A lire, ces Ardentes Lumières, le dernier numéro d'Humanisme
Ce 312° numéro d'Humanisme marquera, à n'en pas douter.
Le dossier "Ardentes Lumières" arrive à point nommé quand la nécessité "d'oser penser" est particulièrement mise à mal et concurrencée pas le "prêt-à-penser" des différents communautarismes porté aux nues par le post-modernisme, "qui préfère la sensiblerie à la raison".
Que Michel Maffesoli puisse lire ce numéro, que Jean Baubérot puisse y puiser les notions fondamentales qui lui font tant défaut sur la laïcité, que nos politiques, de droite comme de gauche, y (re)trouvent les bases de l'engagement républicain, ne sont pas les moindres de mes souhaits.
Mais on peut en douter...
En revanche, Samuel Toméï livre un édito sans concession, et cela réjouira celles et ceux qui sont peu friants d'eau tiède...
Membre d'une loge qui porte le nom de "L'Europe des Lumières" qui fonde son action sur la découverte et la connaissance des cultures des peuples, qui place ses travaux sous le précepte "Sapere Aude", je trouve dans ces pages une voie forte qui appelle la réflexion, qui va nourrir la mise en perspective de nos travaux.
Particulièrement aujourd'hui où tout semble fait pour brouiller les repères, saper les fondamentaux républicains sous couvert de modernité.
Ainsi donc, l'aune du progrès de l'humanité serait son aptitude à abdiquer la raison, sa faculté d'abandonner l'affirmation de la primauté de la personne humaine raisonnante pour le culte du groupe, de la communauté, nouvellement parée de tous les mérites.
Devant cette contre-révolution intellectuelle, cette restauration des rapports humains sous influence, le retour du small is beautiful, il est primordial de réaffirmer la puissance de la philosophie des Lumières, de la primauté de "l'oser penser" comme nous y invitait Charles Porset en réaffirmant le Sapere aude des Lumières.
Tant... car, comme l'affirme Marc Riglet, "les post-modernes d'aujourd'hui, sont les anti-modernes d'hier"...
Ayant coordonné ce dossier, il le présente ainsi :
Ce numéro de rentrée est à lire.
C'est un fil rouge pour une année maçonnique qui sollicitera en maintes occasions notre faculté de penser par nous-mêmes, de savoir faire la part de l'info et de l'intox, bref d'oser penser...
Bonne lecture.
Gérard Contremoulin
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