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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

25 Nov

Symbolisme et symbolâtrie avec Jean-Charles NEHR

Publié par sous la Voûte étoilée  - Catégories :  #Formation et Histoire maçonnique

298333_10151163908924303_1223208899_n.jpg"Pour important qu'il soit dans la vie de la Franc-Maçonnerie, le symbolisme ne doit pas nous faire oublier l'essentiel. Certes le symbolisme est un moyen privilégié pour aider les Francs-Maçons de progrès à réaliser l'oeuvre qu'ils poursuivent: " travailler à l'amélioration de l'homme et de la société". Certes le symbolisme joue un rôle fondamental, exceptionnel dans l'histoire de la Franc-Maçonnerie et dans le travail du Franc-Maçon, mais il n'est pas une finalité, il n'est pas un but, il n'est qu'un moyen, qu'un outil." (p.179)
 

La publication du livre de Jean-Charles Nehr s’impose devant la montée actuelle d’une symbolâtrie obscurantiste. Il est le fruit d’une longue réflexion. 

Considérant le symbole comme un outil, Jean-Charles Nehr nous propose une analyse lucide et pertinente de la fonction du symbolisme dans le cadre d’une Franc-maçonnerie de progrès. 

Cette remise en place n’aboutit à aucune réduction du symbole, mais au contraire à un élargissement par l’accent mis sur le symbolisé. 

Cette étude montre, avec un humour très rafraîchissant, que le symbolisme maçonnique est chose trop sérieuse pour être laissée entre les mains des habituels panégyristes d’un symbolisme confus et obscur.

On y a joint une postface de l’historien Charles Porset.

