31 May

Présentation du Fred Zeller de Denis Lefebvre.

Publié par Sous la Voûte étoilée

Ce jeudi 31 mai,

18h30

au Musée de la Franc-Maçonnerie,

16 rue Cadet.

Il faut lire le Fred Zeller de Denis Lefebvre.

Un bel hymne à l'engagement à partir de la vie intense d'un homme empreint d'un humanisme militant. De ce militantisme qu'il nous faudrait tant retrouver aujourd'hui. La biographie que Denis Lefebvre nous donne de Fred Zeller est une pépite.

Au fil des pages, Denis Lefebvre nous convie à découvrir l'engagement de Fred Zeller pour trois passions, la peinture, la politique et la Franc-Maçonnerie.

"Nous allons mobiliser toutes les forces de notre Ordre en direction du futur. Notre grand passé et notre tradition plusieurs fois centenaire nous y autorisent. Nous sommes aujourd'hui comme hier le centre de l'Union et le sanctuaire de l'imagination sociale".

Ainsi commence la préface rédigée par Philippe Foussier, Grand-Maître du GODF, citant les propos introductifs de son prédécesseur Fred Zeller, au colloque de janvier 1972 : "L'Homme et la société moderne".

Fred Zeller a été la Grand-Maître du Grand Orient de France entre 1971 et 1973. Dans cette période de l'après soixante-huit, la franc-maçonnerie du Grand Orient de France peut s'honorer de son attitude. Il a su ouvrir la voie à l'extériorisation dans les médias télévisés, comme cette émission de 1973, où il n'écarte aucune question et répond en prenant même parfois quelques risques.

Denis Lefebvre nous livre la détermination d'un homme d'action, c'est le moins que l'on puisse dire, détermination aiguillonnée par un humanisme qui l'écarte vite du prêt-à-penser politique. Il y a pourtant beaucoup de compagnons de lutte, de pensée, de solidarités militantes. Mais l'idée qu'il se fait de la Franc-Maçonnerie et surtout de la charge à laquelle il accède, le préserve de l'engagement partisan. et lui fixe un cap inoxydable : le progrès social dans une société en pleine évolution.

Homme de conviction, Fred Zeller ne renoncera pas à engager la polémique avec son livre "Trois points c'est tout". Franc-maçon déterminé, il sait qu'en allant au bout de ses engagements, les critiques vont l'assaillir. C'est néanmoins avec la force de ses réflexions humanistes et l'objectif de progrès social qu'il comprend qu'il faut ouvrir la voie pour la rénovation de la franc-maçonnerie du Grand Orient de France.

"J'ai pensé qu'on ne se préoccupait pas assez des réels problèmes de notre époque et j'ai mobilisé nos amis sur cette question : dans quelle société voulons-nous vivre dans 25 ans ? Voilà le vrai problème, il comporte tout : l'architecture, l'urbanisme, les transports, la mèdecine, la chirurgie, les recherches scientifiques, jusqu'où on peut-on aller... "

Une réflexion qui n'a pris aucune ride et qui doit encore nous inspirer aujourd'hui.