RPMF : peut-être le moment des choix...
Le processus dit de RPMF (Recomposition du Paysage Maçonnique Français), initié par les Grandes Loges Régulières Européennes avec la déclaration de Bâle voici 16 mois, semble au creux de la vague.
Cela fait quelques temps que le Grand-Maître de la Grande Loge de France n'a pas fait de point public sur le processus de la RPMF.
Accepté par une énorme majorité de ses délégués (93%) au convent de 2012, la GLDF s'était engagée dans la construction de la "Confédération Maçonnique de France". Elle réunissait 5 obédiences : la GLDF, la GLTSO, la LNF, la GL-AMF et la GLIF. C'était nous disait-on près de 51.000 frères et 1.800 loges qui se trouvaient ainsi rassemblés dans la grande fraternité des "francs-maçons réguliers".
Après le départ de la LNF (21 février 2013) sur fond de mise en cause peu amicale de Roger Dachez dans sa recherche historique par le Grand Maître Marc Henry (GLDF),
voici que la GLTSO (Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra) s'apprêterait à quitter elle aussi le processus.
Ce qui laisserait la GLDF dans un trilogue singulier avec la GL-AMF et la GLIF, toutes deux fraîchement émoulues de la GLNF.
C'est en effet une lettre du 25 octobre qui officialiserait la sortie du processus. Ce serait peu surprenant. Le Grand-Maître Jean Dubar n'avait-il pas déclaré lors de la cérémonie de clôture du convent de la GLFF qu'il respecterait la parole de son obédience en ne remettant pas en cause les accords entre la GLTSO et la GLFF.
Or, la déclaration de Bâle prévoit explicitement l'obligation "de rompre sans ambiguïté avec les obédiences non régulières". Cette condition qui remettrait en cause si les Frères de la GLDF l'acceptaient plus d'un siècle d'histoire commune, histoire complexe et parfois conflictuelle mais symbole de la complémentarité de la franc-maçonnerie française.
Plutôt que de toujours procrastiner en faisant semblant que cette question ne se pose pas, ne vaudrait-il pas mieux de prendre conscience que la GL-AMF va obliger la GLDF à apporter une réponse ? Cette rupture ne pose aucun problème ni à la GL-AMF ni à la GLIF puisque ces deux nouvelles obédiences venant de la GLNF ont toujours refusé de reconnaitre quiconque hors GLNF ! Mais en est-il de même pour les frères de la GLDF ? C'est à eux d'apporter la réponse.
Attendons...
Gérard Contremoulin
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