalisme, récusait les hauts grades, et était favorable à l'initiation des femmes, tout un programme ! C'est le retour en son sein de ces loges dissidentes qui conduira le Suprême Conseil à créer la GLdF (fusion entre la "Grande Loge Centrale du SCdF" - qui administrait les loges bleues du SCdF - et la Grande Loge symbolique Ecossaise). La GLdF ne deviendra réellement indépendante qu'en 1904 lorsque le SCdF renoncera à délivrer les patentes constitutives des nouvelles loges. |
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