http://www.alorient.com/fichelivre.php?id=31&srce=3&idSrce=261

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C
<br /> Pour ma part, je n'oppose aucunement le versant politique au sens vrai et le versant symbolique, partant de l'hypothèse que plus que leurs contemporains du XVIII° siècle, c'est l'humanisme du XV°<br /> et XV°siècle qui a eu une action déterminante quand à l'orientation de la franc-maçonnerie spéculative. Je crois en particulier à l'influence déterminante de figures de l'antiquitées, tel Platon<br /> (bien qu'il ne soit jamais cité par Anderson)et en particulier son ouvrage "la république", Or,dans cet ouvrage il y a une continuité entre les questionnements métaphysiques et les concepts<br /> politiques. De même je crois que "la nouvelle atlantide" de Francis Bacon a été tout aussi déterminante pour la Franc-maçonnerie que pour la royal society, notamment pour le choix du thême<br /> du temple de salomon et de sa construction. De fait je trouve absurde d'opposer les spéculations philosophiques, voir métaphysiques que l'on peut tirer de l'étude des symboles et la réflexion<br /> politique. D'ailleurs, lorsque l'on observe la composition des premières loges, ils serait étonnant que les nombreux frères clergymen aient fait la distinction. Quand aux influences de certaines<br /> doctrines, que l'on qualifie aujourd'hui "d'ésotériques" (zozotériques pour certains béotiens, bien peu tolérants malgré leurs affirmations de principe), je rappelle qu'au début du<br /> XVIII° siècle elles sont parties intégrantes du savoir humaniste et scientifique (plus du trois quart des écrits de Newton sont consacrés à l'alchimie, Leibniz appartenait à la société<br /> alchimique de Nuremberg), penser donc que les symboles issus de ces corpus sont étrangers à la Franc-maçonnerie ne tient pas.<br /> <br /> <br /> pour ma part je défend l'hypothèse suivante: soucieux de créer une société humaniste, ayant pour projet d'ètre le centre de l'union des hommes raisonnables et prèts<br /> à travailler au bien de l'humanité, inspirés par la "maison de salomon" tirée de F.Bacon et soucieux de se donner à la fois une certaine ancienneté par soucis de<br /> notabilité (un trait typiquement anglais) mais également pour tenter d'échapper au soupçon d'ètre des conspirateurs, ils se rapprochèrent de ce qui restait d'une société de mêtier:<br /> celle des maçons, qui ne constituait plus alors qu'une simple société d'entraide. Ils enrichirent le rituel d'admission de cette société (qui si on en croit les études sur le compagnonnage<br /> devaient être des plus simples) d'une part en substituant leurs principes moraux humanistes à ceux qui ne devaient pas manque d'y être, marqués par la morale<br /> chrétienne, anglicane ou catholique, d'autre part en enrichissant le rituel avec les corpus initiatiques dont ils avaient connaissance en bons pasteurs pétris de culture grec et<br /> latine qui se veulent en mêmes temps esprits éclairés: Pythagorisme, hermetisme(d'où les références alchimiques). Cela apparait d'ailleurs très clairement dans nos rituels, mêmes les plus<br /> anciens: En dessous d'une suites de discours qui sont autant de leçons de morale et d'énonciation de principe qui s'appuie sur la symbolique des outils de mêtier, se trouve tout une autre<br /> série de symboles plus hérmetiques (les quatres élements, qui font références autant à pythagore qu'à Hermès, et d'autres encore) qui eux décrivent les transformations intérieures<br /> nécessaires pour que le nouveau maillon puisse integrer les principes énoncés et réaliser le plan, le projet maçonnique.  Si je suis aussi virulent dans la défense de cet aspect<br /> hermetique, c'est qu'à le négliger l'on perd le fil et le sens du rituel. Et un rituel dont on ne perçois pas le sens devient inopérant (je n'attache aucune valeur "magique" aux symboles)Nous<br /> nous retrouvons alors avec des frères bien en peines de dépasser le débat partisan pris par leurs convictions et incapables de dépasser la réthorique pour accèder à une pensée dialectique, bien<br /> souvent habités par la pensée dominante,par désir de reconnaissance. ce que je constate régulièrement  en me faisant  l'avocat du diable des pensées minoritaires, mon côté sulfurique<br /> certainement, ma misanthropie vis à vis de l'homme tel qu'il est (et ma philathropie pour celui qu'il pourrait être) doit y être également pour quelque chose...Ce que je reproche aux partisans du<br /> symbolisme de la maçonnerie de progrès, comme se présent JC Nehr, c'est de virer le bébé philosophal avec l'eau du bain occultiste et en prétendant que tout cela est<br /> secondaire, voir pas "maçonnique" (prétention de Stéphane François, au pretexte que les premières traces datent de 1750, argument spécieux puisque d'autres ce sont servis d'une date<br /> similaire pour la création des loges d'adoption et justifier ainsi la mixité, c'est étrange comment, en fonction des opinions quelque chose s'inscrit dans l'histoire maçonnique ou est une<br /> pièce rapportée...). Là où je le rejoins c'est d'une part sur sa critique tant du rejet complet ddu symbolisme que de sa psychologisation, ce qui est bien normal, mais également sur son<br /> constat quant à l'approche fumeuse de certains occultistes des siècles passés (en particulier XIX° et XX°) ce qui est plus étrange, je n'en tire simplement pas les mêmes concusions que lui.