GLDF : la nostalgie des méthodes qui venaient du froid !
Le conseil fédéral de la Grande Loge de France n'aurait-il que ce moyen pour aller au bout de son projet ?
C'est ce qui est à craindre lorsque l'on apprend sa dernière initiative à l'encontre de la Loge "Ar-Vreur" de Saint-Brieuc. Cette loge, après avoir lancé un appel à quitter la CMF, avait fait part publiquement de ses analyses préparatoires à la réunion de décembre et de son intention de refuser les propositions de modifications des règlements généraux de l'obédience de la rue Puteaux. En plein débat, où est le problème ?
Quelle est cette initiative ?
Le Grand Orateur de la GLDF avait déjà menacé. Il passe aux actes ! Le 27 octobre, une délégation venue de Paris va "faire une descente" dans cette loge pour la verrouiller, voire la fermer !
Cette délégation sera composée d'un Grand-Maître adjoint, d'un Grand Officier adjoint et du Conseiller Fédéral "inspecteur de la loge". Oui, dans ce rite "qui ne contient que des figures masculines" (selon la théorie du Grand-Maître), les loges ont un "inspecteur" qui suit leur activité...
La manière dont cette opération va se réaliser atteste qu' il s'agit bien d'une "descente". La délégation va prendre en mains la réunion (Tenue) en occupant les 3 principaux plateaux (responsabilités) et ne tiendra pas compte de l'ordre du jour initialement fixé par le bureau élu par la loge, mais imposera le sien !
La menace du Grand Orateur visait à obtenir les noms de ceux des frères qui avaient saisi les blogs maçonniques et de fermer la loge s'il n'obtenait pas satisfaction. On imagine alors les questions ("ordinaires" souhaitons le !) que la délégation va poser... Qui ?, quoi ?, comment ? avec qui ? et à qui ?
Et, à la fin de la réunion, "il reviendra à l'inspecteur de prendre toutes dispositions..." On voit de quelles dispositions il s'agit. Le sort de la loge est bel et bien posé et l'issue de ce qu'il faut bien nommer un "procès" est probablement déjà scellé.
Cela ne vous rappelle rien ?
Mais, mais...
Ces temps ne sont plus et cette culture de la censure est plus que rarement tolérée par ceux à qui elle prétendait s'imposer. Au contraire, ces pratiques peuvent générer de la solidarité ...
Quel meilleur exemple que cet évènement qui s'est déroulé, contre toute attente à Rome en 2011. Où le maestro Riccardo Muti dirigeait Nabucco et où, pris à partie par la salle sur la politique culturelle de Berlusconi, voilà ce qui se passa au moment du chant des esclaves : "va pensiero" :
Voilà pourquoi il FAUT aider et soutenir nos Frères d'Ar-Vreur et de toutes les loges qui le souhaitent à faire entendre leurs voix...
Ajout du 24.10 à 16h54 :
Le Grand-Maître de la GLDF vient de répondre sur "La Lumière"
Gérard Contremoulin
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