Le Respect de la République, toujours !
Sébastien Lecornu était l'invité d'un collectif de loges ce lundi 24 juin au GODF.
La tradition républicaine du GODF est constante. La venue d'un ministre de la République est toujours entourée des marques de respect républicain de la part des représentants de l'ensemble des frères et des soeurs du GODF, à savoir le Conseil de l'Ordre.
Ce lundi, point de Grand-Maître, point de Grand-Maîtres Adjoints (il en est trois), point de membre du bureau (il en est dix). En revanche, un seul membre de cette instance était présent, délégué d'un congrès régional des loges de Paris. Pourquoi ?
Comment nous expliquera-t-on ce mépris ?
Le ministre chargé des collectivités territoriales nous proposait sa réflexion sur la République des territoires, comment recoudre la République ? Thème essentiel aujourd'hui. Thème incontournable dans la perspective de nos interrogations contantes de cette année. Thème au coeur de La Défense de la République, aujourd'hui menacée par la résurgence des populismes.
Sébastien Lecornu nous a lancé un défi, qui va probablement alimenter les débats d'ici les élections municipales : entre Liberté et Egalité, comment allons nous traiter les revendications identitaires, au coeur des territoires ? Il aurait été important de partager cette réflexion avec nos conseillers de l'ordre. Nous avons raté ce rendez-vous, oui, "nous" car vis à vis d'un ministre, le GODF est représenté ( en l'occurrence, il ne l'a pas été) par ses dignitaires, nous avons envoyé au gouvernement un bien triste message. Et nous en sommes tous comptables maintenant.
Représentation.
J'ai connu un temps où les dix conseillers de Paris et d'Ile-de France (Paris I : 2, Paris II : 2, Paris III : 2, Paris IV : 1, IdF : 3) tenaient un tableau de répartition des présences en fonctions des initiatives des loges pour assurer la représentation du Conseil de l'Ordre. C'était la moindre des choses, ministre ou pas. Là, le rouge m'est monté aux joues lorsque nous avons accueilli le ministre conférencier en constatant qu'il n'y avait qu'un seul conseiller...
Responsabilité.
Etre membre du conseil de l'Ordre, être élu aux responsabilités de son bureau, être élu à la responsabilité clé, suppose de concevoir et d'assumer la responsabilité que cela représente, et pour l'obédience et pour la République. Vous dirai-je que j'ai eu honte ? Probablement pas, vous l'avez compris.
S'agit-il d'une simple erreur ?
Sur 37 conseillers, non, vraiment, ça ne peut pas l'être.
S'agit-il alors d'une prise de position politique ?
Tant que nous n'aurons pas une véritable explication de cette "curieuse absence", nous y penserons.
S'agit-il d'un manque de savoir-vivre ?
Oui, sans aucun doute. Et c'est cela qui pèse sur notre réputation.
Reprenons nous.
J'ai très mal ressenti ce que je considère comme un mépris de la République. De gauche ou de droite ou d'ailleurs, le franc-maçon respecte les institutions de la République. Là, ils furent absents, laissant les frères et les soeurs présents dialoguer avec Sébastien Lecornu. Car l'homme-ministre discute. On sent qu'il aime cela. Il a présenté quelques orientations de deux futurs projets de lois qu'il va présenter prochainement.
On ne peut regretter que nos conseillers de l'ordre n'aient pas cru devoir s'organiser pour en être informés ?
Mes Très Chers Frères conseillers, la confiance que les délégués au convent vous ont accordée en vous "reconnaissant comme tels" supposent que vous vous engagiez.
Pour ma part, c'est ce que j'attends encore...
Gérard Contremoulin
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