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Le Blog pour Tous d'un franc-maçon. "La loi morale au fond de notre coeur et la voute étoilée au dessus de notre tête". Emmanuel Kant Les pseudonymes ne sont plus acceptés pour les commentaires. (4.11.2018)

24 Jan

Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?

Publié par Sous la Voûte étoilée

Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?

La pureté en maçonnerie est un peu comme l'horizon, celui qui croit s'en approcher constate qu'elle se dérobe à sa vue, le plongeant parfois dans une introspection sans boussole...

 

On se souvient de cette sentence, dans tous les sens du terme, de Michel Singer, ancien Grand Chancelier de la GLDF, aujourd'hui membre de la GL-AMF :

"le Grand Orient de France est l'association profane qui ressemble le plus à la franc-maçonnerie"...

Le connaissant, il y avait là probablement une belle part d'humour, mais je peux me tromper. Le problème avec l'humour, c'est qu'il y a toujours une incertitude quant au degré qu'il exprime...

 

Toujours est-il qu'elle a connu un large d'écho dans les années 2010, dans un monde maçonnique électrisé par la décision londonienne de suspendre la reconnaissance de représentativité de la GLNF... L'aubaine paraissait belle pour celles des obédiences qui pensaient, qui espéraient pouvoir récupérer ce sésame de "pureté"...

Du coté de la maçonnerie libérale, cette effervescence était regardée avec curiosité, tant les handicaps des concurrents (GLDF, GL-AMF principalement) étaient lourds... La suite l'a, ô combien, montré !

 

Néanmoins, cette propension à vouloir se considérer comme le plus maçonniquement "pur" est une tendance de fond toujours présente dans le panorama maçonnique, même s'il faut reconnaître qu'aujourd'hui (4 ans et demi après l'Appel de Bâle), cet état d'esprit a perdu sa vigueur pour se confiner dans quelques espaces auto-dédiés.

 

Or, la franc-maçonnerie n'est pas, nécessairement, un lieu de confinement.

 

Non.

Au contraire, la franc-maçonnerie peut constituer un espace où l'on travaille à assumer une philosophie de l'action. Elle s'exprime par exemple dans l'article 1° de la Constitution du Grand Orient de France, dans la pratique du Rite Français à la Grande Loge Féminine de France, à la GLMF, à la GLMU ou dans celle du Rite Ecossais Ancien et Accepté dans certaines loges de la Fédération Française du Droit Humain. Elle rassemble en France une large majorité de maçonnes et de maçons mais elle ne constitue qu'une très petite proportion de maçons dans le monde, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître.

 

Pour autant, faut-il laisser se creuser le fossé entre ces deux types de pratiques maçonniques. 

 

"Réunir ce qui est épars".

Sur l'impulsion de la Grande Loge Régulière suisse, "Alpina", 5 grandes loges régulières en Europe avaient lancé en juin 2012 "l'Appel de Bâle". Il s'agissait de mettre en oeuvre un processus de recomposition de la franc-maçonnerie française sur les ruines escomptées de la Grande Loge Nationale Française, où la GLDF aurait "récupérée" la reconnaissance londonienne... Rien de moins. Le prix à payer, car il y en avait bien évidemment un, était de "rompre sans ambiguïté avec les obédiences irrégulières", comprenez le GODF notamment.

 

C'est lors d'un "moment conventuel" d'une Tenue de Grande Loge que les frères délégués des loges de la GLDF avaient mis fin à cette énième tentative de "purification interne". Et le fleuve est revenu dans son lit, réaffirmant ainsi la force du lien entre frères et soeurs dans notre pays, celui de la fraternité. 

 

Ce lien est-il universel ?

Il en a la vocation. Mais la franc-maçonnerie, dans son ensemble, ne se vit pas aujourd'hui sur ce mode.

La franc-maçonnerie "libérale adogmatique" ne pose comme obligation que l'Humanisme, c'est-à-dire le principe qui fait de l'Homme la mesure de toute chose.

