L'impasse du régionalisme maçonnique.

Victor Vasarely

Le principe de souveraineté des loges est la richesse du Grand Orient de France. Aucune structure de doit s'interposer entre les deux niveaux où elle s'exprime : la loge et le Convent.

Nombreuses ont été les tentatives pour en pervertir la rigueur.

Que ce soit dans le cadre de la création de la Conférence des Congrès Régionaux en 2001, réforme jamais conduite à son terme et qui nous laisse aujourd'hui une instance couteuse et sans aucun intérêt.

Que ce soit dans le cadre de la grande réforme de l'obédience, votée au convent de 2005 et abandonnée dès 2007, par refus d'entrer dans la logique de renforcement des congrès régionaux au détriment du Convent, assemblée générale de l'obédience.

Que ce soit dans le cadre des tentatives de création de "réunion des présidents des congrès", dissimulées sous le vocable pratique d' "informelles" mais dont l'appellation progressivement adoptée par les protagonistes des réunions des "présidents de région" laissait parfaitement augurer des projets de ses initiateurs.

Que ce soit, notamment sur Paris, par la progressive transformation des congrès régionaux en quasi "super loges". Il ont pris l'habitude de recevoir des orateurs y compris profanes ; ils s'autorisent à "abonder" les travaux des loges lors des synthèses des questions à l'étude, sous couvert de "prendre ses responsabilités". Mais lesquelles ? D'autant que tout cela s'organise sans prendre la peine de chercher à comprendre les raisons de la suppression par le convent des anciennes CCRP (Commission Consultatives Régionales Permanentes) qui étaient chargées de coordonner l'animation (l'extériorisation) proposée aux loges ...

Ces différents exemples de pratiques montrent que nous avons un réel problème de compréhension du principe de souveraineté des loges. Une règle doit nous guider : tout modèle qui tendra à mettre en place, peu ou prou, une instance intermédiaire entre la loge et le convent change l'identité de l'obédience.

D'autant qu'en 1913, une scission du GODF a conduit à la création d'une obédience qui fonctionne selon le modèle des Provinces, comprenant des "Grand-Maîtres provinciaux". Cette obédience se nomme la GLNF. Est-ce cela que nous voulons  ?

Gérard Contremoulin

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