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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

10 Oct

1877, encore et toujours...

Publié par Sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Réflexions - Conférences - TBO

Frédéric Desmons, rapporteur du vœu n° 9

Frédéric Desmons, rapporteur du vœu n° 9

 Volonté clairement exprimée de rompre avec la règle dogmatique qui rendait obligatoire la croyance en Dieu et en l'immortalité de l'âme, le voeu n° 9 du convent du GODF de 1877 ne laisse pas de produire ses effets, parfois surprenants !

 

Pour respectable qu'elle soit, "l'autre" volonté, celle qui consiste à prendre comme fondement de la "foi maçonnique" la croyance en un dieu, de se fonder sur Sa vérité révélée, de restaurer la Transcendance comme guide de la pensée, de faire apparaître Le Livre de la Loi Sacrée (très majoritairement la Bible) sur la table des serments -quand on ne l'appelle pas "l'Autel" des Serments-  reste encore aujourd'hui un sujet au coeur du débat sur l'identité de la franc-maçonnerie.

 

C'est ce débat qui conduisent certains, comme notre ami Michel Singer, à considérer que le GODF (dont les loges pratiquent la décision de 1877) serait "l'association profane qui ressemble le plus à la franc-maçonnerie" (ici et ici).

 

Pourquoi une telle phrase ?

Parce que la décision de 1877 divise profondément les francs-maçons en deux familles dans ce qu'il faut bien appeler un schisme. D'autant que l'obligation de croire en Dieu s'accompagne, dans les obédiences qui l'acceptent, de trois prescriptions absolues : n'évoquer en Loge ni les sujets politiques ni les sujets religieux et refuser la mixité. Et pour faire bonne mesure, ils s'autoqualifient de "réguliers", suggérant que les autres ne le seraient pas. Ce qui entraîne qu'ils ne les reconnaissent pas comme francs-maçons ! 

D'où cette phrase de Michel...

Je lui donne acte bien volontiers que cette "non reconnaissance" officielle (Michel est aujourd'hui membre de la GL-AMF) ne l'a jamais conduit à me refuser cette reconnaissance à titre personnel.

 

Et si j'en suis heureux, il faut bien reconnaître que c'est bien là l'une des bizareries de ce type d'anathème...

Car dans la pratique quotidienne, beaucoup s'assoient plus ou moins allègrement sur cette "règle". Ils se rencontrent, se reconnaissent mutuellement et considèrent que c'est "normal". Il faut même ajouter, pour ce qui concerne beaucoup de loges au GODF, qu'elles accueillent les frères de la GLNF, de la GL-AMF, notamment, dans leurs travaux, y compris les cérémonies de réception !

 

Alors, faire le chemin à rebours ?

Fort judicieusement, et ce n'est pas la moindre des marques d'intelligence, deux Grands-Maîtres Jean-Pierre Servel (Grande Loge Nationale Française : obédience  reconnue régulière par la Grande Loge Unie d'Angleterre et donc "officielle" dans le monde des "réguliers") et Daniel Keller (Grand Orient de France : obédience libérale adogmatique et donc "non régulière", ce que le GODF assume sans souci particulier) ont décidé de stopper cet anathème en proposant aux membres de leurs obédiences les "Rencontres Maçonniques La Fayette".

 

Les mots ont leur sens ici et le qualificatif de "maçonniques", accepté de part et d'autre, est le premier "petit pas" dans une stratégie qui va en demander beaucoup ! Il ne s'agit évidemment pas de parler, aujourd'hui, de reconnaissance

 

En revanche, fallait-il continuer, 102 ans après la scission de 1913 et pour un siècle encore (!), à changer de trottoir pour ne pas se rencontrer ? Les Grands Maîtres ont choisi d'amorcer une autre dynamique.

 

Certes, il s'agit d'une initiative qui repose sur une décision des exécutifs de chaque obédience. Elle ne peut se substituer aux initiatives que peuvent prendre les loges et leurs membres. Mais plutôt que d'opposer ces deux types d'initiatives, ne vaut-il pas mieux de considérer qu'elles se complètent... 

