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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

18 Oct

La République, c'est moi.

Publié par Sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Valeurs républicaines

La République, c'est moi.

Non, Jean-Luc Mélenchon n'est pas la République.

Retour sur une séquence surréaliste, dangereuse...

 

"Le bruit et la fureur", théorie de François Delapierre, est-elle encore pertinente ? Telle est la question, testamentaire, que Jean-Luc Mélenchon doit traiter... Et il n'est plus que le seul, face à ses doutes, à pouvoir trancher.

Que les médias pipoles et ceux qui les relaient sur les réseaux sociaux, s'emploient à salir l'homme par des détails sordides, y compris personnels, n'est pas acceptable. On n'attaque pas la dignité par l'indignité. 

 

Mais, ce n'est pas là que la bât blesse. La situation est beaucoup plus grave. 

 

Il faut d'une part laisser aux autorités judiciaires le soin de mener leurs investigations et à la justice, s'il  y a matière, de passer. 

 

Il faut d'autre part analyser le sens des actes posés par Jean-Luc Mélenchon, ce qu'ils signifient pour la vie citoyenne et ce qu'ils portent de conséquences pour les jeunes générations.

"La République, c'est moi."

 

Certes, la formule est belle, à l'image de la trace que voudrait laisser son auteur dans les annales de la République.

Mais le compte n'y est pas. 

 

La République n'appartient pas, ne peut appartenir à tel ou tel, fut-il élu. A ce titre, un député représente un segment, une circonscription en l'occurrence, de la communauté nationale. Lorsqu'il était sénateur (1990-2010), Jean-Luc Mélenchon aimait à se présenter comme "sénateur des français". Déjà cette appropriation où l'une des composantes aime à se confondre avec le tout.

 

Cette appropriation est excessive.

 

La représentation nationale, c'est-à-dire l'ensemble des 577 députés, élus avec la diversité de leurs opinions, n'en est, comme son nom l'indique, qu'une "représentation". Elle est une image que donne le suffrage universel dans le cadre d'un mode de scrutin particulier, ici majoritaire uninominal à deux tours par conscription.

 

Mais l'histoire montre comment d'autres modes de scrutin peuvent conduire à des expressions bien différentes de cette représentation.

 

Le mouvement socialiste historique auquel a appartenu pendant des décennies et appartient peut-être encore Jean-Luc Mélenchon, a longtemps considéré que seul le scrutin proportionnel était démocratique. 

 

Cette volonté d'incarnation, marque d'une grande ambiguïté.

 

Selon Jean-Luc Mélenchon, un homme seul pourrait donc être le tout.

Sur le plan symbolique, la traduction est dévastatrice. Les exemples que l'histoire nous donne de cette incarnation sont précisément ceux d'hommes politiques qui ont aboli la République, anéanti la démocratie, supprimé les libertés publiques et interdit pratiquement partout la Franc-Maçonnerie. Et ils l'ont toujours fait "au nom du peuple" sur la base d'un lien direct établi avec lui, sans intermédiaire.

 

Or, la République Française a généré par son histoire un modèle institutionnel qui fonctionne selon le principe de la séparation des trois pouvoirs, législatif qui élabore et adopte les lois, exécutif qui les mettre en oeuvre et judiciaire qui apprécie et sanctionne les manquements aux lois ou aux règlements, issus des deux premiers. Imaginer que l'on puisse, seul, les représenter tous les trois est non seulement excessif mais surtout insensé. Même le Président de la République ne peut les représenter et la nature des rapports qu'il entretient avec chacun d'eux, stipulée dans la Constitution, est celle du garant de leurs indépendances respectives.

 

"Ma personne est sacrée, je suis parlementaire".

 

 

La République, c'est moi.

Avec cette proclamation, il tenterait nous disent certains, d'établir un lien avec la fonction tribunitienne de la Rome Antique. Effectivement, la personne des "tribuns de la plèbe" était sacrée. 

Cette sacralisation (la "sacro-sainteté") avait pour but de les soustraire aux influences extérieures, notamment des tout-puissants Consuls. Leur personne, en devenant inviolable, offrait à la plèbe un rempart protecteur. On peut comprendre l'intention et pour en mesurer toute l'ambition, il faut contextualiser.

