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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

08 Dec

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

Publié par Sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Valeurs républicaines, #Laïcité - Religions

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

Sous la présidence de Philippe Guglielmi, son Très Sage et Parfait Grand Vénérable, le Grand Chapitre Général du Grand Orient de France, Rite Français a procédé à la cérémonie de remise des prix de la Laïcité 2018, ce vendredi 7 décembre.

 

Cette édition 2018  se déroule dans le contexte d'un mouvement social inédit qui interroge notre capacité d'analyse, notre empathie, notre capacité à décrypter les phénomènes sociaux.

 

Quoi de moins rassurant que d'observer ce mouvement, sans représentant, aux revendications multiples et évolutives, sans unité, "protéiforme", qui rejette toutes formes d'organisation et tous soutiens.  Il interroge notre conscience maçonnique là où nous concevons d'être les défenseurs des principes et des valeurs de la République. 

 

Une cérémonie qui arrive à point nommé.

 

A la veille d'un rendez-vous, 4° du nom, qui se caractérise par le refus de tout mot d'ordre, sans plateforme commune, sans représentant validé, l'inquiétude est palpable.  Dans ce contexte, cette cérémonie surgit et s'érige en véritable célébration des valeurs essentielles de la République, celles qui constituent notre viatique alors que justement, nous cherchons...

 

Annuelle, cette cérémonie est l'occasion de célébrer, par les personnalités lauréates dont l'action dans la société a été particulièrement significative, la défense et la promotion de la Laïcité, de la liberté de conscience et de la loi de séparation du 9 décembre 1905. Pour en marquer l'aspect solennel, elle se déroule dans le Grand Temple de la rue cadet, le Temple Arthur Groussier.

 

Le contexte de l'année 2018.

 

Elle marque cette année, la grande nécessité d'être mobilisés alors que les "fuites", habillement organisées sur les projets de modifications de la Loi de 1905, nous apprennent que l'intention présidentielle est belle et bien de tuer le principe de Séparation des Eglises et de l'Etat. Rappelons-nous ce mot présidentiel du "lien abimé" entre l'église (catholique) et l'Etat. NON ! Il n'est pas abimé, M. le Président, il est ROMPU par la loi de 1905 ! Et il est bon qu'il le reste !



Cette cérémonie revêtait donc une importance particulière dans un contexte double ; ces tentatives de modifications et le mouvement tellement ambigüe des "Gilets-Jaunes".
 

Entrée du Grand-Maître du GODF

Entrée du Grand-Maître du GODF

Philippe Guglielmi, TSPGV

Philippe Guglielmi, TSPGV

Allocution de Philippe Guglielmi

Trés Sage et Parfait Grand Vénérable du GCG du GODF

 

... Formules maçonniques d'introduction...

 

Nous sommes réunis ce jour dans le temple d’apparat du Grand Orient de France, Dans l’Hôtel dont le prince Murat Grand Maître, fit l’acquisition en 1853. 

Je veux tout d’abord remercier le président Alain Simon et l’ensemble des membres du jury. Le président Simon vous présentera dans quelques instants les lauréats.

Il vous déclinera également le programme de cette cérémonie.

A la veille du jour de commémoration de la promulgation de la loi de 1905, la remise d’un prix qui se réclame de la laïcité a une forte charge symbolique.

Tout d’abord il me faut vous dire dans quelle école de pensée se situe, à mon sens, le Grand Chapitre général gestionnaire des Hauts Grades du Rite Français:

 

  • Nous sommes une société initiatique en amont, engagée dans la résolution du fait social en aval.
  • Le Grand Chapitre est progressif dans sa méthode initiatique, progressistes dans ses projets, laïque et républicain dans ses valeurs.

 

Je Salue le Grand Commandeur du suprême conseil du Grand collège des rites écossais Jacques Orefice ainsi que sa délégation, qui est partie intégrante du jury.

 

En ma qualité de Président du Grand Chapitre Général et à titre personnel je veux exprimer combien nous ne pouvons-nous Francs Maçons ni être sourds ni aveugles du monde des hommes et des femmes qui nous entourent. 

