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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

01 Aug

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

Publié par Gérard Contremoulin

 

Cent fois, son chapelet retourner dans sa poche

avant de le brandir comme épée vengeresse

bien ajuster  ses flèches, affiner son accroche

sinon, de l'esprit, apparaît l'étroitesse

 

 

Le hiérarchie catholique, jusqu'au Vatican, s'est laissée abuser par la perspective d'une sainte mobilisation pour quelque nouveau Chevalier de la Barre à punir....

 

La Conférence des évêques de France d'enclencher la polémique par la voix de son représentant pour les JO, Mgr Gobillard et de ce communiqué :

 

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

 

Puis, dans la foulée :

 

 

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

A en juger par le niveau de la prose cléricale et par l'annonce du soutien des autres religions, elle envisageait de faire monter les croyants dans les tours.  On allait voir ce que l'on allait voir !

 

 

Et on nous la promettait mondiale, la "réparation".

 

C'est qu'il s'agissait ni plus ni moins, que de venger des blasphèmes. Une nouvelle croisade.

 

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

Certains pays et même la chaine YouTube des JO ont censuré et continue de le faire des scènes ce cette cérémonie...

 

Et pour voir, on a vu : une bien grossière bévue.

 

 

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

En s'empressant de plonger leurs gants sacerdotaux dans un bénitier de fiel, les "pères" ont oublié de vérifier leurs sources et se sont superbement vautrés, confondant les périodes,  les artistes et les thèmes... montrant ainsi le peu de cas que l'église catholique fait de la culture.

 

Les petits et grands séminaires n'auraient-ils plus de gout pour l'histoire en général et celle de l'art en particulier ? Les élèves curés préféraient-ils d'autres sources d'inspiration ?

 

La Conférence des Evêques de France n'aurait-elle par ces temps que ce chat à fouetter ou bien s'en servirait-elle pour déplacer l'attention et faire oublier ses propres turpitudes ?

 

Toujours est-il que dans leur empressement, ces chevaliers blancs de l'obscurantisme se sont trompés -volontairement ou non- de tableau.

 

C'est ballot !

 

Revenir aux sources de la volonté des auteurs de la Cérémonie.

 

Cela aurait du commencer par là.

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

Thomas Jolly et Daphné Bürki, répondant à quelques critiques, réaffirment leurs objectifs : ici

 

 

Description de la scène selon le verbatim de France 2

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !
Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

Le musée Magnin de Dijon ici propose sur son site son explication.

 

Un prélat, le cardinal François Bustillo, évêque d'Ajaccio tranche dans ce concert aveugle et remet ... l'église au milieu du village.

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

 

Déclaration de Son Éminence, Mgr François-Xavier, Cardinal Bustillo, évêque de Corse sur la Cérémonie d’ouverture des J.O. :



« Je comprends tout à fait que certains chrétiens aient pu se sentir offensés. Quand on touche au religieux, on touche à l’intime. J’ai écouté l’auteur de la scène. Il ne pensait pas à la Cène de Léonard de Vinci, mais à une scène mythologique, celle de Dionysos. Il faut partir de la source. C’était la fête païenne, la fête du vin, l’Olympe, les dieux. Après, chacun peut faire son interprétation. Il n’est pas sain de vivre et de s’installer dans des polémiques incessantes.


Quand on voit la cérémonie des JO nous ne sommes pas là pour les polémiques mais pour un moment symbolique. C’est un moment où on vise l’unité. On laisse de côté toutes nos tensions, polémiques, politiques et autres, et on essaie de mettre en valeur ce qui unit les peuples. 

J'ai vu que beaucoup de prêtres, beaucoup de personnes ont réagi d'une manière, parfois modérée, parfois disproportionnée, à cette polémique qui, selon moi, était gratuite et qui n'était pas la bienvenue. Moi, je retiens le beau et je retiens aussi le point de vigilance ».


sources: France Bleu RCM interview

 

La classe politique est étrangement muette, absente de la plupart des commentaires, ce qui tendrait à montrer finalement qu'il n'y a pas grandes critiques à formuler.

 

Néanmoins, on trouve la voix pour une fois positive de Sandrine Rousseau :

« On ne peut pas être Charlie quand il s’agit du prophète et ne plus l’être quand il s’agit de La Cène. »

 

Gérard de Villiers, en authentique intégriste, fondateur du spectacle du Puy-du-Fou et Marion Maréchal-Le Pen, en vraie idéologue de l'extrême droite décomplexée, ne manquent pas l'occasion de s'insurger.

 

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

Quant à Mélenchon, lui jadis si éloquent laïque, il rame derrière Elon Musk. Par ces temps, il vaut mieux ratisser large !

