GODF : "Aux victimes de la barbarie nazie et du régime pétainiste"
Ce 9 mai 2015, le Grand Orient de France, en présence de Jean-Marc Todeschini, ministre des anciens combattants, Delphine Bürkli, maire du 9° arrondissement et de Daniel Keller, Grand-Maître, a restauré le monument "aux victimes de la barbarie nazie et du régime pétainiste".
Un premier monument avait été inauguré par Philippe Guglielmi, alors Grand-Maître, dans l'ancien hall de la rue Cadet. C'était en 1999. Les récents travaux de rénovation et de mise en transparence de l'accueil du Grand Orient de France (2008-2010) avait conduit à son démontage.
La cérémonie du 9 mai a rétabli, dans une forme nouvelle, la trace de cette période de notre histoire où 500 francs-maçons du GODF, identifiés, ont payé de leur vie leur appartenance. Combien d'autres n'ont pu l'être ? En 1939, les effectifs de l'obédience étaient de 35.000. En 1945 ils avaient chuté à 5.000 !
Daniel Keller rappelait dans son allocution cette phrase que Pétain ressassait et dont les conséquences sont accablantes : "un juif n'est pas responsables de ses origines, le franc-maçon l'est de ses choix." !
Pétain publia les décrets d'interdiction des deux premières obédiences maçonniques, le GODF et la GLDF, dès le 19 aout 1940, avant les premières mesures contre les juifs.
La visite du musée de la franc-maçonnerie a permis au ministre et à la maire du 9° arrondissement de s'arrêter devant cette vitrine qui expose, outre des témoignages édifiant sur la radicalité de la lutte antimaçonnique du régime de Pétain, la une du journal "Le Matin" du 21 aout 1940 qui informe du décret d'interdiction des deux premières obédiences, le GODF et la GLDF, réunies dans la répression.
La vitrine du musée de la franc-maçonnerie contenant l'exemplaire du journal "Le Matin" du 21 août 1940.
Remerciements de Daniel Keller et remise de la médaille et du diplôme du GODF honorant le Frère Gabriel Bénichou.