Rumeur, rappelez-vous, Jean-Laurent l'avait déjà (beaucoup) écrit. Mais
"désinformation", ça c'est plus grave. Alors, qu'en est-il ?
Avec un humour plutôt british, La Lumière préfère parler de "DY-NA-MI-TE" ! Aurait-elle quelques soupçons d'explosion ? De qui, de quoi
?
Une chose est claire, Derek Dinsmore, grand chancelier de la GLUA, a jeté un parpaing dans la mare dans une petite
missive sobrement intitulée :
Quarterly Communication : 11 September 2013
A statement by the Grand Chancellor Derek Dinsmore on the Grande Loge Nationale Française (GLNF)
D'abord, fait important, Derek Dinsmore parle de la CMF. On a coutume de dire que ce dont on ne parle pas n'existe pas. Cette citation constitue une
reconnaissance de facto, mais selon nos amis anglais, on peut être "recognized" sans être "regular". N'est-ce pas cette différence qui leur permet de "reconnaître" l'initiation féminine
tout en interdisant aux soeurs la porte de leurs travaux maçonniques ?
Ensuite, il avance notamment l'idée que le moment viendra où la progression du travail de clarification tant à la GLNF (pour ses dossiers internes) que pour la CMF
(les obstacles à franchir encore pour atteindre la Régularité) ouvrirait la porte à la reconnaissance de Régularité. Par ailleurs, la GLUA reste toujours dans le schéma où la régularité de la
GLNF n'est que suspendue... D'où la question, pourquoi la GLNF resterait à l'extérieur de la CMF ?
N'est-ce pas ce qu'indique inlassablement ce blog depuis l'été 2012 ?
Les critères adoptés à Bâle sont ceux qui vont conduire la GLDF et la GLTSO à l'isolement par la rupture avec nos histoires communes. Michel Singer pose avec une
grande mais cruelle précision la réalité de la GLDF. D'une part les instances dirigeantes obnubilées, qu'elles le reconnaissent ou qu'elles s'en défendent, par cette quête
du St Graal et d'autre part les loges de province qui vivent une maçonnerie fraternelle, allant chez les uns, allant chez les autres, souvent dans le même temple ! Comment couper ces relations
sans remettre en cause toute la vie maçonnique d'un Orient ? Quelles conséquences fraternelles, relationnelles mais aussi financières, immobilières ?
.
Une autre question se pose. Le texte de la déclaration de Bâle est nécessairement le fruit d'une négociation entre les cinq grandes loges mais aussi avec la GLDF.
On peut dès lors se demander quelles étaient les motivations de ses négociateurs, particulièrement lorsque cette formulation définitive a été arrêtée : "rompre sans ambiguïté avec les
obédiences non régulières". Ou bien ils avaient déjà tranché la question que pose Michel Singer ou bien ils pensaient pouvoir trouver une alternative à l'obligation de
rupture...
D'ailleurs, le commentaire que JLT vient de publier est bien réservé sur ce
point, pas une ligne lui d'habitude si disert. Ce "statment" de la GLUA est évidemment intéressant mais pas nécessairement pour les mêmes raisons. La GLUA, en évoquant la
CMF, signale l'incongruïté de l'absence de la GLNF dans le processus de la CMF. Ce n'est évidemment pas un ultimatum. Sauf que sans présence de la GLNF dans la CMF, le St Graal
s'éloigne...
Gérard Contremoulin
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