Israël-Palestine : compter les morts ou faire la paix ?
Est-il possible, aujourd'hui, de faire appel aux efforts pour la paix au Proche Orient ? Peut-on donner de la force à cette revendication ou nous condamnons-nous inexorablement à la guerre ?
Dans un article sur Faceboook "Un attentat en Israël ou en Palestine reste un attentat", j'écrivais notamment :
Sans être suspecté d'être pro-Israël, je veux pouvoir dire qu'un attentat mené par des palestiniens contre des israéliens est un attentat !
Sans être suspecté d'être pro-Palestine, je veux pouvoir dire qu'un attentat mené par des israéliens contre des palestiniens est un attentat !
Et sans risquer d'être suspecté de "bisounoursisme", je veux pouvoir dire que les deux sont clairement inadmissibles !
Enfin je veux pouvoir dire, sans être suspecté de naïveté pacifiste, que de tels attentats, de tels actes criminels commandités ou acceptés par des états, des gouvernements ou des autorités, est criminel.
Je n'en change pas un mot.
J'y ajoute néanmoins une question : pense-t-on obtenir cette paix par la victoire militaire d'un camp sur un autre ? Si tel est le cas, alors il faut observer que nous sommes dans cette logique malgré la résolution 242 des Nations Unies du 22 novembre 1967 et sa funeste ambiguité de traduction...
Depuis près de quinze jours maintenant !
Le conflit israélo-palestinien prend une nouvelle dimension. Elle exacerbe les passions et aiguise les envies d'en découdre entre les "pro" de chacune des parties au conflit en s'exportant dans les pays européens et notamment en France.
Le témoignage de Michèle Sibony, "Intox, mensonge et presse écrite", présente à la manifestation parisienne (il y en eu dans d'autres communes) du 13 juillet, montre comment les militants contre la paix agissent et tentent d'importer le conflit. Chaque "camp" a ses extrémistes et encore une fois, ils ne sont d'accords que sur une chose : jamais la paix.
La véritable douleur pour les humanistes n'est-elle pas dans cette affirmation-là ?
Mais elle l'est probablement aussi dans le jeu auquel se livre les médias par la relation qu'il font des agissements des fauteurs de guerre. Seuls ceux-là comptent pour eux. D'une certaine manière, par le poids qu'ils leur donne dans la représentation collective, les grands médias justifient cette idée que la paix est impossible...
La paix ne peut se réaliser qu'entre adversaires. Mais est-il utile de continuer à complexifier la situation ?
Dans seize jours, nous commémorerons le centenaire de l'assassinat de Jean Jaurès, quelques heures avant le début de la première guerre mondiale. Un symbole...
Gérard Contremoulin
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