ADMD : "choisir sa fin de vie". Pour y réfléchir...
Evoquer la mort est un sujet tabou. C'est pourquoi il faut en parler lorsque l'on souhaite la choisir, librement.
C'est ce que propose l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), présidée par Jean-Luc Roméro.
La nécessité d'en parler.
Par exemple comment comprendre que la ministre Marisol Touraine refuse de recevoir l'ADMD depuis deux ans ?
Par exemple, comment expliquer la décision du journal "Ouest-France" lorsqu'il refuse de publier le faire-part de décès de Nicole Boucheton, vice présidente de l'ADMD ?
Le respect dû à la douleur des familles, des proches s'impose. Doit-il primer sur le respect de la volonté du mourant, dûment exprimée ?
Le respect dû aux convictions religieuses de la famille prime-t-il sur la volonté du patient tétraplégique, là aussi dûment exprimée ?
Une question profondément humaine.
Plus que la recherche totalement improbable d'une hiérarchisation des respects (!), l'acceptation de la volonté individuelle n'est-elle pas la seule voie vraiment humaniste ?
Peut-on se satisfaire de s'en remettre à la voie judiciaire ?
La loi Léonetti, tant dans son application que dans son éventuelle insuffisance, n'est-elle pas au coeur de la question ?
Gérard Contremoulin
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