Rendre cette décision anticonstitutionnelle !
Cette décision est illégale.
Le chef du gouvernement a donc décidé de mettre en berne les drapeaux de la République lors de la cérémonie funèbre du pape François. Difficile d'imaginer qu'il l'a fait sans l'accord du Chef de l'Etat.
Pour rappel : aucun texte ne prévoit un abaissement des drapeaux à mi-hauteur de leur mât en dehors du cas du décès d’un chef d’État français (situation encadrée par le décret n° 89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires).
C'est très probablement à l'unisson de leurs convictions que l'Exécutif de la France viole une nouvelle fois la loi du 9 décembre 1905.
Article premier :
La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.
Article deux :
La République ne reconnait, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
.../...
Paradigme républicain.
La force de l'article Premier réside dans sa première phrase. Elle institue la liberté absolue de conscience dès lors qu'elle contient non seulement la liberté religieuse mais, dans le même temps, la liberté de ne pas croire. De sorte que l'agnosticisme mais surtout l'athéisme rentre dans le champ de la liberté de conscience comme un droit garanti par la loi.
La première phrase de l'article deux crée la "séparation" entre les églises et l'Etat. Il s'agit du principe clé de la laïcité qui fonde le paradigme républicain dont La Commune de 1871 avait déjà jeté les bases.
L'érection du Sacré-Coeur sur la colline de Montmartre, payé par une souscription publique "pour racheter les péchés de La Commune", manifeste la volonté de l'église catholique de s'opposer à ce principe fondateur.
Que la terrasse de la Rue Cadet ait à contempler en permanence cette "verrue architecturale" constitue, à son corps défendant, le symbole mémoriel du combat des francs-maçons pour la Liberté Absolue de Conscience !
Un symbole permanent de lutte.
L'érection du Sacré-Coeur sur la colline de Montmartre, payé par une souscription publique "pour racheter les péchés de La Commune", manifeste la volonté de l'église catholique de s'opposer à ce principe fondateur.
Que la terrasse de la Rue Cadet ait à contempler en permanence cette "verrue architecturale" constitue, à son corps défendant, le symbole mémoriel du combat des francs-maçons pour la Liberté Absolue de Conscience !
Constitutionnaliser !
Ce combat prend aujourd'hui un sens aigu avec cette nouvelle violation de la loi. Le Grand Orient de France fait campagne publique pour que les deux premiers articles de la loi de 1905 soient intégrés dans la Constitution de la V° République.
Le Vatican a, de tous temps, ostracisés les francs-maçons et, avec l'évolution de la Franc-maçonnerie, plus spécialement le GODF.
Pour aller plus loin dans cette histoire, c'est ici.
Gérard Contremoulin
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