 

La société romaine était une société d'hommes répartie en différents ordres où le "cens" matérialisait la situation personnelle. Cette sorte d'état-civil établissait les nobles, les plébéiens, les esclaves et les non citoyens. L'avènement de la République n'abolira pas les ordres mais permettra une certaine ascension sociale.  On est loin néanmoins du suffrage universel et de l'égalité entre les êtres humains. En revanche soumission, subordination et non reconnaissance des femmes comme égales constituaient la nature des liens sociaux. 


 

Alors, cette référence sacrée est-elle pertinente ? 

Non, elle ne l'est pas.

 

D'abord si l'on compare les populations respectives.

La Rome antique avait une population qui variera selon les époques de quelques dizaines de milliers et restera en dessous des 500.000 jusqu'à - 65 avant notre ère. Elle se situait dans une relation directe entre les Tribuns et leurs mandants. Ils n'étaient que deux aux débuts et leur mandat était d'une année.

La population de la République française compte 52.405.723 citoyens en âge de voter et 47.582.183 électeurs inscrits (source : élection présidentielle de 2017).

 

Ensuite, si l'on compare les systèmes de représentations.

Le lien direct rendu possible par les faibles effectifs de la population de la Rome antique permettait de pratiquer la démocratie directe.

Aujourd'hui, s'adressant à plusieurs dizaines de millions de citoyens, il se situe dans le registre de la démocratie représentative, bicamérale (Assemblée Nationale et Sénat).

 

Jean-Luc Mélenchon serait-il entré dans la voie d'une idéalisation de la représentation du peuple au point de sous-estimer cette différence fondamentale entre les systèmes et de surdimensionner sa propre surface institutionnelle ? Ce n'est pas sans risque par rapport aux exigences de la démocratie.

 

Et c'est assez paradoxal par rapport à l'un des axes essentiels que développe la France Insoumise à propos de la V° République, souvent qualifiée de "Monarchie présidentielle" et régulièrement l'objet des affiches et slogans de campagne.

La République, c'est moi.
La République, c'est moi.
La République, c'est moi.
La République, c'est moi.

Le mépris des médias.

 

La "machine à buzz, la machine à "un faux" ironise-t-il.

Le mot d'ordre est "pourrissez-les".

Il n'est pas nouveau. L'habitude de Jean-Luc Mélenchon de pourrir la vie des journalistes est ancienne. Son paradoxe est de cultiver à l'égard de l'Education Populaire un culte mythique alors qu'il est absolument incapable de tolérer le moindre contre-pouvoir pour lui-même. 

 

Cette capacité des journalistes à observer les pratiques politiques n'ait pas appréciée du personnel politique. "La France insoumise" n'est pas la première force politique à en faire les frais. Elle ne sera pas la dernière non plus.

 

Dans ce jeu du chat et de la souris, on peut se demander où était le leader de la "France Insoumise" au moment de l'affaire Fillon ? Ou était-il au moment de la mise en cause de Marine Le Pen dans une affaire, pourtant étrangement similaire, de suspicion d'emploi fictifs au Parlement Européen ? Elle n'a pas été, elle, chiche de son soutien au président du groupe de la FI lors de la séance publique à l'Assemblée nationale...

Jean-luc Mélenchon, dépassé par son envie d'incarnation.

 

Le démarche est osée. Que la force de Jean-Luc ait été la maîtrise du verbe est en train de devenir son pire ennemi.  C'est l'exacerbation de son égo de tribun.

 

A un moment de la cérémonie de réception en Franc-maçonnerie, l'impétrant est confronté à un miroir qui lui présente son pire ennemi :  lui-même.  Cet incroyable moment de vérité suit le franc-maçon tout au long de sa vie, quelle qu'en soit les circonstances.

 

Se revendiquant lui-même comme un disciple de cette discipline humaniste, on ne peut que l'interroger sur cette séquence où il apparaît comme l'inquisiteur plutôt que comme le facilitateur dans la recherche d'une issue favorable à l'humanisme républicain... 