<br /> Pour moi, il s'agit de se débarasser des ouvrages fumeux et fantaisistes (Papus, Stanislas de Guaita,Eliphas Levi et consorts) ou de les aborder avec un fort sens critique en vérifiant<br /> systématiquement leurs sources, en revenant aux textes d'origines servant de références (corpus hermetique, écrits antiques) et en prenant connaissance des études universitaires sur le<br /> sujet. Ce n'est qu'à partir du moment où l'on maitrise cela que l'on peut se permettre de tirer une interprétation personnel de ces symboles, véritable ré-création de l'esprit qui y trouve sa<br /> seule véritable liberté à mes yeux: celle de l'invention, une "poësis"(la poêsie, ou la musique sont de bonnes métaphores de cette démarche car elles demandent toutes deux de nombreuses années<br /> d'études et d'efforts afin de pouvoir y aller de son interprétation personnelle).<br /> <br /> <br /> Je ne prétend pas non plus que tout maçon se doit de se livrer assidument à cet exercice, ni même que nous avons tous suffisament de temps et les dispositions d'esprit pour, mais cette<br /> "recherche de la Vérité" au travers cette part du symbolisme maçonnique qui relève de l'hermètisme me parait tout aussi importante que la réflexion sociétale qui doit d'ailleurs s'appuyer dessus,<br /> au même titre que sur la part de symbolisme qui relève de l'allégorie morale, au risque de n'être au mieux qu'un travail d'amateur éclairé, ou un discours partisan (comme ceux auxquels s'est<br /> livré notre grand maitre nouvellement élu, franchement crois-tu tenable cette idée d'étendre le sens de "laïcité" à la lutte contre la doctrine libérale ?(pas que je sois pour)C'est juste<br /> ridicule! l'antilibéralisme a déjà un nom: cela s'appelle du marxisme (la théorie économique), appelons un chat, un chat, sans forcer le sens des mots!)<br /> <br /> <br /> je me réfère pour ma part à trois principes qui constituent un maçon en parts différentes en fonction des frères, rien à voir avec le mercure, le souffre et le sel (quoique...): recherche de<br /> la Vérité (qui se distigue des vérités et relève à mon sens du travail symbolique), étude de la morale (qui relève du politique, je n'aime pas sociétal, trop "élément de langage"), pratique<br /> de la solidarité (y compris entre les frères et en dépit des pressions du monde profane), toutes trois sont indispensables et interagissent entre elles, en enlever une c'est détruire l'équilibre<br /> et nous réduire à une secte, à un think tank ou un club service...<br /> <br /> <br /> désolé d'avoir été un peu long, mais je pense que le sujet méritait une réponse moins à l'emorte pièce que d'habitude...<br /> <br /> <br /> PS:si l'occasion se présente je serai heureux d'en discuter avec le frère J-C Nehr <br />
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C
<br /> Livre qui date déjà (2008) et qui a pour seul mérite de fournir de solides arguments contre la psychologisation de l'étude des symboles et autres méthodes de développement personnel , chères à<br /> Jacques Fontaine (et aux portefeuilles des frères un peu naïfs ou peu instruits).<br /> <br /> <br /> Pour le reste la tentative pour éliminer du champs maçonnique tous les symboles issues de traditions ésotériques pour le limiter aux seuls outils et symboles de la maçonnerie de mêtier et peu<br /> convaincante et fausse historiquement (dés la naissance de la maçonnerie spéculative les-dits symboles sont présents et ce par la volonté des frêres fondateurs, il suffit de relire, ou de<br /> lire pour certains, les constitutions d'Anderson,le Regius ou le Cook qui nous placent sous le patronnage d'Hermès et de Pythagore.)<br /> <br /> <br /> Au risque de réduire les symboles maçonnique à une symbolique aussi signifiante que celle des panneaux routiers, le symbolisme maçonnique est chose trop sérieuse pour être laissée entre<br /> les mains des habituels panégyristes d'une maçonnerie sociétale et de "progrès".<br /> <br /> <br /> mais je comprend que cette initiative soit relayée par ceux (voir celles maintenant) qui souhaitent voir passer le GODF du statut d'organisation initiatique (enfin en principe) à celui de<br /> corps intermédiaire de la république...Les anglais ont une expression pour cela: Mock Massonry. <br /> <br /> <br /> Je conseille plutôt de se plonger dans "tradition alchimique et tradition maçonnique" de Guy Piau, passé grand maitre de la GLDF...  <br />
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S
<br /> <br /> S'agissant de parler du GODF comme "corps intermédiaire de la République", expression chère à Guy Arcizet, alors Grand Maître du GODF, il ne faudrait pas tout confondre cher "Calvariam".<br /> <br /> <br /> Premier élément à clarifier :  ce fut l'un des points de friction entre nous, lorsque j'étais Conseiller de l'Ordre. Je défendais et je défends toujours que le GODF n'est<br /> l'intermédiaire de personne. C'est une obédience souveraine. Et en parler ainsi, c'est la ranger aux cotés des syndicats et de partis politiques, que je respecte par ailleurs es qualité. Ce<br /> serait en effet "profaniser"le GODF. que d'en parler ainsi.<br /> <br /> <br /> Deuxième élément à clarifier : ce n'est pas , de mon point de vue, profaniser le GODF que de ne pas en faire remonter l'existence en amont de 1728. Le Régius (1390) et le Cook ("vers"<br /> 1410), sont deux beaux poêmes qui évoquent les métiers de bâtisseurs. Peut-on pour autant les considérer comme des textes qui "fondent" la Franc-Maçonnerie ? Nos Frères de la Grande<br /> Loge de France sont trés friands de ce type de considérations. Les Soeurs et les Frères du GODF, beaucoup moins. Les uns seraient-ils plus maçons que les autres ? Certains le croient,<br /> d'autres le pensent et le travail de mise en conformité "régulière" ne va peut-être pas faire baisser le feu sous la marmite...<br /> <br /> <br /> <br />

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