Philippe Foussier : aller à la rencontre des électeurs FN

Philippe Foussier, Grand-Maître du Grand Orient de France (Photo François Koch)

La Lumière publie l'interview que lui a accordé Philippe FOUSSIER, Grand-Maître du Grand Orient de France.

On y retrouve la volonté du Grand-Maître de mettre les frères et les soeurs de l'obédience devant leurs responsabilités vis-à-vis de la montée du Front National, et se déclare favorable à la recherche d'un convergence entre les obédiences.

Il insiste notamment sur le fait que la montée du FN depuis 1984 est en partie due à une certaine complaisance du personnel politique qui n'a pas pu, su ou voulu prendre la véritable dimension d'un vote qui est passé de la protestation à un choix politique.

Extrait :

"ces quinze dernières années n'ont pas été mises à profit pour se rendre dans les banlieues et les campagnes. Car plus on s'éloigne des grandes métropoles, plus on vote Le Pen. Au lieu d'aller sur le terrain, gauche et droite ont accompagné le mouvement de désintégration néolibérale, qui a conduit à ce que les "winners" votent Macron et les "oubliés" votent Le Pen."

Le Grand-Maître assume les propos souvent trop incantatoires tenus par les obédiences, y compris le GODF, et propose de les dépasser par des initiatives concrètes. Dans le prolongement des propos de Christophe Habas, son prédécesseur : " nous avons cinq années de répit", il dessine l'action qu'il propose : 

La grande majorité d'entre eux (les électeurs FN) ne sont pas des adeptes de l'idéologie et de la doctrine de l'extrême droite. Concrètement, nous devons aller à leur rencontre, aller leur parler, dialoguer avec eux sur leur terrain.

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Gérard Contremoulin

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Comments

[Pierre-Henri Kesseldorf-Cleebourg]

Parler de l'extrême-droite comme dans les années 30, valeur ce jour, ne saurait démontrer une réelle efficacité du discours. Quand bien même, tous les électeurs du FN ne sont pas des adeptes de la suprématie blanche (puisque des gens de couleur, probablement égarés, votent aussi pour Marine), il n'en reste pas moins vrai, que le noyau dur de l'électorat du FN est, sinon raciste, du moins xénophobe. Seule une minorité : ni raciste, ni xénophobe, dans le secret des urnes, et donc sans s'en vanter, vote pour ce parti politique xénophobe, mêlant alors leurs voix au noyau dur de l'électorat frontiste.

[Angelilie]

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