Maintenant, quelle suite pour les "6" ?
Catherine Jeannin-Naltet (GLFF), Jacques Samouélian (DH), José Gulino (GODF), François Padovani (GLMF), Guy Roman (GLMU), Nicole François (GLF-MM)
Le 23 janvier, 6 des 9 obédiences de la "Maçonnerie Française" tenaient à adresser ensemble leurs voeux à la Presse. Qu'en adviendra-t-il ?
Conséquence de la RPMF (Recomposition du Paysage Maçonnique Français) autour de la GLDF, la réunion des six obédiences (GODF, DH, GLFF, GLMU, GLMF, GLF-MM) tirait les conséquences de l'initiative prise par la GLDF d'agréger à elle 4 autres obédiences dont deux étaient, avec elle, membres de la "Franc-Maçonnerie Française", la GLTSO et la LNF.
Rappelant les valeurs de la Franc-Maçonnerie Libérale et adogmatique, et notamment la prise en compte dans leurs réflexions de l'état de la société pour situer son travail dans la perspective du "progrès de l'Humanité" ou de son "amélioration matérielle et morale", ces obédiences ont peut-être jeté les bases d'une nouvelle recherche de convergence entre obédiences libérales françaises sur les bases jetées en 2002 par neuf Grands-Maîtres.
Il faut le souhaiter !
Les obédiences de la Franc-Maçonnerie libérale, adogmatique, reconnaissant les Soeurs et les Frères à égalité de droits et de devoirs, ne peuvent que constater les décisions qu'on cru devoir prendre la GLDF, le GLTSO et la LNF, qui conduisent, de leur propre volonté, à la rupture. Nombre de Frères de ces obédiences vont mettre du temps à comprendre et à en accepter les conséquences, s'ils les acceptent...
Devant cette attitude de division, incompréhensible pour qui veut, dans le même temps "réunir ce qui est épars", nous ne pouvons pas rester inactifs devant les tâches de l'heure.
La "Maçonnerie Française" n'est plus ! Il faut en prendre acte.
Mais "les 6" demeurent et seraient bien inspirés de réaffirmer une volonté de travail en commun. Ils pourraient décider de se doter d'une instance légère de coordination, dans le respect des spécificités de chacune de ses composantes, face à cette "confédération".
S'agirait-il de reprendre le travail interrompu en 2005 ? Les objectifs définis en 2002 ne manquaient ni de panache ni d'ambitions. Faut-il les réaffirmer ? Les redéfinir ? Les actualiser ?
Une telle instance pourrait constituer un outil précieux pour rechercher des convergences, en prévoyant par exemple des moments d'échange des réflexions (je pense aux questions à l'étude), des colloques coorganisés et d'autres moments pour la convergence des expressions.
La réponse réside dans l'existence ou non d'une volonté de faire ! Pour qu'elle soit forte et qu'elle repose sur la souveraineté de nos obédiences, il serait nécessaire d'en saisir nos convents respectifs.
Nous avons de l'oeuvre à mettre sur le métier...
Gérard Contremoulin
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