 

Les travaux de nos chapitres alertent depuis des années sur le désarrois des citoyens en voie de précarisation s’ils ni sont déjà. Les tumultes de la rue attestent de ce malaise de plus en plus profond. La Franc Maçonnerie a pour objet d’émanciper les peuples par la réalisation de l’idéal humaniste. Pour autant nous ne saurions approuver que les symboles de la République, à laquelle nous sommes attachés, soient bafoués.

 

Dans le spectacle que nous donnons au monde n’oublions celui que donnaient nos anciens, ces révolutionnaires qui dés 1789 avaient dressé sur les frontières de la France, des pancartes sur lesquelles étaient inscrits les mots « ici commence le pays de la liberté ».

 

Dans nos temples, dans ce temple, couplée à ce combat pour les droits de l’homme, nous menons une démarche initiatique.

Nous sommes en recherche spirituelle.

  • Spiritualité entend pour nous, matière de l'esprit, recherche philosophique a-dogmatique, c'est à dire non inféodée au postulat d'une intelligence supérieure ou d'une transcendance. J’ai créé le néologisme a dogmatique en plaçant le « a » privatif devant le mot dogme pour bien spécifier notre refus des vérités révélées et de ses dogmes qui nourrissent tous les fanatismes.

 

Pour nous francs-maçons, l’humanisme a un visage, celui du vivre ensemble dans le cadre d’une société laïque.

Mais de quelle laïcité suis-je en train de vous parler ? Je vous parle de La Laïcité avec une majuscule. Car le mot s’emploie tout seul sans adjectif, sans préfixe, sans suffixe sans épithète ou autres qualificatifs. La Laïcité n’est pas ouverte car elle ne s’est jamais fermée au progrès. Elle n’est pas apaisée car elle n’a jamais été bruyante ou agressive. La laïcité c’est la séparation de deux sphères celle du public et celle du privé. Ce qui ressort du privé, la foi en particulier ne doit pas envahir l’espace public. De ce temple sont sortis les textes qui ont inspirés les grandes lois de libération des peuples, Schoelcher et Jules Ferry ont tenu ici réunion. Ils étaient de la même loge à 40 années de distance. C’est de cette tradition libératrice que je me réclame car la Laïcité c’est la liberté.

Cette liberté, nos 2 lauréats du prix de la laïcité ont su la mettre en exergue. 

 

Nous avons un grand dessein, celui d’œuvrer pour un monde meilleur et plus éclairé. Cet idéal nous devons l’accomplir ensemble francs-maçons et celles et ceux qui ne le sont pas. Vous mes amis.

 

Je conclurai sur ces mots du poète anglais Alfred TENNYSON :

 

« Venez mes amis, il est encore temps de changer le monde ».

 

Je vous remercie.

Les juridictions des grades au delà de la maîtrise (3° grade de la maçonnerie) -il en existe cinq au GODF- sont toutes placées sous la bienveillante protection du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France et de son président, le Grand-Maître.

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

 

Le Grand Chapitre Général du Grand Orient de France confie le soin d'étudier les propositions d'attribution présentées par ses Chapitres à un jury de Frères et de Soeurs présidé par Alain Simon.

Alain Simon, Président du jury des Prix de la Laïcité du GCG

Alain Simon, Président du jury des Prix de la Laïcité du GCG

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

Alain Simon devait introduire la cérémonie par ces mots :

 

L’actualité immédiate témoigne de la gravité de la rupture sociale et culturelle et de la nécessité de promouvoir la République laïque et sociale.

 

Le gouvernement vient d’annoncer son intention de modifier la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État concernant les associations cultuelles. Les laïques sont donc inquiets. D’expérience, ils savent que les tentatives pour "améliorer", "nettoyer", "moderniser" la loi du 9 décembre 1905, ont toujours eu pour objectif d’affaiblir la laïcité, de la contourner, de la vider en partie de sa substance.

 

C’est bien pourquoi il est temps que ceux pour qui ces mots font sens se retrouvent pour défendre et promouvoir une laïcité sans qualificatif qui s’applique à toutes les religions. Une laïcité universaliste, clé de voûte de la République, porteuse d’une Fraternité qui fait cruellement défaut à notre époque.

