Maltraitance carcérale, une insoutenable double peine...

Robert Badinter souligne dans une autre occasion la nécessaire prise en compte sanitaire et notamment la santé mentale des détenus, et l'Unité d'hospitalisation psychiatrique du
Centre Hospitalier du Rouvray (Seine Maritime), en signe de reconnaissance, porte désormais son nom.
Robert Badinter pose la question centrale du statut de l'incarcération. A la fois les conditions de vie et de respect de la dignité mais aussi de la définition du "projet pénitentiaire de chaque détenu"...
En la posant inlassablement depuis trente ans, il souligne le peu de cas que la société française accorde à son système pénitentiaire. N'est-ce pas un dossier que les Francs-Maçons, hommes et femmes, doivent étudier dans toute sa complexité mais dans toute sa cruauté aussi.
Le GODF a lancé la réflexion avec la conférence du 20 février. "Il y a tant à faire" en effet... Dans le compte-rendu paru sur "La Lumière", François Koch paraissait regretter d'être resté "sur sa faim" ! Peut-être pouvait-on lui répondre que la Franc-Maçonnerie n'a pas vocation à fournir des programmes politiques ni de se substituer aux partis, quels qu'ils soient. Que les Francs-Maçons ne conçoivent pas (plus ?) leur rôle comme celui du pourvoyeur des textes de la République.
Mais je le rejoins par contre sur la nécessité de mettre en chantier dans nos loges, et non dans je ne sais quel Think Tank (le travail maçonnique se fait en loge !), la réflexion lancée le 20 février. De faire remonter des analyses, éventuellement des propositions, vers notre assemblée générale qu'est le Convent. Ces "remontées" pourront alors être mises en commun et définir la manière dont nous concevrons alors les objectifs que doit viser une politique pénitentiaire véritablement humaniste !
Un bon sujet pour un véritable débat de prospective...
Gérard Contremoulin
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