La laïcité n'est pas une opinion, mais la possibilité d'en avoir une et de l'exprimer librement.
Nous venons de célébrer le 112° anniversaire de la loi capitale, dite de "Séparation des églises et de l'Etat", adoptée le 9 décembre 1905.
Les francs-maçons, les humanistes et plus généralement les républicains multiplient les occasions de se retrouver à cette occasion pour célébrer cette date. Depuis l'initiative interobédientielle des "Chantiers de la Laïcité", en 2005, une revendication monte de plus en plus pour que la République la reconnaisse comme la Fête Nationale de la Laïcité.
Philippe GUGLIELMI, Très Sage et Parfait Grand Vénérable du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France-Rite Français
Que le Grand Chapitre Général du Grand Orient de France (GCG-GODF-RF), présidé par Philippe Guglielmi, ait attribué pour sa septième édition, le prix spécial du jury de la Laïcité à Mme Marlène Schiappa, ministre de la République, est un acte majeur. Non en raison de la fonction de la récipiendaire mais de la qualité des actes politiques qu'elle pose avec courage dans un environnement quelque peu "balancé" sur le plan idéologique :
"en honneur de l'action qu'elle est en train d'initier en faveur de l'émancipation humaine par la défense des droits de la femme".
Le jury, présidé par Alain Simon, a bien situé les enjeux de la période.
Et celui de Marianne.
Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes
Nous ne sommes pas les "Village People" !
Mme Schiappa a notamment déclaré :
"La laïcité, ce n'est pas l'oecuménisme. Ce n'est pas un gâteau que l'on partage entre les différentes religions, en distribuant un morceau aux non-croyants, (...) C'est la laïcité qui permet d'éviter la communautarisation de la société. C'est elle qui fait que nous sommes une nation unique, un peuple unique, et pas un mille-feuille, les "Village People" ou une addition de communautés."
Car le président de la République avait généré quelques justes inquiétudes après ses déclarations lors du 500° anniversaire du protestantisme :
"La manière que j'aurais d'aborder ces débats ne sera en rien de dire que le politique a une prééminence sur vous et qu'une loi pourrait trancher ou fermer un débat qui n'est pas mûr."
Quant à l'initiative de son ministre de l'intérieur, de constituer auprès de lui un comité inter-religieux, elle mordait carrément le trait de l'article 2 de la Loi.
Merci Joël pour cette précieuse contribution.
Gérard Contremoulin
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