 

C’est le sens de cette cérémonie de remise annuelle du Prix de la Laïcité.

Le prix National.

 

Il a été attribué à M. Jean-Louis Debré, dont l'activité tant comme Président de l'Assemblée Nationale que comme président du Conseil Constitutionnel, a posé des jalons historiques dans la promotion de la loi de 1905.

Alain Simon précise le choix du jury :

 

Le Jury a souhaité, dans son choix du lauréat du prix national, afficher clairement l’attachement des francs-maçons aux principes de la loi de séparation qui constitue l’un des fondements de la République, en s’opposant à toute velléité de la dénaturer en l’amendant. 

Car la loi du 9 décembre 1905 établit :

  • la garantie de la liberté de conscience pour tous

  • la neutralité de l’État et son indépendance vis à vis des cultes,

  • le non-subventionnement des cultes, que ce soit par le salariat des représentants et officiants des cultes, par les versements directs de fonds publics ou par des dispenses d’impôt,

  • le libre exercice des cultes dans le cadre de la loi et le respect de l’ordre public.

Pour assurer à chaque citoyen la liberté de conscience, cette loi centenaire a instauré un juste équilibre entre la garantie du libre exercice des cultes et la neutralité confessionnelle de l’État.

Or, l’avant-projet de loi, qui a fuité depuis 15 jours, vise notamment à subventionner des réparations et rénovations énergétiques de lieux de cultes postérieurs à 1905 (donc hors de la loi d’origine) et à faire bénéficier toutes les associations cultuelles de réductions d’impôts. Ceci en contrepartie de la présentation de comptes transparents. Insidieusement, au-delà des avantages financiers ou fiscaux, l’avant-projet s’inscrit dans une démarche de reconnaissance des cultes qui est en contradiction avec la loi de 1905.

 S’il s’agit de mieux encadrer des dérives intégristes mettant en cause les principes et valeurs de la République, le titre V de la loi, intitulé Police des cultes fournit l’arsenal juridique suffisant. S’il s’agit de financer les cultes de quelque manière que ce soit, on entrerait alors dans une procédure concordataire que la loi de 1905 avait précisément pour but d’abolir.


« Article 1 La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.
Article 2 La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. »

 

Il a donc semblé important au Jury de récompenser un acteur de la vie politique qui a beaucoup fait dans ses différentes fonctions publiques pour la défense et la promotion de la laïcité à la française.

 

Philippe Guglielmi, Jean-Philippe Hubsch, Jean-Louis Debré pendant l'intervention d'Alain Simon

Philippe Guglielmi, Jean-Philippe Hubsch, Jean-Louis Debré pendant l'intervention d'Alain Simon

Le lauréat a été magistrat, puis député-maire avant de devenir ministre de l’Intérieur et des Cultes. Mais c’est dans deux autres fonctions éminentes que l’intéressé a véritablement agi :

 

  • quand il a présidé la Mission d’information de l’Assemblée nationale ; Cette mission d’information parlementaire a été créée à la suite du constat des difficultés rencontrées dans l’espace scolaire liées au port de signes religieux ou à des revendications spécifiques de nature religieuse. Auditionnant plus de 120 personnes, acteurs du monde éducatif, représentants d’associations, des cultes, juristes, spécialistes des questions religieuses et des grands courants de pensée, elle a montré les difficultés rencontrées par l’école dans sa mission d’intégration et d’apprentissage de la citoyenneté bien avant le rapport Obin, plusieurs années plus tard et décrit l’irruption des manifestations d’appartenance religieuse de type communautaire (port du voile, problèmes d’assiduité, de perturbation des cours) que l’avis du Conseil d’Etat, saisi par le ministre Jospin, en 1989, dès les premières affaires de voile de Creil, n’avait pas réussi à résoudre. Cette mission, dont le rapport avait obtenu l’unanimité sauf l’abstention de Jean Baubérot, a abouti au vote de la loi du 15 mars 2004 surl’interdiction du port ostensible de signes religieux à l’école publique, devenue article L 1415 du Code de l’Education.

