RPMF : Marc Henry (GLDF) et "les amitiés déjà établies"...
Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France
A l'occasion de sa visite à Bordeaux, Marc Henry, le Grand Maître de la Grande Loge de France, donne un interview à Sud Ouest.
Extrait :
Sud Ouest : Depuis un an que vous avez été élu, quels ont été vos principaux chantiers ?
Marc Henry : La maison dont j’ai hérité tenait bien debout. J’ai dû gérer les lendemains de la déclaration de Bâle, par laquelle les Grandes Loges régulières d’Autriche, de Belgique, d’Allemagne, du Luxembourg et de la Suisse officialisaient le retrait de la reconnaissance de la Grande Loge nationale française et ouvraient de fait une négociation avec la Grande Loge de France dans un processus de recomposition de la maçonnerie régulière dans l’Hexagone. Or, nous puisons dans tous les courants de sagesse, et nous ne souhaitons pas nous exclure d’amitiés déjà établies.
Ce dernier membre de phrase mérite d'être examiné sous l'angle des évènements depuis la réunion de Kansas-City.
D'une part, la déclaration de Bâle obligeait à rompre les relations avec les obédiences considérées comme "irrégulières" (dont le GODF, le DH, la GLFF, la GLMU, la GLMF, la GLF-MM), ce qui n'était pas du tout du goût des Frères de la GLDF. D'autre part, à Kansas-City, le Grand Chancelier de la GLUA (Londres) avait "un peu" refroidi les espoirs de la GLDF en "remettant dans le jeu" la GLNF en reconstruction.
Et puis le départ de la LNF du projet de confédération, rendu inéluctable par l'exigence du Grand-Maître d'adjoindre un "historien de chez nous" à Roger Dachez lors de conférences dans deux loges de la GLDF à Rouen, a fortement perturbé l'atmosphère en faisant planer l'ombre du "commissaire politique"...
Depuis, les initiatives des futurs confédérés ont marqué le pas. Marc Henry avait indiqué faire régulièrement le point... Le dernier est ancien de bien des mois. Cet article vient rompre d'une certaine manière ce silence.
Dans ce contexte, et anticipant sur la décision d'une GLUA réaccordant sa reconnaissance à la GLNF, Marc Henry ne serait-il pas en train de préparer les esprits à un nouvel abandon du grand rève de Régularité de son obédience...
Ainsi, si ce projet, hérité de ses prédécesseurs et dont la pertinence ne le convainc pas immodérément, devait être abandonné, toutes les hypothèses de rupture des relations entre nous pourraient être abandonnées...
C'est alors que pourrait reprendre l'espoir d'un réel travail en commun, dans le respect de nos spécificité, travail qui n'a été perturbé qu'à Paris, il faut bien le dire...
Et les circonstances n'imposent-elles pas que les obédiences se réunissent dans un appel commun qui ouvrirait la perspective d'une réaffirmation des valeurs de la République et de la nécessité de les défendre partout où elles sont menacées, particulièrement chez les extrémistes, quels qu'ils soient ?
Gérard Contremoulin
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