Guy Arcizet publie et "vilipende la bulle informatique". Il y a pourtant tant à faire...
Dans son dernier ouvrage, sobrement intitulé "Poétique et Ascèse", Guy Arcizet, une nouvelle fois, met en cause les francs-Maçons qui animent des blogs ! Mieux, il les "vilipende".
Et bien entendu, la blogosphère s'en fait l'écho. "La Lumière" se demande même si mes propres oreilles n'auraient pas sifflé...
J'ai déposé ce commentaire le 10 mars à 19h55 :
Non, mes oreilles n’ont pas sifflé. Je vous remercie, cher François Koch, de penser à mon bien être.
Elles n’ont pas sifflé car je ne connais que trop cette habituelle diatribe de Guy Arcizet contre les blogs, lui qui a créé le sien lorsqu’il était Grand Maître : « Le blog de Guy Arcizet, Grand-Maître du GODF »…
J’en avais même fait l’annonce sur le mien en lui souhaitant la bienvenue.
Qu’est-ce qui le gêne ? Je ne veux pas croire que ce soit le fait de faire connaître des analyses, des réflexions, des propositions… A moins que ce ne soit la réelle transversalité entre les francs-maçons que la blogosphère permet. Il est vrai que c’est lui qui, en tant que GM, avait pris la responsabilité de fermer le forum du site intranet du GODF…
A l’époque où nos enfants ont une pratique quotidienne de ces outils et où nos petits enfants ne peuvent même pas imaginer que l’on ait pu vivre sans eux, ne faudrait-il pas que les moins prospectifs des nôtres commencent à s’apercevoir que le monde a changé…
Sur le revenu minimum d’existence, cela mérite débat. Pas un débat de forme, un vrai débat de fond, tranché par le Convent. Et si cette idée vient en droite ligne du Solidarisme de Léon Bourgeois, peut-on se permettre de réévoquer ce concept sans parler, aujourd’hui, de son financement ? Peut-on, philosophiquement, ne pas prendre en compte la situation assez déresponsabilisante que cette mesure risque d’installer, et notamment son corollaire, l’assistanat ! Et puis, entre le XIX° siècle et aujourd’hui, la société a considérablement changé… Ce concept, énoncé sans perspective de financement ni d’accompagnement, risque d’être considéré comme une xeme fausse bonne idée…
Cela méritait d’autre développement que la seule prise de position d’un auteur, quelle qu’ait pu être sa propre réflexion, nécessairement solitaire…
Lorsque j’écris sur mon Blog, je n’engage que moi-même et je le dis tel quel… Voilà un point commun avec le livre de Guy Arcizet…
Pourquoi consacrer quelques pages, au demeurant polémiques, sur ce sujet qui mériterait une vraie réflexion sur la Communication d'une obédience maçonnique telle que le GODF. Une réflexion qui débouche sur une manière d'aborder la réalité communicationnelle aujourd'hui.
Lui rappelerai-je que je l'avais entamée cette réflexion en mettant en place une commission ad hoc sous la Grande Maîtrise de Pierre Lambicchi et qu'il a choisi, lui, de ne pas donner suite après son élection à la Grande Maîtrise ?
Nous sommes pourtant au coeur d'une problématique complexe qui comprend deux entrées : la Franc-Maçonnerie en tant que démarche initiatique intime (alors pourquoi communiquer ce qui est intime ?) et la Franc-Maçonnerie en tant qu'engagement citoyen (alors comment communiquer et sur quoi ?). C'est pourquoi, selon que l'on met en avant telle ou telle de ces entrées, soit on regrettera toute parole de l'exécutif, soit on regrettera que son silence soit assourdissant !
La nécessité de cette réflexion est dans cette ambivalence. Et quoiqu'en pense et dise Guy Arcizet, son déclenchement est inéluctable. Cette réflexion finira par s'imposer.
Et elle intégrera nécessairement la cohabitation entre une parole pyramidale, issue de l'exécutif, et les échanges transversaux entre les Loges et les Soeurs et les Frères. N'avait-il pas, d'ailleurs, donné sa réponse en décidant d'ouvrir un Blog après avoir fermé, quelques mois avant, le forum de discussion du site intranet du GODF ?
Le principe de l'interactivité est au coeur de cette problématique, c'est à dire la possibilité de répondre, quasiment en temps réel, à un article. C'est cette possibilité d'interactivité qui constitue le principal blocage. Elle doit donc être le point prioritaire de cette réflexion.
Gérard Contremoulin
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