  •  

  • quand il présidait le Conseil Constitutionnel qui a rendu une décision devenue célèbre, voire historique, en 2013 dans …. Sans donner raison aux demandeurs, le Conseil a à cette occasion produit une avancée jurisprudentielle considérable, en reconnaissant des principes à valeur constitutionnelle à des éléments des deux premiers  articles de la loi de 1905, regroupés sous le titre Principes, et que le président Hollande n’a pas réussi à constitutionnaliser malgré ses promesses de campagne.

 

Le Prix International.

 

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

La participation d'anciens Grands-Maîtres.

 

Cette cérémonie est l'occasion pour ceux qui ont assumé par le passé la charge de la Grande-Maîtrise, d'être présents aux cotés de leur successeur pour attribuer la distinction aux acteurs de la liberté absolue de conscience.

 

A ces trois noms, il faut ajouter celui de Patrick Kessel, également présent.

Trois anciens Grand-Maîtres du GODF, Jean-Michel Quillardet, José Gulino, Philippe Foussier

Trois anciens Grand-Maîtres du GODF, Jean-Michel Quillardet, José Gulino, Philippe Foussier

Le rendez-vous du Grand-Maître.

 

Ces cérémonies constituent aussi l'occasion pour le Grand-Maître de prononcer une allocution en phase avec l'actualité. . 

Et si chacune est un acte civique important, celle de cette année intervient à un moment crucial de notre vie civique nationale.  

 

 

 

"J'appelle".

 

La veille d'un samedi qui nous est annoncé comme l'acte IV du mouvement des "Gilets-Jaunes", le grand-Maître du GODF, Jean-Philippe HUBSCH a tenu à mettre les points sur les "i".

Crédit photo : Michel Kuntz

Crédit photo : Michel Kuntz

 

Intervention de

Jean-Philippe HUBSCH, 

Grand-Maître du Grand Orient de France

 

... Formules maçonniques d'introduction...

 

Je suis très heureux d’être parmi vous ce soir pour célébrer celles et ceux qui, par leurs recherches, leurs études et leurs travaux contribuent à la défense de cette valeur essentielle de la République qu’est la Laïcité.

 

A l’heure où une modification de la loi du 9 décembre 1905 nous est annoncée, réforme sans doute d’autant plus dangereuse et sournoise qu’elle s’appuie sur le besoin d’organiser le fonctionnement du culte musulman et de regagner les territoires perdus de la République, nous devons augmenter notre vigilance.

 

Rappelons toujours cette phrase si simple et si claire du grand Victor Hugo : « l’État chez lui, l’Église chez elle ».

 

Les francs-maçons et les laïques ne sont pas des adversaires des religions, ils souhaitent simplement que les croyances restent là où elles auraient toujours dû rester : dans la sphère privée. Le système français de laïcité permet depuis 113 ans une cohabitation pacifique, sans guerre de religions, sans prosélytisme subventionné, sans primauté d’une croyance sur l’autre.

 

Certes, il reste des exceptions, avec le concordat d’Alsace-Moselle et aussi dans des territoires ultra-marins, mais nous continuerons le combat jusqu’à ce que la loi de 1905 s’applique dans chaque centimètre carré du territoire de la République.

 

Mais ce soir, mes inquiétudes vont au-delà de cette réforme annoncée, car ce n’est pas que la laïcité qui est menacée, c’est tout l’édifice républicain.

 

Depuis les dernières élections présidentielles, les partis politiques traditionnels ont explosé. Que reste-t-il des partis de gouvernement traditionnels ? Des ruines, dont la reconstruction est aléatoire. A côté de cela, un nouveau mouvement majoritaire, jeune, inexpérimenté, sans leaders charismatiques au Parlement, peine à être audible.

 

Ceux qui tirent profit de cette situation, ce sont les extrémistes de tout bord aux discours populistes, qui attirent une population qui a perdu ses repères.

 

Et comme le monde syndical ne se porte pas mieux, ce sont tous les corps intermédiaires traditionnels qui sont affaiblis.

 

A côté de cela, a-t-on vraiment pris la mesure de l’état de la population ? Pour tous ceux qui ont moins de 60 ans et qui ont commencé à avoir une conscience politique après la présidence de Georges Pompidou, le dernier Président qui pouvait dire aux français : « Enrichissez-vous », toute leur vie a été bercée par deux mots : crise et austérité.

