L'Assemblée Nationale réhabilite les victimes de la répression d'Adolphe Thiers...
Sur proposition de Patrick Bloche, l'Assemblée Nationale a réhabilité les victimes de la répression de La Commune de Paris de 1871 !
C'est un acte courageux qui referme un dossier douloureux pour notre mémoire collective, douloureux et clivant, encore...
C'est aussi l'un des épisodes les moins ... glorieux de l'histoire du GODF...
Au convent de septembre 1871, Frédéric Desmons dépose un voeu visant à amnistier les Communards :
Au nom des principes qui la régissent, et qui peuvent se résumer en un seul mot : Humanité, à l'honneur de solliciter de l'Assemblée Nationale, du Président de la République française, une amnistie complète en faveur de tous les citoyens français qui ont pu être compromis depuis le 4 septembre 1870 dans nos regrettables dissensions civiles.
Il sera écarté.
Nos anciens étaient majoritairement défavorables à La Commune. De chaque coté des barricades, il y avait des Frères, et des Soeurs (Louise Michel). Quant au Grand-Maître, Léonide Babaud-Laribière, il soutenait le gouvernement d'Adolphe Thiers, comme d'ailleurs la majorité du conseil de l'ordre !
Il ne sert à rien de faire comme si tel n'était pas le cas... Construire l'avenir, c'est connaître son passé.
La "montée au Mur des Fédérés" des Francs-Maçons, le 1° mai de chaque année, au cimetière du Père-Lachaise prolonge le voeu de Frédéric Desmons.
L'Assemblée Nationale répond ainsi favorablement au souhait de Frédéric Desmons, 135 ans après son dépôt !
Il faut rendre également hommage à l'Association des amies et amis de La Commune de Paris de 1871 qui avait engagée une campagne active pour cette réhabilitation complète.
Gérard Contremoulin
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