 

Au moment des choix, l'identité humaniste de Jean-Luc Mélenchon, qu'il n'est pas un seul instant question de mettre en doute, oblige néanmoins à le questionner sur les perspectives qu'il entend défendre.

Plus qu'une question politicienne, c'est l'avenir qui est en jeu.

 

Stopper le jeu des éléments de langage, des slogans que l'on ressasse à l'envi, est l'enjeu de cette période. Tour à tour agité ou calme, Jean-Luc Mélenchon DOIT adapter son attitude personnelle à la nécessité de calmer le jeu. Ce sont les citoyens qui veulent que soit sifflée la fin de la récréation.

D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon est trop conscient des dangers de la situation, qu'il a néanmoins créée, pour convenir que la pression sous la bouilloire doit cesser. Il fait le job avec le courage de la nécessité.

 

Tous ne partagent pas cette impératif.

Mais, "comprenez notre colère".

 

Dans ce contexte, les officiers en second de la France Insoumise montent au créneau, un soupçon décalés...

Lorsqu'Alexis Corbières ou lorsque Danielle Simonnet, que l'on présente comme "oratrice nationale" de la France Insoumise, plaident ainsi la justification de ces actes, ils font appel à la fois à la "compréhension" des militants, c'est-à-dire qu'ils leur lancent un appel pour qu'ils diffusent cet argument de langage. Et ils demandent dans le même temps, l'indulgence de l'opinion. C'est un début de reconnaissance que les actes sont allés trop loin. 

 

Car ils sont effectivement "allés trop loin".

 

Difficile de savoir ce qu'il restera de cet épisode, bien peu glorieux, de notre vie nationale.

 

Surement pas un exemple de travaux pratiques à l'usage de l'éducation à la citoyenneté. où 76% des  électeurs de JLM se sentent "désorientés"... 

 Que le pouvoir s'accomode aussi facilement des règles habituelles de la démocratie, que la "démocratie manière Mélenchon" soit escroquée par le pouvoir macronien correspond à des slogans pertinents, pourquoi pas ?

Le débat public peut sans hésitation les supporter. 

La République, c'est moi.

Tout au plus, un suicide politique en direct auquel le protagoniste avait convié les caméras des breaking news.

 

A moins que ce ne soit, comme l'évoque cette analyse, publiée dans Le Figaro, le signe avant-coureur de l'avènement d'un "populisme de gauche"...

 

Vite, la suite à la succession...

 