La franc-maçonnerie "régulière" pose plusieurs interdits principiels : l'obligation de croire en dieu et en l'immortalité de l'âme ; celle d'aborder les sujets religieux ou politiques pendant les travaux ; celle de ne pas accepter la mixité.

 

Pour autant, francs-maçonneries régulière et libérale n'auraient-elles pas la même finalité ?

Deux réponses peuvent être apportées.

 

1/ Au delà des interdits "officiels", il existe des liens interpersonnels entre les membres des différentes obédiences qui reposent sur la qualité maçonnique.

Non pas par rapport à un impératif dont les complotistes raffolent : les francs-maçons se doivent solidarité et entraide. A cette fausse assertion, il faut faire observer que l'on est franc-maçon que dans le regard de ses frères et de ses soeurs. Selon la formule-clé de nos rituels :

- Es-tu franc-maçon ?

- Mes soeurs et les frères me reconnaissent comme tel.

 

La qualité maçonnique dépend de la capacité à la prouver par son comportement d'une part et, d'autre part, sur le fait que les autres francs-maçons l'accordent.  Par exemple, on dit souvent que les francs-maçons savent se reconnaître à distance... Outre le fait de faire phosphorer les adeptes de sciences occultes ou les journalistes en mal de copie, il faut reconnaître que ce n'est pas totalement faux, à condition de savoir décrypter.

 

Dans une réunion de la vie civile, l'observation de la manière d'intervenir, la qualité des arguments, la capacité à surmonter la vivacité des réactions, et particulièrement le respect accordé aux autres, quels qu'ils soient, feront pressentir une qualité maçonnique... Car le travail maçonnique en loge a aussi comme effet d'améliorer la compétence à l'empathie, à la compréhension de l'autre, à la maîtrise du contradictoire sans que la contradiction soit ressentie comme une défiance, comme une mise en cause. 

C'est probablement là un trait transversal à tous les travaux maçonniques, en loge régulière ou libérale. Vient ensuite la spécificité de chaque maçonne, de chaque maçon.

 

2/ Les obédiences, en tant que fédérations, regroupent des loges autour d'un projet commun, qui peut prendre des formes diverses (Constitution, Pacte Social, Règlement Général,...) Ces textes contiennent un ensemble de principes qui définissent l'identité autour de laquelle des loges acceptent de se fédérer. Elles sont garantes de ces principes et de ces règles. A ce titre, elles ont une fonction régulatrice, ce qui peut provoquer, comme dans toute organisation humaine, des ressentiments, des désaccords, des critiques. Il faut assurer un juste équilibre entre la souveraineté des loges et de leurs membres ("un maçon libre dans une loge libre") et le "fait obédientiel", c'est-à-dire la cohésion et la cohérence de l'ensemble fédéral. Ce n'est pas le plus simple des exercices mais il est vertueux !

 

Si ces règles réussissent bon an, mal an, à maintenir l'ensemble, elles peuvent parfois étonner, choquer et être désapprouvées. C'est le cas lorsque le maintient de la cohésion repose sur l'interdiction de contacts, de rencontre avec d'autres maçons. Chaque obédience est souveraine quant à l'adoption de ses règles internes, bien évidemment. C'est plus compliqué lorsque ces règles prétendent interdire les contacts entre obédiences, ou pire le droit de visite entre membres...

C'est le problème central que l'on peut avoir avec la franc-maçonnerie régulière qui interdit à ses membres le droit de venir visiter des loges d'obédiences réputées "irrégulières", ce que l'on nomme "intervisite" dans le jargon maçonnique.

 

Lorsque l'on évoque ce droit, l'argument développé par les frères qui, à la GLDF, se sont exprimés majoritairement contre le projet consécutif à l'Appel de Bâle (qui prétendait l'interdire aux "non réguliers"), l'ont fait aussi en argumentant que le droit de visite appartenait à chaque loge et particulièrement à son Vénérable.

 

 

Mon maillet est (probablement) plus maçonnique que le tien...

