La charte de la laïcité à l'école.

 

Depuis ce lundi matin 9 septembre, la charte de la laïcité doit être affichée dans tous les établissements scolaires.

Quinze paragraphes avec une mise en page inédite pour un document officiel rappellent les grands principes qui règlent notre Vivre Ensemble.

Petite ombre au tableau, les établissements privés sous contrat, c'est-à-dire principalement catholiques (à 80%), n'y sont pas tenus !

Parmi les commentateurs nous retrouvons Jean Baubérot. Toujours présenté par la presse comme le spécialiste de la laïcité, il ne trouve qu'un très mince intérêt pour cette initiative du ministre Vincent Peillon. Il estime néanmoins qu' "il faudra surtout qu'ils (les enseignants) se saisissent de la charte pour expliquer aux élèves la distinction entre savoirs et convictions". Peut-être faut-il penser aux créationnistes qui, tout comme les fondamentalistes, veulent transformer la science et ses découvertes en simple opinion.

De leurs cotés les organisations des représentants des personnels expriment leur satisfaction devant un texte qui va "remettre la Laïcité au goût du jour" selon Céline Rigo du SE-Unsa. D'autant que dans un interview au JDD, le ministre revient sur le fait que "la laïcité n'est contre aucune religion".

Après l'initiative de 2007, en direction principalement des hôpitaux, la charte de la laïcité était une nécessité pour réenclencher l'enseignement des bases de notre République, ses différences avec les systèmes politiques basés sur la religion ou le communautarisme. Il devenait indispensable de rappeler, après les proclamations publiques de quelques thuriféraires que la loi s'impose à la foi et que les croyances, quelles qu'elles soient, sont du registre de l'intime. Et surtout que leurs manifestations ne doivent pas constituer un empêchement à la libre décision de chacun. Une initiative pour faire avancer la liberté de conscience.

Gérard Contremoulin

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Comments

[Ouroboros]

Et pourquoi pas installer une Marianne, drapée de bleu-blanc-rouge, dans chaque classe ou du moins à l'entrée de chaque école, collège
ou lycée ? Notre belle Marianne gardienne de la République laïque, une et indivisible… 


La République ou FRANCE en République s'énonce au féminin.


Le 22 septembre 1792, la Convention décrète que le sceau de l'état portera pour type la FRANCE, sous les traits d'une femme vêtue à l'antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée
du bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté. Le patronyme de "Marianne" apparaît à l'automne 1792, comme identifiant la République. Par une chanson du midi, intitulée La Garisou de Marianno,
La guérison de Marianne, "Marianne" devient un nom de code pour les sociétés secrètes, dans les années 1850, qui cherchent à rétablir la vraie
République. Le nom circule essentiellement dans le midi. La révolte des ardoisiers de Trélazé en 1854 va fa          ire parler de Marianne dans la FRANCE entière. Les sociétés républicaines tentent de résister au coup d'état du 2
décembre 1851. Le soulèvement est réprimé et l'organisation démantelée.  Mais des groupes épars, qui n'ont pas pris les armes en décembre 1851, n'ont
été ni repérés, ni désorganisés. Celui des ouvriers ardoisiers de Trélazé, dans le Maine-et-Loire tente sa chance en 1854. Dans l'immobilité totale de la vie politique de l'empire autoritaire,
l'émeute isolée des ardoisiers fait événement. C'est au lendemain de cet épisode que le nom de Marianne est donné à la République, dans les discours politiques républicains. Alors vive la
République et vive Marianne !

[sous la Voûte étoilée]

Merci "Ouroboros" pour ce rappel et cette belle suggestion. Si vous la développiez pour en faire un article, je pourrais le publier.

[Véronique Morin]

Il me semble que ce sont les écoles privées hors contrat qui ne soient pas oncernées et non les éoles privées sous contrat