Gérard Contremoulin

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J
Plusieurs réflexions, suite à cet article :<br /> <br /> "La Représentation Nationale, n'est comme son nom l'indique qu'une représentation, une image" : Certes et c'est pas faux et l'image varie tout les 5 ans, sauf quand un président, quasiment. Cependant le nom de la chambre est "Assemblée Nationale" L'Assemblée n'est plus une image, mais une réunion physique. Dans la symbolique républicaine, la chambre parlementaire incarne bien, le peuple français. Mais me direz-vous, il y a une distinction entre symbole et réalité. Le symbole est aussi d'une certaine façon, une représentation, une image, mais aussi une projection. <br /> Concernant, "la République c'est Moi", oui la phrase est belle, elle renvoie à "La France c'est Moi, du Général De Gaulle. Par contre un député ne représente pas un segment. Un député est élu par un segment, une portion du peuple, mais une fois élu, il représente là nation tout entière. Ancien étudiant en droit, je peux vous assurer que l'on enseigne cela aux étudiant de 1er année, en cours de droit constitutionnel. Ainsi un député d'outre-mer peux faire des propositions de lois sur des sujets qui n'intéresse que la métropole. De même un député urbain peut proposer une loi sur des sujets qui concernent surtout les circonscriptions ruraux. Etc...<br /> Quand aux scrutins proportionnels, je crois que le débat que le débat a été évoqué à droite, au centre et à gauche, s'en jamais percé. Et même si Jean Luc Mélenchon a appartenu à une famille politique qui a soutenu ce débats, là question est de savoir si lui-même à pris une position favorable dessus. Ce n'est pas parce qu'on appartient a une famille qu'on est d'accords sur tout. <br /> Quand à l’ambiguïté de sa volonté d'incarnation, vous rappeler des exemples passés de personnalité qui se réclamant du peuple, ont au nom du peuple abolit la République. J'ignore si Mélenchon "fais toujours partie d'une famille politique qui considère le suffrage proportionnel comme le seul démocratique", mais je ne crois pas qu'il fasse partie d'une famille politique qui est quelque chose en commun avec un Paul Barras, un Napoléon Ier et encore moins un Napoléon 3. A mon avis, Mélenchon est plus un Gracchus Babeuf ou un Victor Hugo. Bien sûr ceux qui ont abolit la République et interdit la Franc maçonnerie, l'ont fait au nom du peuple. Mais ceux qui se sont battus contre l'autoritarisme royalisme l'ont aussi fait au nom du peuple. Donc on se réclame du peuple, en bien et en mal. De plus, on ne peux suspecter Mélenchon de vouloir abolie la FM. J'ose imaginer que rien de la sorte n'est supposer dans cet article. De plus, même si la République repose sur la séparation des pouvoirs, que nous devons à notre f:. Montesquieu, est-ce vraiment la séparation des pouvoir que Mélenchon remets en cause, ou plutôt une justice à deux vitesses. Si Mélenchon était un opposant docile, aurait-il vu les policier débarquer au siège de la France Insoumise ? Car voyez vous malgré la séparation du pouvoir, les magistrats du parquet ne sont pas indépendant totalement de l'exécutif. Donc la séparation des pouvoir n'est demblée pas totalement actée en France. Et c'est le Président Macron qui y a veiller personnellement, comme c'est prédécesseur avant lui (source : https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1F41VJ-OFRTP). On peut aussi s'étonner de la recrudescence des procédures contre les parties d'oppositions, c'est derniers temps... LR, FN, puis FI... Par contre EM n'a aucune enquête. Sont-ils si blanc que neige ? Sous Hollande, les scandales politiques ont surtout visé l'exécutif ou le parti majoritaire, mais le scandale ne venait d'un parquet assujettis à l'exécutif, mais d'une presse réellement indépendant du pouvoir (médiapart, le canard enchaîné).<br /> Vous tourner en dérision la formule de Mélenchon qui dit que sa personne est "sacré" et voulez le soupçonné de se comparer aux tribuns de la Rome antique. Mais la personne d'un Président n'est-elle pas inviolable. Donc le statut des tribuns de la Rome Antique se maintient malgré tout en France, à l'Elysée. Sauf que le Président n'a pas de Consul au-dessus de lui. Mélenchon en tant que député fait face à un pouvoir qui lui est supérieur en moyen (police, armée, magistrat du parquet, gouvernement) et auquel... il s'oppose. <br /> Je précise aussi que la République Romaine n'a jamais exercé la démocratie directe, contrairement à ce que j'ai pu lire dans l'article, elle était oligarchique. Quand à la population de Rome, vous disiez, en début d'article, que Mélenchon était le représentant d'un segment, ce qui n'est pas exacte, mais si on part dans votre raisonnement, la population dans sa circonscription doit être plus ou moins la même que la population de la Rome antique. Et le contre-argument que vous faire ici, vos aussi pour Macron, "personne inviolable". N’oubliè pas que la République de De Gaulle s'est formé sur l'idée de la rencontre entre un homme et son peuple, un homme providentiel.
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T