 

Et l'on en revient à ce symbole de l'autorité qu'est le maillet. Chacun des 3 premiers officiers d'une loge, ceux qui la dirigent, en sont munis. Ils rythment certains moments des travaux de coups de maillets ritualisés. Le Président de la Loge, le Vénérable Maître, tient le Premier maillet, le 1° Surveillant le deuxième et le 2° Surveillant, le troisième.

 

C'est un "outil" qui concentre sur lui un contenu symbolique puissant et riche et qui a donné lieu à de multiples factures.

Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?

Lors de l'installation des officiers, chaque année, on se transmet le maillet. Le maillet constitue à la fois le signe d'un "pouvoir", ouvrir et fermer les travaux, accorder la parole, la reprendre (éventuellement), passer au point suivant, etc. et le rendez-vous entre un moment de vie d'une loge et la décision à prendre.

C'est en ce sens qu'il est un symbole : objet dont chacun respectera l'utilisation et résultat d'une décision personnelle qui traduira le jugement, la capacité de mesure, de compréhension de celui qui le détient.

 

J'aime beaucoup celui-ci :

Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?

Il en existe de multiples formes et les rites, parfois, en ont retenus  certaines :

 

Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Mon maillet ne serait-il pas plus maçonnique que le tien ?
Rite émulation
Rite émulation

Rite émulation

 

L'existence même de cette diversité dans la représentation de ce symbole du "pouvoir", tout autant symbolique, en maçonnerie tend à attester à la fois de cette grande multiplicité des pratiques mais en même temps du principe, transversal, qui en définit l'existence même :

"réunir des hommes et des femmes qui, sans elle, auraient continué de s'ignorer et pour être le Centre de l'Union"...

 

La pureté en maçonnerie, s'il tant est qu'il puisse en exister une, ne serait-elle pas dans la capacité d'un maillet, quel qu'il soit, à réunir, à rassembler sous l'autorité de celui ou de celle qui le détient, toutes celles et tout ceux qui, l'espace d'une Tenue, ont l'envie de travailler ensemble, d'où qu'ils viennent, quel que soit leur rite ?

Reconnaître cela serait un grand défi à la sottise qui existe, là comme ailleurs... Il faut probablement considérer que chaque fois que cela se produit dans une loge autour de la planète, c'est une petite étoile qui s'allume sous la Voûte étoilée...

 

