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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

26 Sep

Affirmer la République...

Publié par Sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Laïcité - Religions

Affirmer la République...

Les mots on un sens acquis tant par leurs origines que par l'usage. Notre vie sociale est truffée de ces mots que, tels des thuriféraires, nous brandissont comme des talismans sans toujours en bien connaître le ou les contenus.

 

Ce qui pourrait ne pas être préjudiciable peut néanmoins, parfois, se révéler comme une alliance de mots ou à tout le moins, nécessaitant une clarification. 

 

Ainsi du vocable de "bien commun".

Le terme est d’origine chrétienne, utilisé par Thomas d'Aquin au XIII° siècle. Il désigne alors  la communauté des croyants qui reconnait en Dieu, leur "bien commun". De sorte que le sens désigne un lien sprirituel direct entre une communauté et une divinité, l'homme et une transcendance. Pour la Chrétienté, ce lien entre toute chose et Dieu est le principe même de l'organisation sociale et politique.

 

Si l'acception contemporaine échappe à ce qu'elle pouvait représenter au temps de la puissance temporelle de l'Eglise, elle se trouve néanmoins très connotée. Et retrouver ce vocable dans le discours religieux et dans les interventions "consensuelles" sur la Laïcité devient un symptome qui doit nous conduire à une vigilance accrue..  

 

Plusieurs questions, dès lors, se posent.

Remis au goût du jour par certains écologistes et les économistes libéraux, le "bien commun" deviendrait-il une façon de nier la République et l’espace public ?

 

La politique deviendrait-elle uniquement une bonne gestion du ou des biens communs ?

 

On est même parfois surpris par la fréquence d'utilisation de ce vocable chez certains défenseurs historique de la Laïcité tel Henri Pena-Ruiz lors du colloque organisé par l'association préfectorale, annoncé Sous la Voute étoilée... Et il aura fallu attendre l'intervention de François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France  pour que des réserves importantes apparaissent...

 

De son coté, Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux expliquait la continuité spatiale entre le petit et le grand, le temporel et le spirituel au point qu'il n'y a pas d'espace pour le laîc. Si l'on peut partager son avis c'est à la condition de reconnaître que cet absence d'espace ne se retrouve qu'autant que le religieux reste dans la sphère privée, intime de la conscience de chacun.

 
Dépasser le vocable de "bien commun".
Car il n'est d'espace accessible à tous et qui garantisse le respect de tous que dans la République.

 

C'est cette réflexion à laquelle nous convie le colloque du 5 octobre prochain de 19h30 à 21h30 au Temple Arthur Groussier

 

 

 

 

Affirmer la République...
Affirmer la République...
Affirmer la République...