 

 

1877, encore et toujours...

Que cette initiative provoque sa gamme de quolibets chez certains frères ne peut pas surprendre, tant beaucoup trouvent, dans le maintien de cette brouille, l'espace pour leur propre développement...  

 

Rappelons nous tout de même que l'exigence majeure de l'Appel de Bâle, sur laquelle s'est échouée la recomposition du paysage maçonnique en France (sur les ruines escomptées de la GLNF), consistait à obliger la GLDF à "rompre sans ambiguité avec les obédiences non régulières"...

 

L'enjeu est pourtant capital pour la franc-maçonnerie puisqu'il concerne l'exercice de la liberté de conscience. En effet, ne plus soumettre le fait maçonnique à l'obligation de reconnaître une Existence d'un ordre supérieur, une Existence transcendante, ouvre la perspective de l'émancipation de toute tutelle à celles et ceux qui souhaitent mener leur cheminement par cette voie. Tel est le sens des qualificatifs de franc-maçonnerie "libérale" et "adogmatique".

 

Pourquoi n'y aurait-il de franc-maçonnerie qu'en référence à dieu ?

Certains considèrent comme un préalable à toute démarche initiatique qu'elle ne puisse se réaliser qu'à l'intérieur d'un cadre prédéterminé, inspiré par un "principe" d'ordre supérieur ayant révélé sa parole. 

 

En revanche, ne pas poser ce préalable, ne pas en faire une exigence mais simplement une possibilité, c'est reconnaître qu'il n'existe pas de vérité révélée, pas de voie unique. En effet, ce qui est universel dans la franc-maçonnerie, c'est la démarche personnelle, quelles que soient les raisons qui la fonde. La démarche initiatique est une authentique démarche d'émancipation. 

 

Pourquoi privilégier une voie religieuse à l'universalité maçonnique  ?

Par universalité, on pourrait s'attendre à voir les francs-maçons s'accorder sur l'essentiel, par delà les spécificités de langues, de cultures, de rites, de sexe... Ce serait compter sans les surenchères auxquelles exposent l'envie de survaloriser sa différence ou sa spécificité comme facteur de dévelopement. 

 

Dans cet exercice, périlleux, le fait d'interdire les sujets politiques ou sociétaux joue un rôle paradoxal. C'est en effet, dans les obédiences où cet interdit est la règle que tout se passe comme si on considérait ce sentiment est dominant dans la société.

 

Quel est-il ?

On entre là dans le domaine de l'idéologie. L'épisode du Mariage pour Tous et les mobilisations visant à s'y opposer nous donne un exemple des valeurs qui sont "travaillées" dans la société. Il y a d'une part les expressions extrêmes du type Alain Escada et son micro mouvement Civitas, les extrémistes du Printemps français,... et d'autre part un cadre idéologique assez bien exprimé par le discours du Latran de Nicolas Sarkozy en décembre 2007. 
 
Rappelons-nous :
« .../...  Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes.
.../...  la laïcité ne saurait être la négation du passé. La laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû.
.../... Un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux.
.../... Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. .../... »

 
 
 
1877, encore et toujours...
Ce qui est caractéristique dans cette idéologie, c'est qu'il n'y a pas de place pour l'Homme dans la définition du Bien et du Mal. Elle le conduit à abdiquer toute vélléîté d'émancipation et à accepter qu'une Transcendance sublime lui dicte Sa morale... Or cette morale est celle de la religion catholique, qui, via le curé, définit le Bien et le Mal. C'est elle qui les définit pour l’Homme et pour la Société des hommes et non pas (surtout pas) celui qui a en charge la formation de l'esprit critique du petit d'Homme, l'instituteur !

Dans cette idéologie, la "Lumière" ne peut pas venir d'une recherche humaine, de la Volonté de l'Homme de diriger sa vie. Elle ne peut venir que de la religion qui communique Le Sens aux hommes. 
 