Gérard Contremoulin

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Commenter cet article
J
Doit-on respecter ceux qui vous méprisent, vous rejettent ? Oui, c'est un devoir du FM.<br /> Par contre il est abberant de respecter des démarches de rejet telles que les pratiquent la GLNF ou GLAMF, abberant de se soumettre à l'appelation "irrégulier".<br /> Or tel est le discours de ces 2 organisations.<br /> Quelques soient les raisons "diplomatiques" ou d'alliance, s'il faut évidemment maintenir le contact entre tous les FM, toute mascarade "au sommet" est nuisible, puisque c'est "au sommet" que se clame les pratiques sectaires et sexistes.<br /> Je suis bien conscient que ce commentaire met les pieds dans le plat d' "accords" actuels mais je mise sur l'esprit d'ouverture et le courage de Gerard à accepter la contradiction constructive.
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S
En fait de "mettre les pieds dans le plat", ce commentaire exprimerait plutôt l'aigreur ressentie par son auteur devant le sort qui fut le sien dans la très violente crise de la GLNF il y a quelques années... Construit-on l'avenir sur des rancoeurs ? Je ne le crois pas.
L
Mon très Cher Frère Michel SINGER,<br /> Bonjour,<br /> Est-ce bien vous qui prétendîtes, il y a quelques années, à une réunion nord-américaine, que tous les Frères de la Grande Loge de France devaient attester de leur croyance en dieu pour postuler ?<br /> Si c'est bien de vous qu'il s'agit, effectivement, vous ne manquez pas d'humour !!!
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M
Mon très cher Frère Lionel, j'apprécie vos commentaires à leur juste valeur. C'est très honnête de votre part d'être allé jusqu'au bout du raisonnement et d'avoir lu mon livre. J'ai pu, grâce à ce livre exprimer par écrit ce qui s'était vraiment passé aux États Unis en 2003. Ce moyen m'a permis de "remettre les pendules à l'heure" car les mensonges au Convent de 2003 avaient été nombreux. Presque quinze ans plus tard, le sujet n'est plus très important et n'a pas empêché la Grande Loge de France de se développer comme elle le mérite. Il était malgré tout important pour moi de m'exprimer par ce livre car l'injustice à mon égard avait été flagrante. Peu importe, ce qui reste de toute cette histoire, c'est mon engagement pour la Grande Loge de France ainsi que tous ses membres. Le temps m'a donné raison, et je reste Franc maçon. "Franc maçon un jour, Franc maçon toujours", dit-on. C'est vrai pour moi.
M
Mon très cher Frère ( que je ne connais pas mais sans doute du GO ) <br /> ce n'est pas ce que j'ai dit, mais on m'en a accusé puisque c'était une bonne technique ( bien connue en politique = voir l'affaire Fillon aujourd'hui ) pour se débarrasser de moi. J'ai dit autre chose et je te recommande d'acheter mon livre "un franc maçon dans la tourmente" aux éditions Dervy ) que tu trouveras aisément sur Ebay ou Amazon. Je suis certain que sa lecture te divertira et t'apprendra pas mal de choses.
M
Mon cher Gérard, nous sommes amis depuis longtemps maintenant, donc je sais que tu liras avec le sourire ce petit commentaire que je t'écris ici, puisque tu m'as cité avec humour. En effet j'ai toujours mis de l'humour dans cette "sentence" qui au demeurant n'est pas de moi mais d'un Frère de la GLdF dont je ne me souviens plus du nom mais qui m'avait à l'époque frappé quand je l'avais entendu. La seule et unique raison pour laquelle je l'ai "officiellement" utilisée était ma conviction que la franc maçonnerie de tradition ne pouvait pas se reconnaitre dans une démarche politique et sociétale dans laquelle le GOdF se complaisait depuis une bonne centaine d'années. Ma conviction a toujours été que la franc maçonnerie, attaquée, injuriée, menacée ne devait pas se lancer dans les affaires de la Cité parce que cela n'a jamais été son rôle premier. Le rôle de la Franc maçonnerie de tradition ou l'initiatique, le spirituel et la réflexion sur l'humain ont toujours primés devait être un rôle formateur, discret sinon secret, ou les hommes ayant décidé de la rejoindre, pouvaient se retrouver dans une démarche de recherche spirituelle et humaniste ou les affaires politiques et sociétales n'avaient pas leur place. Les vingt cinq ans que j'ai passé à la Grande Loge de France m'ont appris que l'on pouvait cheminer en maçonnerie sans se mêler de l'aventure