Gérard Contremoulin

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P
Resté dans la plume : On a vraiment pas besoin que leur nombre augmente plus, car on n’a pas les moyens faute de temps de les adapter à notre République et même de leur faire comprendre notre culture très éloignée du concept de "soumission".
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P
Dans un pays souverainiste le citoyen est soumis au droit.<br /> Comme l'exprime Gilles Poulet car il " ne connaît et ne reconnaît en son sein que des citoyens, sujets de droit et dotés de la totalité des libertés constitutionnelles"<br /> Pour moi notre concept de laïcité précise la citoyenneté dans ce cadre souverainiste qui nous vient des réflexions post guerres de religion.(il n’y a pas que la FM qui en vient!)<br /> La majorité des migrants actuels sont des sujets (dans leur pays) et non plus des citoyens, ils restent hors de leurs pays soumis à un livre sacré base de leur comportement social. Dans leurs pays d'origine, théocratiques, il est interdit de changer de religion les seuls mariages reconnus sont ceux de la religion d’État etc. bref il n’y a pas de libre examen reconnu, ceux qui l’exercent courageusement le font à leurs risques et périls … lisez la presse de ces pays <br /> Il nous a fallu 250 à 300 ans de lente maturation psychologique en France pour changer et encore pas complètement quand on voit le comportement de certaines associations qui manifestent parfois rue Cadet.<br /> On a vraiment pas besoin que leur nombre augmente plus car on n’a pas les <br /> La France a fonctionné comme je l'ai dit selon ce modèle « identitaire » jusqu'en 1792, le chevalier de la Barre a appris à ces dépends ce qu’il en coûte de pas être soumis.<br /> Nous, en France, nous sommes désormais sujets de droit et non sujets soumis au religieux.
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P
Nous sommes submergés sur la durée par un flux d’étrangers provenant de zones géographiques composées de pays identitaires.<br /> Souverainisme ou identité ? Telle est la question de fond !<br /> Le souverainisme considère qu’un État a des fondations juridiques vers lesquelles convergent le consensus de ses composantes diverses, la vie sociale s’organisant autour de ce consensus juridique.<br /> C’est le cas actuellement de la France, des USA etc. <br /> Pour la France ce ne fut pas tout le temps le cas.(explication ci-dessous)<br /> Les États identitaires se fondent rarement autour d’une pureté ethnique fantasmée comme se fut le cas de l’État Nazi qui a nécessité quand même 60 millions de morts pour être stoppé !. <br /> En fait, beaucoup plus souvent hier comme aujourd’hui, l’identité se fonde autour d’une religion, d’un dieu révélé … les Républiques Islamiques (l’Algérie en est un exemple plus complexe car ambigu/foireux), les Royaumes islamiques Golfe mais aussi Maroc. Le principe en est que les lois se soumettent à l’esprit voire à la lettre d’un texte dit sacré ici le Coran soit disant dicté par un dieu. <br /> On peut peut être considérer que l’URSS faisait partie des États identitaires, le livre sacré = les dogmes du marxisme-léninisme … le mausolée de Lénine ?<br /> Revenons en France, nous sommes passé progressivement au fil des siècles d’un État « identitaire » avec la soumission au Roi représentant du dieu catholique sur Terre révélé par les évangiles à un État « souverain » à fondements juridiques (déclaration des droits de l’homme, constitution etc.). Idéologiquement une longue période de réflexions philosophiques a été nécessaire, elle a commencé avec des personnages comme Jean Bodin (1550-1596) à la suite du terrible traumatisme des guerres de religion … qui a vu des frères de sang s’entre-tuer … plus jamais cela ont-ils dit !.<br /> Le souverainisme est né de la volonté de faire vivre ensemble les frères ennemis catholique et protestants.<br /> Politiquement en France le souverainisme comme conception de gouvernance et de vivre ensemble a été « pliée » le 22 septembre 1792 avec l’installation de notre 1ère République.<br /> Il me semble que le flux migratoire actuel par son laisser aller organisationnel étatique (des jungles!!!!), par le nombre de migrants et par sa durée dans l’histoire de l’Europe est inédit. <br /> Ce flux est également inédit en raison des migrants le constituant, c’est à dire d’une majorité de personnes venant de pays à cultures identitaires (selon la définition donnée ci-dessus) très majoritairement musulmanes.<br /> Il va être créer par contre coup un souverainisme (selon la définition donnée ci-dessus) européen absent jusqu’alors<br /> Cela va sans doute passer, hélas, par des guerres civiles compte tenu du laisser aller étatique ambiant en Europe.<br /> Houellebecq pensent que les souverainistes français donc par extrapolation européens vont perdre la partie ! <br /> Au bout du bout les perdant seront des perdantes … ce serait un autre débat intéressant !
