Oser parler de nos complémentarités !
La Franc-Maçonnerie est universelle... Chiche ! Alors, fait-on ?
Face à ce monde complètement désordonné qui marche sur la tête, le silence de la Franc-Maçonnerie est assourdissant ! Le temps n'est-il pas venu de reconsidérer les positions attentistes des uns et des autres et envisager un nouveau démarrage maçonnique, une nouvelle initiative inter-obédientielle.
Dans le même temps où chaque obédience doit "gérer" ses affaires internes, et ce n'est pas actuellement une promenade de santé (!), ne doivent-elles pas se préoccuper aussi de la société, du moins pour celles qui s'en revendiquent...
Comment analyser cette nouvelle situation ? Reste-t-on chacun chez soi pour y réfléchir ou tente-t-on de mettre en commun nos compétences, nos orientations et nos identités, dans le respect de chacune d'elles, ?
Dans leurs ... COMPLEMENTARITES... Oui, oser dire ce mot aujourd'hui !
Nous avons là de quoi éprouver notre méthode de travail. Ce n'est pas d'un programme que nous devons accoucher mais d'une nouvelle problématique de société, d'un nouveau paradigme peut-être ?
Et ce n'est pas probablement pas sur la base d'une xeme édition de ce que seraient nos certitudes, même si elles se veulent prospectives pour le XXI° siècle, que nous manifesterons cette ambition...
Construire une nouvelle "Maçonnerie Française".
Mettons en chantier, chacun dans nos loges, chacun dans nos obédiences, une réflexion prospective visant à une réelle "amélioration de l'Homme et de la Société". Et ne nous interdisons rien, ni sujet, ni expression, ni bouleversements éventuels...
Depuis trois années, la Franc-Maçonnerie vit des séquences redoutables pour sa visibilité et sa lisibilité dans la société. Le fait qu'elles aient été rendues publiques, outre l'existence des nouveaux moyens de communication, montre l'irruption des frères et des soeurs dans la gestion des obédiences. Qu'on le veuille ou non, qu'on le comprenne ou qu'on l'ignore, cette réalité montre son existence partout et à tout moment. Tirons en le meilleur parti !
Car la volonté semble là : ne pas rester à l'écart, confortable, des vrais problèmes de la société. Se coltiner avec les réalités de la vie difficile de celles et ceux qui sont restés sur le bord de la route, la misère, l'exclusion. Certes, nos instances de solidarité, dans chacune de nos obédiences assument des aides constructives et bien réelles.
Mais l'heure n'est-elle pas, tant sur ces sujets que sur d'autres, à mettre en commun nos ressources, tant intellectuelles que matérielles pour chercher des issues, pour construire des réponse humanistes aux problèmes actuels et surtout à venir ?
Comment faire ?
Indéniablement, les Soeurs et les Frères, dans leurs Loges, abordent telles ou telles de ces questions. La question centrale est celle de l'organisation même de ces travaux pour faire émerger une orientation nationale dans un premier temps, et sur ce plan le GODF semble le moins performant (!), et dans un second temps, pourquoi pas imaginer une mise en commun de ces orientations ?
Et en rêvant un peu, utopie (?) pourquoi pas mettre en chantier, sur quelque grand sujet, l'organisation dès le départ d'une réflexion concertée avec, dans les obédiences qui l'accepteraient, une question COMMUNE ?
Saisissons nos convents de cette ambition. Construisons là ensemble, interobédientiellement mais à partir de la réalité de nos Loges !
Ne pensons-nous pas que les utopies d'aujourd'hui seront les réalités de demain ? Alors transformons ces idées généreuses en autant d'obligations de travailler...
Viendront celles et ceux qui le voudront, sans préalable d'aucune sorte !
Le repos n'est pas une aspiration maçonnique. Alors passons à son application.
Gérard Contremoulin
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