Paris 2024. Moments choisis. 1/8. Pan sur le bec !

 

 

A l'international, Donald Trump n'a pas hésité a déclarer, tout en se disant "très ouvert d'esprit" que cette cérémonie aura été "une honte".

 

VladimirPoutine n'a pas encore livré tout ses "secrets"... 

 

 

 

 

Alors, qu'en retenir ? Caroline Fourest parle juste.

 

Cette polémique de bas niveau, absurde, apparait maintenant pour ce qu'elle était destinée à être : une tentative de déstabilisation alors que l'opinion publique, nationale et internationale, salue avec enthousiasme cette époustouflante cérémonie.

 

Pour dénoncer cette entreprise qui vise à salir et à planter des graines de discorde dans un environnement politico médiatique complexe, voici l'analyse de Caroline Fourest. 

 

LE FRANC-PARLER
Dionysos et les drama queens, le Franc-Parler de Caroline Fourest
Article offert
 
Lorsque le chanteur Philippe Katerine est apparu à la cérémonie en petite tenue, peint en bleu et entouré de drag-queens, des catholiques (et quelques vierges effarouchées) y ont vu Jésus, réuni avec ses apôtres pour son dernier souper… Le clin d’œil au tableau de Vinci La Cène n’aurait pas été choquant. Puisqu’il appartient au patrimoine mondial de l’humanité, et que le délit de blasphème n’existe plus en France. Mais ce n’était pas « l’inspiration » du metteur en scène. Thomas Jolly, qui dit avoir voulu détourner un mythe grec (eh oui, ce sont les Jeux olympiques) et représenter à sa façon Dionysos, dieu du vin et de la fête, en pleines agapes païennes. Ce que sa couronne de raisin indique bien.
Ce n’est pas sa faute si certains croyants manquent de culture ou d’humour. Plutôt celle de l’Église si un metteur en scène gay ne peut s’empêcher d’inviter des drag-queens pour célébrer l’amour sans tabous, ou de préférer les dieux grecs au Dieu des chrétiens après des siècles de sermons homophobes. Et tant mieux si, de par le monde, des commentateurs bigots s’en étouffent. En Amérique latine, où les journaux télévisés diffusent des messages d’évêques entre deux parades militaires, un commentateur péruvien des JO ne s’est toujours pas remis de la polémique, mais confesse un point de vue un peu « traditionaliste ». Ce qui reste un progrès. La cérémonie aura permis cette conversation mondiale sur le droit d’offenser et de promouvoir l’égalité.
Qu’Elon Musk parle d’un « extrême manque de respect envers les chrétiens », que tous les mauvais esprits rances de l’extrême droite trumpiste et frontiste soient de sortie, que des chaînes américaines et arabes aient masqué ce passage par des publicités ou des plans fixes sur le Louvre en dit long sur la fragilité de leurs épidermes. De vrais « ouin-ouin » aussi douillets que les islamistes à propos de Mahomet. Car, non, transgresser les codes n’est pas du « wokisme » mais bien son exact opposé : de la liberté de création.
Et, pour une fois, Sandrine Rousseau a raison : « On ne peut pas être Charlie quand il s’agit du prophète et ne plus l’être quand il s’agit de La Cène. » Qu’elle n’hésite pas à en parler à son ami Mélenchon. Puisque c’est lui, au diapason des bigots, qui s’est ému de ce tableau dans un tweet : « À quoi bon risquer de blesser les croyants ? » De vraies pudeurs de gazelle. Il y a quelques années, lorsqu’il était encore laïque, le même homme s’inquiétait lorsqu’un groupe invoquait le « respect dû aux religions ». Aujourd’hui, il est à la tête d’un parti qui veut censurer Dionysos pour ne pas fâcher les adorateurs de Jésus, boycotter les athlètes israéliens plutôt que russes, et dont les députés s’en prennent même aux « Franco- Israéliens » comme l’extrême droite s’en prend à la « double allégeance » et à la double nationalité.
Serge Ayoub, l’ancien chef des skins français, vient de saluer la dernière sortie du chef des Insoumis. Les extrêmes finissent toujours par se toucher du doigt. On préfère le plafond de la Sixtine peint par Michel-Ange, où la main de Dieu frôle celle d’Adam. Et tant pis si, cette fois, c’est un clin d’œil, woke ou gay.
 

 

Gérard Contremoulin

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D
TC Gérald, un tout grand merci d'avoir soulevé cette confusion. <br /> Pourtant, on voyait bien qu'ils étaient plus que 13 à table !<br /> Frat. Didine
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M
caroline fourest ! on a les références ''intellectuelles'' que l'on peut !
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Et j'en suis très fier !

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