Mais, et c'est un autre paradoxe qui devrait plaider en faveur de la Laïcité, cela ne concerne pas que les seuls catholiques... L'Islam ne dit pas autre chose quand il affirme que le Coran apporte toutes les réponses aux questions que se posent les musulmans.
 
Enfin, peut-on encore risquer l'hypothèse de dire qu'une telle idéologie n'inspirerait que les croyants fondamentalistes ? L'écho reçu par l'ignominie raciale de Mme Morano ("La France est un pays de race blanche") peut laisser songeur...
Conséquences significatives ?
Lorsque des francs-maçons ont décidé de participer aux manifestations pour faire reconnaître l'extension du mariage aux couples homosexuels, il est intéressant de voir, de lire ou d'écouter d'où sont venues les critiques exprimées au sein de la franc-maçonnerie. 
 
Elles sont principalement venues des obédiences régulières et particulièrement de celles qui, à cette époque, revendiquaient la reconnaissance et y consacraient beaucoup de zèle (les obédiences de la défunte "CMF", la GLDF, la GL-AMF principalement).
 
Le paradoxe tient au fait que ces obédiences s'interdisent de débattre de thèmes politiques ou sociétaux. Sans la possibilité de débattre, comment approfondir, comment disputer tel ou tel aspect, comment comprendre ?
 
On entendra que la réponse résiderait dans l'approfondissement du rite (le REAA), dans la connaissance la plus complète de ses arcanes et de ses sources. Il n'est évidemment jamais préjudiciable de chercher à parfaire ses connaissances, mais encore faut-il que puisse s'exercer le caractère contradictoire d'une argumentation, basée sur la raison.
 
Là où le bât blesse, c'est lorsque les travaux au REAA se déroule en présence du VLS (Volume de la Loi Sacrée), lorsque l'hortodoxie dicte que ce Livre soit la Bible ouverte au prologue de Jean. Et s'il ne s'agit pas de la considérer comme le Livre d'une "révélation" religieuse, il s'agit en revanche de la considérer comme le livre de la Tradition (mais laquelle ?), comme le Livre de la loi (mais laquelle ?) et qui contient les éléments pour la Sagesse morale, c'est-à-dire le sens du Bien et du Mal...
 
C'est alors que l'on se rapproche de la culture exprimée dans le discours du Latran...
 
 
Et le franc-maçon dans tout "ça" ?
Qu s'agisse de religion, qu'il s'agisse de spiritualité, une telle démarche pose invariablement la question des Lumières, c'est-à-dire la question de l'émancipation de toute tutelle, ces tutelles qui plonge l'Homme dans un état de sujétion. 
 
La franc-maçonnerie "libérale et adogmatique", en laissant toute latitude à ses membres de croire ou de ne pas croire, s'écarte de toute obligation en la matière. C'est ce que fonde la décision de 1877 : la liberté absolue de conscience.
 
 
1877, encore et toujours...
Sapere Aude.
Ce principe définit un absolu : le Sapere Aude des Lumières "Aie le courage de te servir de ton propre entendement" comme le traduit Emmanuel Kant.  
 
Ce courage, cette audace donne à l'Homme qui l'accepte la capacité de rejeter la soumission à toute transcendance, à toute "vérité révélée" et à devenir le maître de ses décisions. Il transforme l'Homme-sujet en Homme qui maîtrise la recherche du sens !
 
Alors peut-il s'orienter vers la perspective de la recherche de la vérité. puisque maître du sens qu'il donne aux choses, il construit sa propre grille du Bien et du Mal. Tel qu'il se présente alors, l'exercice du Libre-Arbitre est d'une extrême exigence puisqu'il doit se conjuguer avec la pratique collective au sein de la société des hommes. Chaque homme, chaque femme engagé dans cette démarche doit donc concevoir et accepter que chaque homme, que chaque femme qu'il cotoie soit pénétré de la même exigence. C'est aussi l'exercice de l'altérité, c'est l'exercice de la confrontation des idées, c'est tout simplement (si l'on peut dire) l'exercice citoyen...
 
