Nouveau "dresscode" au Freemason's Hall...
La nouvelle livraison de Freemasonry Today, la revue de la Grande Loge Unie d'Angleterre vient de sortir. D'entrée de jeu, nous sommes de nouveau comme il y a quelques mois, devant le spectacle d'un défilé de mode qui s'est tenu dans les murs de cette noble institution.
Y trouverait-on l'amorce d'un nouveau "dresscode" ?
Alors que tant d'efforts sont fait pour nous expliquer en quoi la régularité maçonnique ne peut tolérer la présence des soeurs, la "Freemason's Hall" de Londres se "porte aux nues" !
C'est ainsi qu'était relaté, ici, le défilé de mannequins qui s'y était déroulé, dont la "performance" était certainement propice à développer la recherche spirituelle, comme se plaise à le faire nos amis anglais, mais au 2° degré !
Ne s'agirait-il que d'une petite pointe de mauvais esprit (honte sur moi !), que l'on aborderait quand-même le sujet... Mettre en location une partie d'un lieu aussi mythique (et vaste) que Freemason's Hall pour financer les frais d'entretien, que j'imagine énormes, ne me choque pas outre mesure. Encore que, lorsque j'étais conseiller de l'ordre, je me suis toujours opposé à ce que nous tirions ce genre de profit des dépendances de notre hall rénové et des annexes du musée, malgré les propositions !
Non, la question est ailleurs. Elle tient dans cette césure totale entre l'intérieur (les activités habituelles, "régulièrement" maçonniques) et l'extérieur (la location pour ce type de défilés). L'intérieur et l'extérieur s'affrontant avec une ironie féroce dans une réalité crue et implacable : le type d'activité nécessaire à financer la sérénité nécessaire à la recherche spirituelle... Ne se mêler ni de religion, ni de politique, "laisser les métaux..." mais se financer en utilisant les uns et les autres... Nos "amis anglais" ne font jamais rien à moitié !
On ne peut opposer les nécessités de gestion de Freemason's hall aux idéaux poursuivis par la GLUA. Et on lira avec attention les commentaires de "cdb" à la suitre de l'article du 28 septembre 2012, notamment les 2° et 3° sur les effectifs annoncés de la Maçonnerie anglaise.
Mais on peut s'étonner d'une telle dychotomie lorsque la rigueur rituélique se conjugue avec l'intransigeance anti féminine...
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London fashion week 2012
Ne frôle-t-on pas "un peu" la schizophrénie ?
Gérard Contremoulin
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