Pour "l'Aide à Mourir".
La Mort est l'article ultime de la Vie.
Elle en est un acte que tout être humain doit pouvoir décider. Soit qu'il en ait préalablement exprimé le souhait, soit qu'il ait encore la conscience pour le faire.
Convictions religieuses et convictions philosophiques sont du domaine de la conscience personnelle, hautement respectables. Elles doivent y rester.
Tout autre est la règle républicaine en ce qu'elle s'applique uniformément à tous les citoyens, quelles que soit leurs convictions personnelles.
Le Droit de Mourir dans la Dignité participe de cette égalité de droit. Sans sous-estimer les difficultés qu'il soulève dans les consciences, il ne faut pas sous-estimer non plus celles que son refus soulève chez ceux qui le souhaitent.
L'adoption de ce droit, "l'aide à mourir", conçue comme l'acte ultime des soins palliatifs, était quasiment prêt à être adopté par la précédente législature. La dissolution en a stoppé le processus.
Un choix lourd de conséquences...
Aujourd'hui, cédant à ses convictions personnelles, le Premier ministre veut dissocier ce texte en deux projets de lois distincts.
Interrogé lundi 27 janvier sur LCI, François Bayrou a confirmé vouloir scinder le projet de loi sur la fin de vie, pour distinguer les "deux sujets" des soins palliatifs et de l'aide à mourir, afin de "pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment". "Les soins palliatifs, pour moi ce n'est pas un droit, c'est un devoir", a déclaré le Premier ministre, qualifiant l'aide à mourir de "débat de conscience".
Ce choix offre aux religieux un moyen pour relancer la polémique et de se replacer au centre du jeu alors qu'ils en étaient écartés, tant par la Convention citoyenne et par le Parlement.
Cela risque tout simplement de repousser le Droit de Mourir aux calendes, à la grande satisfaction de ses opposants. Deuxième tête du pouvoir exécutif, en charge de "conduire la politique de la Nation", il commet la faute de quitter le terrain de la neutralité que lui impose pourtant la constitution laïque du pays.
les réactions.
La présidente de l'Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet :
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200 personnalités
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Source : Ouest-France.
Charles Biétry, journaliste sportif, livre un témoignage qui exprime sa détermination. Devra-t-il s'exiler en Suisse pour mourir ?
Ou en est-on en Europe ?
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Le Vatican.
Gérard Contremoulin
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