1877, encore et toujours...
C'est en ce sens aussi que l'on peut comprendre le précepte qui recommande de "répandre en dehors du Temple les vérités acquises à l'intérieur". Une compréhension erronnée peut conduire à penser que les francs-maçons auraient donc la volonté, que dis-je la volonté, l'obligation de prosélytisme, voire de propogande !
 
Il s'agit plutôt d'une obligation beaucoup plus simple. Le franc-maçon libéral est celui et celle qui considère qu'on ne peut s'améliorer soi-même qu'en travaillant à l'amélioration de la société, dans un ensemble dialectique.  
 
 
1877, encore et toujours...

Gérard Contremoulin

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L
Bonsoir,<br /> Si l'on jouait au naïf, on pourrait s'étonner que la maçonnerie "libérale et adogmatique" admettant toute discussion politique ou religieuse en loge à l'inverse de "l'autre" impose la croyance en la République et refuse toute appartenance individuelle au Front National... Un dogme chasse simplement l'autre...
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S
Peut-être faut-il dire à notre ami "Le Patagon" que c'est précisément parce qu'il y a discussion possible des questions politiques entre les membres d'une loge de la franc-maçonnerie "libérale adogmatique" qu'apparaît la contradiction et l'incompatibilité entre les idées de l'extrême droite, et notamment le FN, et la franc-maçonnerie ! <br /> Quant à cette expression de "impose la croyance en la République", elle donne à penser que "Le Patagon" n'aurait qu'une connaissance bien partielle, voire partiale, de ce que l'on fait dans les loges de cette maçonnerie. <br /> Rappelons lui que la République n'est pas une "croyance" comme il affecte de le penser, avouant ainsi un certain mépris à son égard, mais un système politique basé sur le triptyque Liberté-Egalité-Fraternité. Ces valeurs font mauvais ménage avec le corpus idéologique que défendent les candidats et les responsables du parti d'extrême droite...<br /> Effectivement, le FN n'est pas FM-compatible !!!
J
Ce que dit Vincent est assez typique de ce qe connait notre société francaise en ce début du 21e siecle.<br /> Un veritable retour en arrière qui gagne jusqu'aux rangs des progressistes !<br /> Ainsi on voit présenté comme "reforme moderne" un recul de la protection sociale, un recul de la laïcité. Et what'snext ? Retour au sexisme dans l'administration, femme aux foyer, interdites de vote ? Exagéré ?<br /> En ce qui concerne la Charité que defend Vincent, qui pourrait la contester ?<br /> Il convient pourtant de comparer la Charité et la Protection sociale qui joue globalement le même rôle aupres des plus démunis.<br /> - La Charité est lié à la générosité (ou pas) et met en avant, glorifie(cmme le montre Vicent) le charitable. Les assistés n'ont aucun droit.<br /> - La Protection Sociale est un DROIT garanti. La dignité de l'assisté y est maintenue. Et le "protecteur" n'en tire aucune gloire.<br /> Voilà porquoi l'action politique des FM pour la protection sociale est aussi de la générosité ... et en même temps de l'humilité.<br /> Nous sommes à un cap à notre époque. Aloons nous laisser gagner du terrain aux discours retrogrades mal assumés ou redonner un élan vers le progrès social, economique, structurel ?<br /> Il faut que nous soyons clairs que ces forces declinistes revanchardes doivent être combattues.
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V