publique pour laquelle, dans le monde profane, existent toutes les organisations possibles pour y prendre part. Club philosophiques, clubs politiques, associations pratiquant le bénévolat et j'en passe. J'ai trouvé dans cette démarche maçonnique "autre chose". Et l'orientation du GOdF vers la société profane m'a toujours fasciné et, je le reconnais, m'a gêné dans cette ouverture vers le monde extérieur. Il faut de tout pour faire un monde. Et dans notre pays, nous trouvons toutes les facettes "françaises" de la Franc Maçonnerie. Toutes ces raisons, y compris les démarches qu'avait entrepris le GOdF vers la Franc maçonnerie américaine, m'avaient dérouté parce que je savais que jamais les américains n'accepteraient de revenir vers le GOdF à cause, précisément de ces engagements politiques et sociétaux que la Franc maçonnerie américaine interdit dans ses loges. Tu sais très bien qu'il y a toujours eu une concurrence effrénée entre les deux grandes obédiences françaises depuis la rupture de 1964. Quand j'étais à la Conférence des Grands Maîtres américains en 2002, ton ancien Grand Maître Alain Bauer, était présent lui aussi à cette occasion. Et ce n'était pas par hasard. Je ne m'en suis pas formalisé, sachant pertinemment que sa visite était plus amicale que protocolaire, le GOdF ne pouvant prétendre à une reprise des relations "officielles" avec les américains pour les mêmes raisons exposées plus haut. Cela dit, dans la sentence que tu m'attribue et dont j'accepte la paternité, je reste persuadé que la Franc maçonnerie a d'autres routes à mener que cet engagement politique et sociétal en son nom. Chacun sa route mais avec toutes ces routes, il est très difficile de penser que la Franc maçonnerie française pourra être unifiée un jour. D’où nos différences qui sont supposées nous enrichir. J'ai de bon amis au GOdF. ils sont tous des spiritualistes car il y en a. Évidemment. Mais dans sa globalité, le GOdF ne représente plus la Franc maçonnerie de tradition. La voie reste ouverte. Chacun choisira la sienne. Très amicalement et fraternellement, Michel
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L
Mon très cher Frère Michel SINGER,<br /> Bonjour,<br /> J'ai suivi votre conseil et, j'ai lu votre ouvrage "Un Franc-Maçon dans la tourmente".<br /> Je vous en remercie, car j'ai mieux compris votre démarche aux Etats-Unis et, plus généralement, la nature de votre engagement personnel.<br /> Bien que gardant quelques divergences avec votre approche, je tiens à m'excuser pour mon commentaire ironique du 08 février sur ce Blog.<br /> J'étais, samedi , à une Tenue de ma Loge Mère , de la Grande Loge de France; j'ai parlé à mes Frères de votre livre et, je leur offrirai le mois prochain pour leur bibliothèque, que j'ai souvent alimentée.<br /> Dans l’intérêt de la Franc-maçonnerie universelle, je vous souhaite un cheminement fructueux à la G.L.A.M.F.<br /> Fraternellement.<br /> Lionel MAINE.
L
Mon très cher Frère Michel SINGER, bonjour et merci pour votre réponse.<br /> Je suis, effectivement, un Frère du Grand Orient de France depuis trois ans ,après vingt sept de Grande Loge de France que j'ai quittée, suite au projet théiste de la C.M.F.<br /> Je viens de commander votre ouvrage ; peut-être comprendrais-je mieux votre approche ?<br /> Bon dimanche.<br /> Fraternellement.<br /> Lionel MAINE.
S
Je te remercie, Cher Michel, pour ce commentaire qui vient opportunément compléter mon article. <br /> Si je comprends pleinement tes choix et les respecte, c'est précisément parce que, comme toi, je pense qu'il y a plusieurs chemins pour s'accomplir. Et que c'est bien ainsi.<br /> En revanche, il me semble difficile de soutenir que l'obédience qui s'est constituée en France à partir de 1723 et qui, sous le nom de "Grande Loge de France" deviendra en 1773 le "Grand Orient de France" par l'adoption de deux réformes majeures proposées par Montmorency-Luxembourg : l'élection des Vénérables (rompant avec le "transfert" de cette charge un peu comme on transmet une étude notariale) et l'annualité des mandats, difficile de dire donc que cette obédience "ne représenterait plus la maçonnerie de tradition". Je trouve que là, mon Cher Michel, tu y vas, même avec cet humour fraternel que tu adores, ... un peu fort !<br />
Y
