COVID 19 : suspension des travaux du GODF pour une période illimitée.

La crise sanitaire est là. Le déni ou l'incrédulité doivent céder la place à la responsabilité collective et à la solidarité nationale.

Un précédent article relayait la première circulaire du GODF relative aux précautions à prendre pour lutter contre la propagation du COVID 19. Railleries, dénis, incrédulité en ont inévitablement accompagné la lecture, particulièrement lorsqu'il évoque les serrements de mains et d'embrassades.

Aujourd'hui, après l'intervention du Chef de l'Etat, préparée par une consultation intense de scientifiques invités à faire connaître leurs analyses de la situation, nous sommes placés devant nos responsabilités. Tout faire pour limiter la propagation du virus, et notamment vers celles et ceux qui sont les plus fragiles.

Des décisions lourdes de conséquences.

La décision du Chef de l'Etat conduit les différents acteurs de la vie sociale à prendre toute la dimension de leur responsabilité. Au premier rang desquels la France-Maçonnerie et ses obédiences.

Depuis le début de la semaine, les annulations de manifestations maçonniques, publiques ou internes, se succèdent, parfois dans l'incompréhension des soeurs et des frères. 

Jeudi en milieu d'après midi, la GLDF a fait savoir qu'elle suspendait ses activités "jusqu'à nouvel ordre" ; vendredi matin, la GLFF a pris la même disposition pour ses sites principaux "pour quinze jours renouvelables". 

Vendredi après midi, le DH a pris la décision de fermer ses locaux.

Le GODF, dont le nombre de structures (loges et sites immobiliers) est important et suppose des dispositions adaptées, a fait connaître dans un communiqué, sa décision de  mettre en sommeil des travaux du GODF pour une période illimitée et de fermer ses locaux.

Communiqué du GODF

Les gestes barrières : "quoiqu'il en coûte !"

Il n'y a pas à être inquiet, il y a à être prudent !

Tant pour aller voter, et les dispositions de sécurité ont été prises tant par le ministère de l'intérieur que par les municipalités que dans la vie de tous les jours. Il faut prendre très au sérieux les consignes de sécurité. Nous avons un système de santé publique qui fait exception parmi les pays touchés par le coronavirus. Sachons le défendre et le prendre au sérieux.

Le gouvernement doit faire face à une situation inédite, où l'intérêt général s'impose pour préserver les meilleures chances de traverser cette crise sanitaire. Tous les acteurs doivent se sentir responsables par leurs initiatives, de notre possibilité de la vaincre : "quoiqu'il en coûte !".

La vie sociale.

Le déroulement des élections municipales des 15 et 22 mars est maintenu. 

Les rassemblements, quelle qu'en soit la nature, sont désormais limités à 100 personnes sur tout le territoire. Les établissements d'enseignements, de la maternelle à l'université, seront fermés dès lundi. Les organisations de spectacles sont directement impactées de même que les entreprises de transport, l'évènementiel, le tourisme, la restauration, etc. 

Les obédiences maçonniques le sont très directement. Il faut savoir que selon les soirs, le siège du GODF de la rue Cadet accueille entre 600 et 800 personnes ; en journée, les visites du pôle culturel (musée, bibliothèque, archives) dépassent bien évidemment ce seuil, sans compter le personnel (administration-gestion, entretien, communication).

Il faut prendre la mesure des conséquences du prochain ralentissement de toutes les activités du pays consécutives à ces mesures de crise. Nous assistons à un changement de paradigme de la part du Chef de l'Etat.

Cette nouvelle orientation lui a dores et déjà permis de réunir autour de l'intérêt général du pays la quasi totalité des organisations politiques, excepté le RN. Le Premier ministre et chacun des ministres, depuis ce matin, se chargent du "service après vente" des mesures, secteur par secteur ainsi que des inévitables mesures d'accompagnement 

Et Guillaume Trichard, secrétaire général adjoint de l'UNSA, l'exprimait très clairement sur LCI ce vendredi midi.

Un défi européen.

Cette crise sanitaire et ses conséquences économiques est un véritable défi pour l'Europe. Et le silence assourdissant après la déclaration de la présidente de la Banque Centrale, Christine Lagarde, est édifiant. A nouveau les institutions européennes sont confrontées à une chute en cascade des principales places boursières. 

Mesquine est la déclaration d'un président qui parle de "virus étranger" ! Il se trompe. Que veut-il dire sinon se dédouaner de sa propre responsabilité de chef d'Etat, alors qu'il en campagne électorale... En 1984, en mission à Lomé au Togo, j'étais reçu par l'attaché culturel de l'ambassade, comme le veut sa charge. Il devait me confier (diplomatiquement) que le président togolais déclarait que "le Sida est absent d'Afrique car c'est une maladie de blanc" ! On sait ce qu'il en advint. Souhaitons qu'il n'en soit pas de même pour le Covid 19.

Cette pandémie souligne, par la nécessité, l'obligation des pays européens de trouver les voies et les moyens de réaliser un front commun pour endiguer cette crise sanitaire. Ses conséquences débordent largement ce seuil cadre. Elles importent l'état des finances publiques, de l'organisation des services publics

Enfin, puisque le moral repose avant tout sur notre capacité, largement nationale, à se moquer de nous-mêmes, voici une petite calembredaine qui pourra susciter quelques sourires, jaunes y compris :

Merci Dominique R.

Gérard Contremoulin

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