 

Comment peut-on vivre heureux dans ce contexte de morosité permanente où on vous annonce la fin d’un tunnel alors que la montagne ne sera peut-être jamais percée ?

 

La campagne présidentielle de 1995 s’est faite sur la reconnaissance d’une fracture sociale. Mais qui a cherché à la réduire ? Bien au contraire, celle-ci n’a cessé de s’accroître. 3 millions d’enfants vivent actuellement sous le seuil de pauvreté. Comment pouvons-nous accepter cette situation ?

 

Alors, à qui la faute ?

 

Les politiques, qui multipliant leurs mandats électifs et donc les points de contact avec les territoires : communes, communautés de communes ou agglomérations, départements, régions, parlement national et parlement européen, auraient dû sentir la fracture sociale s’agrandir et prendre la mesure de la paupérisation croissante de la population depuis plus de 30 ans.

 

Ces dernières semaines a surgi le mouvement des gilets jaunes, dont la complexité provient de l’absence de leaders et d’interlocuteurs, et dont les revendications, au delà leur absence de cohérence, se résument finalement par un appel au secours : Ras le bol de cette vie sans avenir ! Aidez-nous !

 

Aujourd’hui, nos institutions sont en danger !

 

La Révolution Française voulait la fin de la monarchie absolue et de l’accaparation des richesses par la noblesse, mais elle était entourée par des révolutionnaires éclairés et de grands tribuns.

 

Plus près de nous, mai 68 était un soulèvement de la jeunesse et des classes populaires, mais encadrés par des syndicats puissants et des partis politiques organisés.

 

Que trouve-t-on dans les gilets jaunes ? Essentiellement, une population sans repère et désespérée, emportée par les extrémistes de tout bord. Là est le vrai danger, car ce peuple en colère est prêt à tous les excès.

 

Nous avons tous ici été profondément choqués et meurtris par les dégradations de samedi dernier, et en particulier par les attaques contre ce symbole fort de la République qu’est l’Arc de Triomphe, et contre la stèle du soldat inconnu, symbole de respect pour ceux qui ont offert leur vie pour que les survivants et leurs descendants que nous sommes puissent vivre en paix.

 

La violence destructrice est inadmissible, mais à côté de cela, pouvonsnous juger de la détresse d’un peuple ?

 

J’appelle ce soir nos compatriotes à se retrouver autour des valeurs de la République, que sont la liberté, l’égalité et la fraternité.

 

J’appelle les élus de tous bords politiques à cesser de chercher à récupérer un mouvement dont ils ont aussi la responsabilité.

 

J’appelle le gouvernement à lancer un Grenelle de la pauvreté et de la précarité, car certaines lois ne sont pas correctement appliquées dans ce pays, et je pense en premier lieu à l’attribution des logements sociaux, mais aussi à l’inégalité devant tous les impôts directs et indirects.

 

J’appelle les manifestants à la retenue, envers tous les symboles et représentations de la République qui reste le système démocratique ultime qui nous permettra ensemble de surmonter cette crise, par le dialogue, l’écoute et par le respect mutuel.

 

Vive la République ! Vive la France !

 

formule de fin d'intervention

Jean-Philippe Hubsch

Jean-Philippe Hubsch

Puissent ces paroles être entendues...

Mais n'aspirant pas au repos, nous avons des raisons de penser qu'il nous faudra encore travailler...

Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.
Remise des Prix de la Laïcité du GCG du GODF. L'intervention du Grand-Maître, la veille du 8 décembre 2018.

Gérard Contremoulin

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M
LA LOI DE 1905<br /> <br /> Celle qui nous réunit tous dans nos différences<br /> Belle et unique pour la France<br /> <br /> Pour la séparation des Eglises et de l’Etat<br /> Je t’aime je t’aime en l’état<br /> <br /> Tu conviens à toutes mes sœurs et frères<br /> Sur notre planète terre<br /> <br /> Sans renier faire vivre chaque jour la laïcité<br /> Cette loi bel outil de la FRATERNITE
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