Construire un Gouvernement d'Arc Républicain
Le 30 juin 2024, 10 millions d'électeurs supplémentaires (+ 22%) par rapport à 2022 ont choisi d'user de leur droit de vote ! C'est probablement un record. Comme quoi la décision de convoquer le corps électoral n'est jamais sans perspective.
Ce sursaut de participation nous oblige.
Le 30 juin 2024 marque le terme d'une campagne éclair de Premier Tour, voulue par une dissolution aussi impromptue que risquée. La décision du Président de la République était pourtant en germe par l'absence de majorité absolue et d'autre part par l'attitude systématiquement conflictuelle du groupe LFI.
La composition de l'Assemblée Nationale de 2022 aurait pourtant pu favoriser le dialogue entre les groupes politiques Elle n'aura finalement été qu'un affrontement permanent. La vie politique française se caractérise par une culture de l'affrontement quand d'autres pays pratiquent celle de la coalition et de la négociation.
Le traumatisme du 1° Tour.
Au soir du 30 juin, le résultat est clair : le rapport des forces peut porter l'extrême-droite au pouvoir dans notre pays.
Ceci est totalement inacceptable pour un franc-maçon. L'histoire nous a montré, il y a quatre-vingts ans, ce que l'extrême-droite réservait aux francs-maçons en interdisant leurs obédiences.
Même ripoliné en RN, l'extrême-droite, comme le qualifie le Conseil d'Etat, reste toujours structurée par ses axes originels : nationalisme (préférence nationale, abrogation du droit du sol, restriction des droits des bi-nationaux...), xénophobie (refus de toute immigration), antisémitisme, opposition à l'Europe, privatisations dans le service public (audio-visuel, éducation), programme économique indigent...
Le sursaut républicain est possible.
Devant cette situation, le sursaut républicain est d'autant plus indispensable qu'il est possible. Face à la pire menace contre les principes et les valeurs de la République, les républicains doivent se rassembler.
D'abord dans les urnes dimanche, en votant pour le candidat le mieux placé pour battre le RN. Et, quoiqu'il nous en coûte parfois, il FAUT le faire.
Pour une nouvelle majorité, dimanche soir...
Ensuite, pour construire une majorité d'Arc Républicain, où se retrouver celles et ceux qui sont porteurs des principes républicains, des LR-non-Ciottistes au NFP, y compris LFI ! Nécessité fait loi.
Dans l'ancienne majorité, des voix divergent et restent sur le "NI-NI" de l'avant 1° Tour. Elles commettent une très lourde erreur en se trompant de calendrier. Il faut surmonter les rancoeurs et les déclarations nauséabondes de quelques-uns, fussent-ils parmi les dirigeants de LFI. Et je sais ce qu'il en coûte.
Elle permettrait de déjouer le piège de Bardella qui parle "d'alliance contre nature" et se voit à Matignon en privilégiant son adversaire : Mélenchon, véritable épouvantail de la gauche modérée.
Au contraire, l'alliance des républicains, quelle que soit leur "famille politique", sera la meilleure réponse à lui opposer. Une telle alliance ne serait pas inédite. A la Libération, Charles de Gaulle appelait les communistes au gouvernement.
Cette nouvelle majorité serait alors en situation de constituer un gouvernement. Des positions s'expriment en ce sens, de Gabriel Attal à Sébastien Jumel (PCF). La fin du dépôt des candidatures ce mardi 18h00 donnera une vision plus claire des enjeux de ce second tour.
Appel intersyndical.
La CFDT, la CGT, l'UNSA, la FSU et Solidaires
"Nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l'élection de députés RN et ses alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l'extrême-droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et les candidats les mieux placés pour battre l'extrême droite."
A suivre...
Gérard Contremoulin
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