D'un côté ceux qui considèrent qu'on ne peut s'améliorer soi-même qu'en travaillant à l'amélioration de la société. De l'autre ceux qui considèrent que la maçonnerie, c'est s'améliorer soi-même, et qu'en s'améliorant, son action dans la société permettra de l'améliorer. Au final, je n'ai pas le sentiment que l'on soit sur ces bases radicalement différentes.<br /> Dans certains pays, la FM "de tradition" mène des actions très concrètes dans la société avec le financement d'hôpitaux par exemple. Peut-être ne parlent-ils pas de politique dans leur loge, peut-être ont-ils un travail tourné sur eux-mêmes. Mais au final, quand on découvre un établissement de soins financés par les frères, il est difficile de considérer qu'ils ne travaillent pas à l'amélioration de la société...en tant que loge ou obédience dans le cadre d'un tel financement, et surement d'une autre manière par l'action individuelle de ses membres.<br /> Regardons le franc-maçon libéral... en quoi son action sur la société est-elle meilleure, plus concrète plus efficace ? Des sujets sociétaux sont discutés et travaillés en loge, certes. Je n'ai pas de certitudes sur l'efficacité de l'exploitation de ces travaux. Prenons l'exemple de l'action de la fondation. Un franc-maçon libéral s'il considère qu'il ne peut travailler sur lui-même qu'en travaillant à l'amélioration de la société devrait très naturellement contribuer au financement de la fondation de son obédience. Est-ce le cas ? Combien de frères font un don à la fondation de leur obédience ? 3%, 5%...? <br /> Mon propos n'est pas polémique. Je m'interroge simplement.
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V
Non, mon propos n'est pas polémique. Je suis un libéral et fier de l'être. J'étais simplement surpris par quelques chiffres sur la fondation. Mais il ne tient qu'à nous de les améliorer.
S
Ouf ! J'ai, un court instant, eu peur qu'il le soit...
R
sur la gravité ? désolé , mon très cher Joaben , mais Darwin nous a appris que les plus adaptés survivent ? je pense aux virus ou bactéries résistantes aux anti bios ? les chiens gras que nous sommes opposeront quelles résistances -aux loups maigres et affamés du reste du monde ? de mémoire et j'ai oublié l'auteur de la citation ...j'évoquai cela il y a très peu , la différence des anglais et des français , à ne pas prendre au premier degré , pour nous , les mauvais compagnons ? toujours présumés innocents ?...mais je suis français de souche , un vrai chêne ( le roi ..de la forêt , celui qui fournit les glands ? pour mon coté poète ....)
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R
miroir de l'initiation ? neurones miroirs ? miroir brisé du poète ? de qui l'extrême droite est elle le miroir ? D'Onfray à De Viliers en passant par les autres , JFK .....etc....miroir d'une pensée rationnelle devenue folle ? ou manipulée par des fous , donc les extrêmes ? Oui , notre rôle possible , je dirai même notre mission , ou notre justification ? rétablir ou donner l'adresse de la raison ? celle de la pensée multiple ? rationnelle , symbolique ......poétique ? <br /> Sapere aude ? mais qu'essayons donc nous de faire ici ? et dans d'autres lieux bien sur ..mais même ici ? ce n'est pas toujours facile , n'est ce pas ?
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D
Quand on dit ne plus être en phase avec l'évolution de la gauche voulue par les gagnants de la mondialisation (la gentry à la française voir in Christophe Guilluy) et qu'en plus on est d'origine ouvrière on est illico "baptisé" par cette même gentry et ses "idiots utiles" de virer à l'extrême droite.<br /> Et si on se demandait dans ce lieu de réflexion si ce ne sont pas les élites européennes qui ont créé cette situation (voir "La trahison des élites" de Raoul Marc Jennar)<br /> http://www.amazon.fr/Europe-trahison-%C3%A9lites-Raoul-Jennar/dp/2213622779/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1444645088&sr=1-2&keywords=raoul+marc+jennar
J
Les deux, mon general !<br /> C'est bien la conjonction des 2 phenomenes qui amene le danger : renoncement-recul aux missions sociales, eductives, laïques, santé, sécurité et exploitation de ce renoncement par les extrêmes.<br /> Et en ce constat nous avons la solution ...<br /> Le parallèle est frappant avec la FM : renoncement aux valeurs de base de la FM-> excitation des divisions partisannes. Mais la FM c'est moins grave.
D