La maçonnerie des privilégiés tire sur un frère en difficultés sans souci de rien et surtout pas de la présomption d'innocence. Je me souviens des publication prudentes concernant Benalla. On n'embarrasse pas les puissants. On se dit ami du pauvre et du riche mais on ne veut surtout pas remettre en cause le système qui produit la pauvreté. Tout est clair maintenant. Simon Bolivar doit se retourner dans sa tombe Garibaldi aussi. Ce qu'ils sont devenus conformistes leurs héritiers. En attendant les vraies questions sont laissées de côté. On préfère spéculer sur le sexe des anges et taper sur le frangin qui ose dire qu'il faut changer le système. Ce n'est pas de la fraternité ça et encore moins de la tolérance. Quant à la défense du discours des médias dominants, je m'attendais à mieux de la part d'un homme qui dit voué sa vie à se défier de ses propres préjugés. Au moins maintenant, le masque est tombé. Ne vous donnez pas la peine de faire paraitre ma publication si vous le voulez mais j'espère avoir dresser devant vous un miroir qui vous montre tel que vous être vraiment comme le jour de votre initiation. Je ne défends pas Jean-Luc mais Jean-Luc est un frère et à ce titre, il a droit au minimum à notre compassion
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S
Et si son changement de stratégie a constitué pour moi un désaccord majeur, j'ai toujours désapprouvé celles et ceux qui mettaient en cause sa personne. Et encore récemment (voir le début de mon article).<br /> Je crois, enfin, nécessaire de préciser que j'ai écrit cet article bien avant que le conseil de l'ordre ne prenne sa décision.<br />
S
Merci Timothée d'avoir pris la peine d'un commentaire.<br /> Pourquoi l'aurais-je censuré ?<br /> Tout comme toi, je suis sensible au respect des principes républicains et j'ai été heurté par le fait qu'un élu de la République ait cru pouvoir s'en prendre physiquement à l'un de ses vices-procureurs.<br /> Tout comme toi, je suis sensible à la défense des principes et des valeurs de la Franc-Maçonnerie libérale adogmatique et j'ai été particulièrement interpelé par les propos et les attitudes de Jean-Luc Mélenchon. Je ne suis pas dupe de cette séquence médiatisée. On a pu observer le positionnement judicieux des médias et notamment de cette caméra (en haut de l'escalier) qui a pu nous montrer toute la scène, images et son.<br /> Tout comme toi, je suis assidu aux travaux maçonniques, dans toutes leurs étapes et j'entends, tout comme toi, l'invitation qui nous est lancée de "servir notre ordre par l'exemple de nos qualités" et là, j'ai été choqué par "l'exemple" ainsi fourni...<br /> Enfin, Jean-Luc Mélenchon ayant fait connaître depuis longtemps et sans ambiguïté son appartenance maçonnique, Il a choisi de s'exposer aux remarques que son attitude générale pouvait générer.<br /> Cela me navre d'autant plus qu'effectivement Jean-Luc Mélenchon est un dirigeant politique de grand talent, dont j'ai partagé l'engagement pendant de longues années. Et si son cha
C
Mon Cher Vabadus<br /> Je ne justifie rien j'essaie de comprendre le pourquoi du deux poids deux mesures dans les interventions du parquet.<br /> Je connais un ancien procureur de la république que tu connais bien également qui me disait un jour :" le drame du parquet français c'est que ses membres sont aux ordres". La maçonnerie manque d'idées dit-on, et bien une proposition de nos obédiences serait de réclamer cette indépendance totale du parquet comme dans toute République digne de ce nom. <br /> Une autre serait de demander la réforme du conseil national de la magistrature avec un échevinage de magistrats et de simples citoyens afin d'éviter si possible la rupture entre la société et l'institution judiciaire.<br /> Pour le reste, les hommes sont les hommes avec leurs travers et leurs défauts ce qui prime pour moi c'est de faire la différence entre ceux qui sont censés défendre les plus humbles et ceux qui les exploitent. Entre ceux qui défendent les acquis du CNR et ceux qui les bradent. Entre ceux qui bradent ce qui reste de notre droit social et ceux qui les bradent comme un ancien premier Ministre soit disant socialiste et qui va se présenter à Barcelone avec un parti conservateur composé de nostalgiques du franquisme. <br /> Bref de deux maux j'essaie de composer avec le moindre même si je sais que ne sera pas la perfection et surtout je me bats pour que l'égalité de traitement sur le plan des procédures judiciaires soit formellement le même pour tous. <br /> Je comprends toujours pas pourquoi le traitement infligé à la F.I. n'ait pas été le même pour la REM et son candidat dont certains éléments sont également étranges.
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V
Cher Conorcet<br /> Tout à fait d'accord pour un examen critique des comptes de la campagne du candidat Macron et pour renforcer l'indépendance du "Troisième Pouvoir", le pouvoir judiciaire.<br /> Défendons aussi le "Quatrième Pouvoir" qui englobe la presse, les médias et par  extension  tous les moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois autres pouvoirs. Il faut respecter la personne et la liberté d'expression du journaliste ce que ne fait pas souvent J-L Mélenchon qui devrait se souvenir de ce que disait Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet <br /> "Tout homme qui fera profession de rechercher la vérité et de la dire sera toujours odieux à celui qui exercera l'autorité."
V
En janvier 2018 j'ai écrit un texte qui concerne  Monsieur Jean-Luc Mélenchon et qui dévoite des aspects méconnus de sa.personnalité. Il me semble utile de vous en faire part car ce texte est parfaitement d'actualité<br /> <br /> VALEURS DE LA CHARTE DU GODF LIÉES À LA CITOYENNETÉ<br /> Voici les valeurs du GODF  liées à la  Citoyenneté

