Laurence Parisot, Présidente du MEDEF en fin de
mandat, prête à manipuler les statuts pour se succéder à elle-même, est l’invitée du Conseil de l'Ordre du GODF le 11
avril, pour une conférence sur le thème :
« Dépasser les antagonismes
pour construire une société apaisée et prospère ».
Il s’agit d’une initiative du Conseil de l’Ordre qui sera ouverte par le 1° Grand-Maître Adjoint Franco Capaldi et conclue par le Grand-Maître José Gulino. On peut difficilement faire plus
officiel !
Au moment où le MEDEF signe un accord sur l’emploi qui divise les partenaires syndicaux, cette invitation peut surprendre. Les invitations du Conseil de l’Ordre sont rares et portent sur des
thèmes prospectifs réels qui ne sont pas liés à des enjeux électoraux.
Déjà l’organisation des « Grands débats » en vue de l’élection présidentielle m’avait paru incongrue puisque nous ne pouvions pas inviter tous les candidats républicains (dont le
président sortant !), au moins avait-on pris la précaution d’en confier l’organisation à des Loges… Et plusieurs candidats avaient tout de même pu être invités.
Mais, là, Laurence Parisot, qui est en campagne pour sa réélection à la tête d’une institution toute puissante dans la vie économique et sociale du pays, qui s’est illustrée par une attitude de
division des organisations représentatives des personnels, lui dérouler le tapis rouge sur un thème parfaitement alibi est franchement pas une bonne idée !
Comment éviter, dès lors, de laisser apparaître le GODF comme ayant choisi son camp, à la fois entre les partenaires sociaux et en interne du patronat ?
Par ailleurs, cette venue est singulière dans la période où il est recommandé aux Loges de travailler en urgence sur le Manifeste ? En quoi les valeurs que Laurence Parisot défend sont
compatibles avec celles qui y figurent ?
Vraiment pas une bonne idée cette invitation officielle !
Gérard Contremoulin
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