Laurence Parisot au GODF : pourquoi ce n'est pas une bonne idée...
Sur son Blog La Lumière, François Koch se fait l'écho des réactions du Grand-Maître José Gulino. Pour qu'il n'y ait pas de malentendu entre nous, je veux faire la mise au point suivante (que j'ai mis en commentaire sur le Blog de FK).
16 mars 2013 19 h 24 min
Ce sujet est délicat. Il y a deux types d’usages en matière d’invitation de personnalités de premier plan, tant politiques que syndicales.
En règle générale, les Loges, soit seules soit en groupe, invitent une personnalité pour l’entendre et discuter avec
elle d’un sujet qui les préoccupent, c’est un premier usage.
Le second, c’est lorsque le Conseil de l’Ordre et son président, le Grand-Maître, lance une invitation. Ce second
usage est beaucoup plus rare et revêt une solennité particulière.
Ma première question est pourquoi a-t-on choisi cette seconde option pour Mme Parisot ? Quelle serait sa singularité en terme d’humanisme ou de valeurs morales pour en bénéficier ?
Ma deuxième question vise la période choisie. Mme Parisot est en campagne électorale pour sa réélection à la présidence du MEDEF, qui plus est alors que les statuts le lui interdisent ! Pourquoi n’invite-t-on qu’elle ?
Ma troisième question concerne les conséquences du rôle qu’elle a joué dans la négociation entre partenaires sociaux et conduisant à l’ANI. Cette négociation a conduit à une division importante au sein des syndicats representants des personnels, conséquences qui ont conduit à ce que la CGT et FO se resolidarisent (!!!) pour dénoncer cet ANI… Qu’avons-nous à prouver dans cette circonstance et à qui ?
Le risque est effectivement bien réel que cette invitation faite dans cette forme (ce que j’ai appelé le tapis rouge) ne conduise à faire apparaître le GODF comme soutenant Mme Parisot à la fois dans sa campagne électorale interne et dans le champ des partenaires sociaux.
Ma quatrième question vise le non respect d’une règle interne. Nous avons en effet une règle interne qui se traduit par l’interdiction faite aux Loges et aux différentes instances de recevoir des personnalités politiques candidates ou appartenant à un parti candidat plusieurs mois avant la date du scrutin ( de 3 à 6 mois). Pourquoi n’a-t-on pas appiqué cette règle habituelle à Mme Parisot ?
Ce n’est donc pas tant Mme Parisot qui pose problème que le moment et les modalités de son invitation.
Gérard Contremoulin
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