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S
Placée d'un tel point de vue, il n'y a pas beaucoup de place pour que les principes de la République puissent prendre leur essor... <br /> Les prémisses du raisonnement de Philippe ferment la discussion d'entrée de jeu par ce qualificatif "d'identitaire" qu'il précise ensuite par le fait de se référer à un Dieu ou à une religion du Livre... <br /> Mais notre histoire n'est pas épuisée lorsqu'on évoque cela. Cette histoire n'est pas linéaire, elle est aussi faite de soubresauts, de violences (et pas seulement au XVIII° siècle !). <br /> Pourquoi vouloir la "réduire" à une vision uniquement religieuse ?<br /> Par ailleurs le "flux migratoire" qui nous "submerge"... Là encore, que veut-il dire ?
G
Humaniste, j'entends préserver la société dans laquelle je vis de toute barbarie voulant la renverser et l'asservir. Faut-il le rappeler, notre République s'est dotée de quatre attributs, qui sont ses quatre piliers : elle se proclame indivisible, laïque, démocratique et sociale ; en outre, elle s'est dotée d'une devise particulièrement claire : Liberté, Égalité, Fraternité (ou Solidarité pour certains). <br /> « Article premier. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances... »<br /> Son indivisibilité va au-delà de l'aspect territorial, elle veut dire aussi qu'elle ne peut ni ne sera jamais une mosaïque de communautés ou d'ethnies pratiquant le développement séparé (l'apartheid!) ; elle ne connaît et ne reconnaît en son sein que des citoyens, sujets de droit et dotés de la totalité des libertés constitutionnelles, point important réaffirmé par la dimension laïque qui en somme la précise et la prolonge ; démocratique veut dire que le système politique qu'elle à choisi est la démocratie : le gouvernement par et pour le peuple. Je ne sache pas que les ennemis de la République soient de fervents tenants de ce système. Sociale enfin, c'est à dire attentive aux problèmes de société pour les corriger dans un sens égalitaire. Là encore, l'observation du projet de la mouvance salafiste, par ex., dont se réclament les assassins à la kalachnikov, les écraseurs et autres imbéciles hallucinés, sont loin de montrer une quelconque sympathie pour un tel projet. Rappelons que quand ils se réclament d'une religion, ces gens énoncent sans détour que la loi divine primera toujours sur la loi des hommes et la conséquence en est qu'ils réfutent absolument la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Et pour cause, la Constitution ne proclame-t-elle pas dans son préambule : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004. » ? Et n'y parle-t-on pas, Art.2 « ...(de) la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. (...) droits [qui] sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. » <br /> Toutes ces raisons fondent mon opinion selon laquelle il ne faut pas verser dans la naïveté coupable et moins encore dans les logomachies stériles et les attentats à l'intégrité des diptères. Il y a mieux à faire et c'est de défendre vigoureusement notre République, ses principes et sa devise. Le reste n'est que jeux stériles qui peuvent douloureusement tourner à la catastrophe.
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G
Rousseau évoque ce "bien commun" tel un trésor social, différent de 'limpossible "intérêt général" - s'il y a intérêt celui-ci se détache de l'ensemble et quitte l'idée de l'universel contenue justement à ce qui nous est commun, ce qui ne relève pas d'un débat sémantique ! Ensuite, suivant Aristote qui repousse par la médiété l'idée du faible triptyque "thèse, antithèse = synthèse (ou blanc + noir = gris)" il préconise qu'entre lâcheté et témérité existe AU-DESSUS le courage ainsi et pour terminer je place au dessus de la base LIBERTÉ... EGALITÉ et au sommet de notre triangle FRATERNITÉ !<br /> Seulle valeur permettant au deux autres de pouvoir coexister, ainsi, sorti du binaire, Rousseau conforte Aristote et je ne vois pas d'autre issue...<br /> Bien Frat
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A
Ne pas prendre les mots pour des idées ! Nous en sommes là.<br /> Le débat n'est plus que manipulation de mots dont le sens est perdu au bénéfice d'une logomachie sans substance.<br /> Que veut dire réellement République ? Démocratie ? Suffrage ? Intérêt général ? Ceux qui les utilisent n'en savent plus le sens et ceux qui s'en servent savent bien que cela n'a plus rien à voir avec la réalité.
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