Le GODF publie les synthèses des Questions à l'étude des Loges 2014-2015

Cette publication apporte quelques éléments de réponse à celles et ceux qui se demandent ce que l'on peut bien faire dans une loge maçonnique.

Le Grand Orient de France, comme la plupart des obédiences de la franc-maçonnerie libérale adogmatique, soumet au travail de ses loges des sujets de réflexion. Ce sont les "Questions à l'étude des Loges". Elles sont adoptées chaque année lors du Convent (Assemblée Générale).

Ces questions sont classées en cinq thèmes :

- question A, dite d'intérêt général,

- question B, dite d'intérêt strictement maçonnique, non publiée ici.

- question C sur la Laïcité,

- question D sur la paix,

- question E dite des loges hors métropole, 

Elles sont choisies par les délégués des Loges au convent à partir des propositions qu'une commission nationale (la commission conventuelle Culture) est chargée d'élaborer. Cette commission travaille sur la base des propositions qui émanent des loges elles-mêmes.

C'est ainsi que le convent de 2014 avait choisi les questions suivantes :

Daniel Keller, Grand-Maître du Grand Orient de France, présente ces synthèses comme

"l'occasion de nous plonger au coeur de la réflexion des membres de notre Obédience, d'apprécier le travail effectué dans nos Ateliers."

Quelle serait la différence alors entre le fait d'élaborer un programme de nature politique et le produit d'une réflexion sociétale dans une loge de la franc-maçonnerie libérale adogmatique ?

Cette question nous est souvent renvoyée par certains frères "réguliers" pour qui on ne doit pas évoquer les sujets politiques et encore moins de voter en fin de débat car cela serait de nature à "rompre l'harmonie entre les frères". Loin s'en faut.

La méthode de travail maçonnique, si on la pratique avec maîtrise, permet précisément de revisiter chacune de nos opinions, de les confronter avec celles des soeurs et des frères sans que cette confrontation soit autre chose qu'une "dispute" sereine,  une expression maîtrisée de nos différences vers la construction d'une parole commune, voire d'une pensée commune... Ce que Daniel Keller évoque ainsi :

"Il en ressort des lignes de force qu'il serait contreproductif de vouloir unifier à tout prix. Ces synthèses laissent la place à un pluralisme de points de vue qui montre la richesse de la réflexion engagée."

Des synthèses régionales.

Les 1.250 loges du GODF sont réparties géographiquement en 17 régions (8 strictement hexagonales, 7 pour l'hexagone et les pays d'Europe et 2 dans le reste du monde). Elles se rassemblent au sein d'un "congrès régional", notamment chargé de faire la synthèse des travaux des loges sur chacune des 5 questions. 

Vous aurez dans ce volume l'éventail des travaux des loges dans ces 17 régions.

La volonté de publier ces travaux maçonniques repose sur l'idée qu'ils peuvent apporter de l'eau à un débat national bien en panne, qu'ils peuvent contribuer à relancer l'envie d'échanger des idées, des propositions. L'envie aussi de rejeter tout prêt-à-penser, de reprendre goût pour l'argumentation contradictoire et réouvrir l'appétit pour la "dispute", la controverse. Cette acceptation, cette pratique du "commerce des hommes" de Montaigne est bien l'un des atouts majeurs du travail maçonnique...

Pour en savoir plus...

GC

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Comments

[Vincent]

Ces synthèses sont un bon moyen de découvrir ou approfondir sa connaissance du Grand Orient et de ce qui peut être discuté dans ses loges. C'est aussi une démonstration que la méthode maçonnique permet de travailler sur des sujets sociétaux.
Je trouve que l'obédience pourrait aller plus loin encore en créant une recueil de travaux, sur des thèmes divers et variés, mais sélectionnés pour leur qualité et leur apport sur des sujets de société. Chaque loge pourrait prendre la décision de soumettre un travail, une planche, dont la qualité semblerait indéniable. L'ensemble des travaux ainsi proposés faisant par la suite l'objet d'une sélection pour publication.