Cher Gérard,<br /> Si je me permets un commentaire à propos d'une expression que tu emplois dans ta planche fort bien argumentée, c'est que ce ne sont pas seulement "certaines loges de la FFDH qui travaillent à une philosophie de l'action": en effet, notre Constitution internationale, j'insiste sur ce dernier terme, précise que notre Ordre travaille à ce que "les hommes et les femmes parviennent sur toute la terre, à bénéficier, d'une façon égale, de la justice sociale, dans une humanité fraternellement organisée". N'est-ce pas réfléchir à une philosophie de l'action, sous les différentes formes avec lesquelles on puisse s'exprimer?<br /> <br /> Au-delà de cela, "trop de vertu rend suspect", disait La Rochefoucauld; on pourrait en dire autant pour la pureté sans doute...
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S
Merci, Très Chère Yvette de ta précieuse collaboration qui vient secourir quelques manques de mon propos. Merci encore.
P
« Je ne sais pas tout et je doute. Ma théorie et ma doctrine ne sont pas forcément vraie et pour cela je les expérimente. Seule la réalité me dira ce qu'il en est. »<br /> Est-ce si simple ?<br /> On vit en société et non coupé de tout dans un ermitage, il s’en suit que nos expérimentations impactent les autres. <br /> Dans ce cadre des sociétés et de l’homme en société j’ai remarqué que la problématique se gâte lorsque c’est l’Autre qui désire expérimenter.<br /> En général on a tendance alors à estimer que lui est dans l’erreur et qu’il n’a absolument pas le droit d’expérimenter.
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E
Pour plusieurs le GODF est à la France ce que l'Ordre d'Orange est au Royaume-Uni.<br /> <br /> Deux fraternités, portant des décors, faisant des parades, l'une défendant la laicité, l'autre le protestantisme, l'une les valeurs de la République française, l'autre la Monarchie... La différence réside peut-être au fait que l'Ordre d'Orange ne se prétend pas maçonnique.. On peut espérer qu'un jour le GODF saura assumer son état.
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M
"Un pur trouve toujours un plus pur qui l'épure". La pureté est la marque même du dogmatisme, qu'il soit religieux ou idéologique (les dogmatismes idéologiques se sont montrés aussi anti-humanistes que les doxas religieuses). De par sa naissance, la maçonnerie des "modernes" se dit "expérimentale", c'est-à-dire qu'elle juge si une chose est bonne ou mauvaise pour l'homme à l'aune de l'expérience et non de la théorie ou de la doctrine. C'est l'attitude de la démarche rationaliste qui fonde la démarche scientifique. Elle est sous-tendue par le doute et l'humilité. Je ne sais pas tout et je doute. Ma théorie et ma doctrine ne sont pas forcément vraie et pour cela je les expérimente. Seule la réalité me dira ce qu'il en est.<br /> Petite précision: Le maillet était l'instrument institutionnel anglais par excellence.
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O
- La pureté ?<br /> - Oui, rester "pur". Combat contre la cause ou combat contre les conséquences… Ce qu'il faudrait c'est rendre incompatible les politiques anti-sociales et anti-laïques de certains élus et leur appartenance à la franc-maçonnerie… Il faudrait que le maillet et les glaives pointés à l'enlèvement du bandeau fassent enfin leur travail ! Et retrouver en eux les vengeurs de la FM et de ses lois face aux manquements aux engagements et au devoir… <br /> — Arrêtes. Tu radotes ! <br /> — Ne trouves-tu pas que nous vivons encore dans les ténèbres ? Que la société n'est qu'à demi-civilisée ? Que les préjugés et l'ignorance aveuglent ? <br /> — Et tu crois encore que c'est dans le temple consacré au travail et à l'étude, par des hommes éprouvés et choisis, que tu trouveras la plus grande somme de vérité et de lumière ?<br /> — Pas seulement… Il me faut aussi retrouver le peuple, au pied des immeubles du quartier défavorisé, pour l'éclairer, l'instruire, lui faire part des vérités morales que son travail, trop souvent purement matériel, mené dans des conditions de peine et de misère, ne lui a pas permis de découvrir lui-même… et montrer que l'Idée, si haute soit-elle, a besoin d'être vérifiée par la Action, qu'elle en vient et qu'elle y retourne…<br /> — Arrêtes, arrêtes… <br /> — Ne t'en déplaise, je ne me résigne pas, je persévère, je recommence ! <br /> — Bon courage !
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