Quatre raisons de voter Valérie Rabault à Montauban
Pourquoi parler de Montauban ici ?
Parce qu'un duel y oppose deux candidates, bien connues, Valérie Rabault, députée sortante, 1ere vice-présidente de l'Assemblée Nationale et Brigitte Barèges, maire de Montauban. Cette dernière fit l'objet de toute notre attention entre 2012 et 2015, à l'époque où elle se prévalait de sa qualité de membre de la Grande Loge Féminine de France.
Elles s'affrontent lors du second tour dans la 1ere circonscription du Tarn et Garonne. La situation politique locale et les rapports de forces au soir du premier tour rendent incertaine l'issue du 7 juillet.
Sous la Voûte étoilée a eu l'occasion de relater les agissements de la maire de Montauban, ses allégations racistes, discriminatoires, xénophobes, ses relations avec la justice et sa bien curieuse et illégitime prétention à se prévaloir de sa qualité de franc-maçonne. Voir nos articles en 2012 (ici, ici), 2013 (ici, ici), 2014 (ici, ici, ici, ici) et 2015 (ici, ici).
Quatre raisons de voter Valérie Rabault
Raison 1 : Barrer Barèges et l'union de l'extrême-droite
Proche d'Eric Ciotti et de Thierry Mariani depuis les années 2000, Brigitte Barèges a joué une part active dans un soutien privilégié au Rassemblement National, en travaillant à ce que n'émerge aucun "Les Républicains" localement, elle a suivi Eric Ciotti dans son OPA agressive sur le parti LR pour rallier le RN.
Elle se présente sous le titre de "L'Union de l'extrême droite", ce qui finalement, permet de bien décoder ce qu'elle appelle pudiquement "l'union des droites" :
"Je continue d’en appeler à l’union des droites. Il faut vraiment rassembler avant ce deuxième tour pour réussir l’union des droites. Je fais appel à tous les électeurs qui ont envie de remettre de l’ordre dans ce pays."
Sous la Voûte étoilée avait donné quelques exemples de ce qu'elle entend par "remettre de l'ordre".
Raison 2 : l'absence de triangulaire par désistement
Catherine Simonin-Bénazet (Renaissance) : "Nous appelons à voter pour Valérie Rabault."
"nous ne pouvons pas laisser les clés du pays à l’extrême droite. […] Nous appelons donc clairement à faire battre le Rassemblement national en faisant le choix de candidats défendant clairement et sans ambiguïté les valeurs de la République.
En conséquence, nous appelons à voter pour Valérie Rabault car elle est la mieux placée pour rentrer dans une coalition républicaine contre le RN représentée par Brigitte Barèges, qui serait dévastateur pour notre pays".
Valérie Rabault bénéficie ainsi de la double décision de "Renaissance" de demander le retrait des candidats arrivés en troisième position et d'appeler à voter pour le candidat qui se bat contre le RN. Ce que s'est bien garder de faire Jean-Luc Mélenchon.
Raison 3 : les soutiens dont elle bénéficie
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Carole Delga, présidente de Région Occitanie :
"Elle dispose d’un très bon bilan et nous allons avoir besoin d’elle dans une équipe gouvernementale"
Philippe Brun, député socialiste de l'Eure sortant,
"ce qui se joue désormais, c'est la sauvegarde de la République, le maintien de nos institutions, le maintien de la liberté, de l'égalité et de la fraternité".
Il plaide donc pour :
"former à l'Assemblée Nationale un gouvernement d'union nationale dans le sillage du Conseil national de la résistance, allant des gaullistes à la gauche."
Sébastien Jumel, député communiste sortant,
"Il y aurait urgence à constituer un arc du gaullisme social jusqu'aux communistes, en passant par des gens de gauche de bonne volonté."
David Cormand (EELV) confient leur convergence pour un gouvernement
"Certains groupes peuvent dire 'on ne souhaite pas être dans un gouvernement avec tel ou tel autre, mais pour autant on ne veut pas bloquer le fonctionnement démocratique du pays. Si vous respectez l'institution parlementaire, on vous accordera notre soutien pour que vous puissiez gouverner'".
France Info précise :
Et pour prendre la tête d'un tel gouvernement, des noms circulent déjà comme ceux de Valérie Rabault ou de Boris Vallaud, deux figures socialistes de l'Assemblée.
Raison 4 : son engagement pour une coalition sans J.L. Mélenchon
Selon Carole Delga : "Il faut être clair : les Insoumis seront minoritaires au sein du Nouveau Front populaire et M. Mélenchon n’aura jamais la voix de Valérie Rabault, assure Mme Delga devant la principale intéressée, qui opine du chef. Nous avons trop de désaccords sur les rapports humains et notre vision internationale. En 2017, nous n’étions pas macronistes, aujourd’hui, nous ne sommes pas avec Jean-Luc Mélenchon. Et nous combattons la dérive d’extrême-droite de Brigitte Barèges extrêmement décevante pour les Montalbanais." (Extrait La Dépêche)
Gérard Contremoulin
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