"L'écho reçu par l'ignominie raciale de Mme Morano ("La France est un pays de race blanche") peut laisser songeur..."<br /> et si cela amenait plutôt à se poser la question : cet écho que cache-t-il comme souffrances sociales ?<br /> dit autrement : la franc-maçonnerie peut-elle devenir un lien entre la France qui a perdu ses racines sociales et la gentry à la française qui tire les marrons du feu de la mondialisation industrielle ?<br /> Les extrêmismes ont toujours fleuri (fleurs vénéneuses) sur l'égoisme du groupe formé par les nantis ou les chanceux ou les héritiers
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J
Grand sujet, Gerard, qui meriterait plus que quelques commentaires qui debouchent souvent sur des querelles, même si je suis à 90 % en accord avec ton analyse, les 10 % qui nous opposent (les rencontres lafayette) prennent le pas sur le reste.<br /> Pour quelques mots sur ces 10 %, le fossé entre GODF et GLNF ne se limite pas à cette divergence de 1877 qui n'est plus que détail et pretexte, les loges de la GLNF n'imposant plus dans la pratique cette croyance. ET à quelques uns près les rappels ne tient qu'à un folklre désuet.<br /> <br /> Les differences entre GODF et GLNF sont bien plus organisationnelles et dans l'esprit des dirigeants. Lorsqu'on rappelle l'appelation d' "ultime lien entre Dieu et les hommes" dont se pare le GM de la GLNF, celà depasse largement une appellation quasi-gourouesque ridicule mais prejuge d'une organisation en phase avec cette pretention deniant les rôles des VM, des loges verrouillant tout discours et enoncant rejet de la democratie.<br /> C'est bien celà qui, aujourd'hui, sépare GODF et GLNF.<br /> Les civilités au sommet ont-elles quelque utilité dans de telles condition ? J'en doute ! mais peut être l'avenir demontrera le contraire. Mais quel objectif au delà de civilités ? Il faudrait l'enoncer, non ?<br /> -----------------<br /> Plus profondément, il me semble regrettable que au GO on accepte une division de la FM créée par autrui en "reguliers" ou "liberaux" ! Le simple fait e mettre en avant un adjectif "liberaux" credibilise finalement l'autre.<br /> Or, s'il a une réalité de pretexte à diviser les FM, il n'a strictement aucune valeur (tel qu'il est utilisé) initiatique.<br /> En effet, les plus anciens textes(Prexton) d'instruction maçonnique mentionnent la notion de "loge réguliere" qui n'a strictement rien à voir ni avec Dieu, ni avec l'obedience et ses règles.<br /> De plus, "qui visite" une loge est parfaitement et précisément décrit par les principes maconniques de nous tous ! Et là non plus pas question d'obedience !<br /> Et au cas où il y aurait des doutes, les rituels depuis 300 ans précisent que les FM "FORMENT UN SEUL PEUPLE, REGIS PAR LES MEMES REGLES".<br /> Les facteurs de division amenés par les obediences en etiquettant ou etablissant des regles futiles sont donc bien la cible à combattre pour "rassembler ce que les obediences ont éparpillé".<br /> <br /> Alors il me semble que nous qui militons pour la fraternité universelle, et qui sommes attendus sur ceterrain par ceux qui le 11 janvier nous ont rappellés qu'ils nous attendent, ne devons montrer aucune complaisance à quelque organisme FM qui attise rejet et division. <br /> Lorsque feu CMF(GLAMF + GLDF) ont voulu créer de nouvelles separations nous et de courageux à GLDF se sont levés pour s'y opposer ! Continuons !
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G
Dans les textes de la GLDF on découvre dans les principes généraux de la FM (ART4 il me semble) que pour éclairer des FF:. des sujets d'ordre politique ou religieux peuvent être abordés à la condition qu'ils ne soient pas suivis d'un vote qui pourrait contraindre les opinions et, dans les textes au cour de l'initiation il est ordonné de ne jamais entamer des discussions de cet ordre ??? Jésuitisme ou quoi d'autre sinon ?<br /> Frat SLT<br /> PHG
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G
Merci Gérard, tout simplement, pour ce texte !
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