 : « La citoyenneté se nourrit des valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Le Grand Orient de France prône l’éthique, le civisme, la responsabilité et la solidarité. Il rappelle ses engagements fondamentaux sur le respect des autres, la tolérance mutuelle, la liberté de conscience qui constituent les clés du « vivre ensemble ».<br /> On ignore le nombre d’obédiences maçonniques présentes en France : 50 ? 100 ? Ce qui est certain c’est que parmi toutes ces institutions,  le GODF est le vaisseau amiral d’une flotte qui comprend de nombreuses coques de noix. Historiquement les anciens membres de cette institution ont marqué de leur empreinte l’histoire de l’évolution de la  France.  Mais le GODF  a des  prises de position et des méthodes qui ont parfois conduit des maçons à émettre à son égard une double critique : hégémonique et donneur de leçons. Or pour prétendre à être exemplaire en mat!ère de Respect de l’Homme, d’Humanisme et de Civisme, le minimum serait de ne pas avoir parmi ses membres des figures nationales qui soient emblématiques du non respect de ces valeurs.<br /> LA RÈGLE – RESPECT DES AUTRES, TOLÉRANCE MUTUELLE<br /> En mai 2012, l’Express publie un article dans lequel s’exprime une indignation face aux propos indignes de J-L Mélenchon envers des journalistes. C’est un article parmi d’autres traitant du comportement répétitif d’apostrophe des « gens » par ce politicien Voici l’article :<br /> « Mélenchon, le maçon qui dépasse les bornes »<br /> « Jean-Luc Mélenchon et ses diatribes populistes contre la presse et les journalistes, des dérapages plus ou moins contrôlés comme on cajole un fonds de commerce, on avait presque fini par s’y habituer. Mais là, le tribun du Front de gauche a dépassé toutes les limites de l’ignominie en insultant gravement le rédacteur de L’Express Tugdual DENIS. Il l’a accusé d’être « personnellement lié à l’extrême-droite » avant de lui lancer : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »<br /> <br /> De telles méthodes d’intimidations sont dignes des procès de Moscou de triste mémoire, cette violence et ce type d’accusations était utilisé par les staliniens du PCF contre les militants trotskistes ! Le comble c’est que Jean-Luc Mélenchon a subi ces insultes absurdes (« hitléro-trotskiste ! « ) alors qu’il était membre de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI, trotskiste). De surcroît, lorsqu’il injurie un journaliste, il est content de lui, s’auto-félicitant de sa « franchise » ! C’est d’ailleurs un multirécidiviste, puisque deux jours plus tard, il a recommencé avec un journaliste du Parisien. Qu’a donc appris Jean-Luc Mélenchon au Grand Orient de France où il fut initié en 1985 ? A rédiger de brillantes planches sur la laïcité, sans doute, comme en 2008. Mais pas à respecter les autres, alors qu’il s’agit d’une valeur maçonnique. Sinon pourrait-il lancer de telles accusations, aussi injurieuses que diffamatoires ? <br /> Est-ce le dérapage de trop ? Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (majoritaires) comme la Société des Journalistes de L’Express ont vivement réagi : les premiers se disent « révoltés«, la seconde « condamne avec la plus grande fermeté«. » fin de citation<br /> Les foucades de J-L Mélenchon sont la marque d’une rage narcissique chronique de Castafiore de la politique qui se voyait en tête d’affiche de l’Opéra …Bastille et qui a vu son beau miroir se briser. Il fulmine  maintenant de devoir pousser l’escarpolette avec Marine, devant l’Alcazar de Marseille. Enfin,  on ne va pas s’étendre ici sur l’étrange amitié de l’ancien trotskiste avec Patrick Buisson, admirateur de Maurras,  amitié révélée par deux journalistes du Monde Ariane Chemin et Vanessa Schneider, dans leur livre « Le Mauvais Génie » : « Mélenchon a pris l’habitude de consulter son nouvel ami avant chaque décision stratégique. Buisson met avec plaisir sa science des sondages à son service. (…) Lorsque l’ami Jean-Luc Mélenchon se décide à concourir à la présidentielle, son conseiller occulte le convainc chiffres à l’appui, qu’il a un espace à conquérir à gauche du PS », écrivent donc les deux journalistes. Pas de simples échanges ou de débats animés entre les deux hommes de culture. Non, mais belle et bien une collaboration « occulte »…<br /> J-L Mélenchon dément l’existence de cette « AMITIÉ » mais s’est trouvé très embarassé quand il lui a fallu expliquer pourquoi il s’est rendu  en 2007, à la remise de la Légion d’honneur à Patrick Buisson par le Président Sarkosy. Qui imagine un seul instant que Fred Zeller, le passé GM du GODF aurait eu pour ami, l’ancien directeur de MINUTE et conseiller actuel de Laurent Wauquiez ?<br /> http://www.gadlu.info/godf-regle-levier-maillet-vabadus.html
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C
Que Mélenchon ait déconné en ce mettant en colère c'est un fait, mais il y avait de quoi se mettre en colère lorsqu'une perquisition s'exécute hors sa présence ce qui me semble contraire aux textes.<br /> On attend qu'il en soit de même avec le siège de la REM dont il semble qu'il y ait eu là également quelques anomalies au moment de l'élection présidentielle.<br /> Que notre presse soit libre et je n'en doute pas il suffisait de regarder les unes de pratiquement tous les journaux pendant la campagne...Macron par ci Macron par là Brigitte par ci et Emmanuel par là?<br /> Par ailleurs à qui appartiennent 90% des grands médias? <br /> Enfin, force m'est de constater que quand la police se saisit des ordinateurs d'un parti d'opposition, la presse regarde le mauvais caractère de son chef ou encore sa vie privée<br /> C'est un métier, journaliste.<br /> On le sait au moins depuis 2005. Je regardais la presse ce matin pas un mot sur cette femme sans logement qui est morte de faim dans son véhicule dans une commune des pays de Loire. Je pense que les hommes éclairés que nous sommes devraient de temps en temps porter leurs regards sur les parts d'ombres de notre société et ne pas se laisser aveugler par ceux qui passent leur temps à nous ramener à l'ancien régime.
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V
Cher Ami Condorcet,<br /> Nous nous connaissons bien et partageons de mêmes idées. Pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi qui justifie la "colère" de J-L Mélençon. Quand on a perquisitionné son appartement il était présent et il n'était pas seul et c'est ce qui a déclenché sa colère pour la journée. Au delà de ce facteur déclenchant cet homme politique est "naturellement" dirait Chirac, colérique envers tous ceux qui s'opposent à lui. Daniel Cohn-Bendit avait dit "Mélenchon au pouvoir, il mettrait tous les Mélenchon en taule". Toi et moi on doit bien totaliser 80 années de fréquentation des temples. Si un profane sous le bandeau avait tenu les propos que tient Mélenchon, aurais-tu mis une boule blanche dans le tronc blanc ?<br /> Pour paraphraser ce que disait François Fillon : "Quand j'ai appris que Xavier Bertrand appartenait à la franc-maçonnerie, je ne me suis pas étonné de le découvrir maçon, mais franc ça m'en bouche un coin." <br /> je dirai : ""Quand j'ai appris que Jean-Luc Mélenchon appartenait à la franc-maçonnerie, je ne me suis pas étonné de le découvrir franc, mais maçon ça m'en bouche un coin." Pas toi?

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